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LE CYCLISME DE L’ENTRE DEUX GUERRES (4° partie)

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LA FIN DU VÉLODROME ET SES CONSÉQUENCES

- Relire la publication précédente.

LA FIN DU VÉLODROME

- Peu de changements en 1930 et 1931 dans les participants. Des jeunes arrivent : Tenant, Vigier (Fernand), Moulinier, Besse, Rebeyrol. Si en 1930, Laval se classe dixième dans le Tour de France touristes-routier et 35° au classement général, il abandonne la Grande Boucle en 1931. Vigier bien qu’ayant débuté depuis peu de temps, gagne en 1931 le championnat de vitesse. Pendant les années 1932-33, tout le monde reste en selle, mais les vedettes sont inquiétées par les jeunes Tenant, Vigier (Fernand), Moulinier, Armet et Ronteix. Armet enlève le championnat de fond en 2h52’.

vjr

Vigier, Jamay et Rebeyrol la nouvelle vague des années 30

On refait le vélodrome

- En 1933, au vélodrome, le virage côté nord se comporte très mal, aussi faut-il le refaire, mais avec quels moyens ? Les Périgourdins avaient parmi leurs parlementaires un de ces notables tous terrains comme le radical-socialisme savait en sécréter sur fond de banquet, de comice agricole et de tradition clientéliste. Georges Bonnet alors ministre, fut mis au courant des petites misères de ses compatriotes et de leur obligations de ses compatriotes de cesser les réunions, la piste n’étant plus praticable.
- Ne voulant pas que les Périgourdins soient privés d’un des sports favoris, il fit attribuer au COPO au titre de l’équipement sportif, une subvention permettant de reconstruire le virage impraticable et de revêtir d’une légère couche de ciment le virage opposé, ainsi que les lignes droites.
Le 14 mai 1933, le nouveau vélodrome était inauguré sous la présidence de Georges Bonnet auquel les Périgourdins ne ménagèrent pas leur reconnaissance.

champion vitesse 31 et 31 Vigier

René Vigier champion de vitesse en 1931 et 1932 ici au vélodrome de Périgueux

Le vélodrome remplacé… par les boulevards

- Après l’enthousiasme et la spontanéité, le sport cycliste s’est plié lui aussi aux règles nécessaires à son organisation. Santé d’abord. On évolue en sport et en raison de l’effort que doivent fournir les athlètes, on institue au Cyclo en 1934 une surveillance médicale. Cette évolution et modernisation dans la pratique du sport cycliste est particulièrement suivie par M. Duluc vice-président du club. Pas sa sagacité, le docteur Rebeyrol rend de grands services aux coureurs. Les parents des jeunes coureurs sont ainsi tranquillisés, persuadés que leurs enfants ne feront pas d’efforts susceptibles d’altérer leur santé. On constate en 1934 que ceux qui, pendant longtemps eurent les honneurs, se ressentent du poids des ans. Certains savent partir en beauté, d’autres persistent mais les Tenant, Vigier, Moulinier, Robert, Rebière jouent à présent les premiers rôles. Grand vide pourtant cette année-là en cyclisme.

Périgueux-bordeaux

Coureurs lors de Périgueux-Bordeaux

- Un an après le virage Est du vélodrome ne présentait plus la sécurité suffisante quant à son sol. De plus les finances de l’Etat ne permettaient pas de venir en aide aux organisateurs. C’est alors que la commission décide de suspendre les réunions. La dernière manifestation cycliste sur la piste eut lieu le 13 mai 1934. Changement dans l’organisation de l’UVF : Jean Galinat, chef délégué sportif, devient président du comité départemental. En 1935, très beau début du jeune Sautet, qui, l’année suivante enlève le Premier Pas Dunlop et se classe parmi les coureurs les plus en vue. Mounet fait ses débuts en 1937. Débuts qui ont tenu leurs promesses, puisqu’il fut l’un des meilleurs jusqu’à la guerre et même après d’ailleurs.
- Au début de 1938, autre changement à l’UVF, avec l’arrivée de René Leygues comme chef délégué sportif. Les courses sur route sont toujours très nombreuses, mais tout le monde se ressent de la disparition du vélodrome, qui porte un grand coup à toute l’animation à Périgueux.
- Les Périgourdins ne pouvaient cependant se passer des compétitions. Robert Moncet alors membre du comité du Cyclo-Club Périgourdin a l’idée d’organiser "le Tour des Boulevards" dont on connait aujourd’hui encore le succès. Mais l’époque héroïque a vécu.

Verlaine, Chastaing, Mazeau et Vigier

Verlaine, Chastaingt, Mazeau de Limoges et Vigier ténors des années 30

LES AS DE L’ENTRE DEUX GUERRES
(Très utile à lire, histoire de voir les lieux des épreuves de cette période)

- Des quatre départements du Limousin, la Dordogne a toujours été celui qui avait le plus de vitalité sur le plan des licenciés, des organisations, comme des résultats. L’entre deux guerres a été comme on vient de le lire une période faste pour ce département. Le présent article rappelle les noms de ceux qui ont honoré la discipline de 1920 à 1939. Débutons avec les champions départementaux soit :
- FOND : Jacoupy, Jamay, Laval, Vigier, Rebière
- VITESSE : Rius, Houssay, Pierre Tenant, Chastaing, Jamay, Laval, Matigot, Mounet.
- CYCLO-CROSS : Palavert, Chinouille, Isidore Jamay, Ravidat, Robert, Marchès.

- Sur route, des champions de Dordogne enlevèrent de belles classiques. Parmi eux citons :
- Lucien Laval(CC Périgourdin puis Pédale Faidherbe) : 1° de Bergerac-Périgueux-Bergerac devant le fameux espagnol Démétrio Vicente. Puis second du Derby Villeneuvois derrière Jean-Baptiste Intcigarruy (Bayonne) et devant Marcaillou. Second encore à Bordeaux de l’Etoile Amer Picon.
- Paul Jamay (Pédale Faidherbe) : 1° du Grand Prix de l’AVC Libourne, 2° en 1933 au Championnat de France des Aspirants derrière Salazard et devant Vanderdonckt. 1° des circuits de l’Aude, du Targonnais, de Bourcefranc, des dunes à Arcachon, de Saint-Aigulin, de Montbron, des Grands Prix du Journal de Périgueux, Langon, du prix Bonal à Bergerac et de la Trinitéà Guéret.
- Isidore Jamay (Cyclo-Club Bergeracois) : Vainqueur par deux fois du Grand Prix de Lalinde, des Prix Gallien à Bergerac. Lauréat au Coux, à Ménestérol et à Saint-Laurent des Hommes.
- René Vigier (CC Périgourdin) : 1° des Grand Prix Rochet à Périgueux, du Faubourg Saint-Georges à Périgueux, de Sainte-Foy la Grande, des Eyzies. 12° en 1937 au classement général du Tour du Sud-Ouest de la Petite Gironde.

Vigier et Armet à Villeneuve

Vigier et Bob Armet lors d'une course à Villeneuve sur Lot

-Bob Armet(CC Périgourdin puis Pédale Faidherbe) natif de Paris : 2° en 1936 au Courrier du Centre derrière le champion de France 1930 Henri Bergerioux et devant le "Tour de France" Antonio Prior, 2°à Carthagène, 1° du Circuit Ravat-Wonder à Sainte-Foy la Grande et du Prix de Coursac.
- Raymond Ronteix (Pédale Faidherbe) : 1° de Bergerac-Villeneuve et de Périgueux-Bergerac devant le "Tour de France" et "Tour du Sud-Ouest" Jean Fréchaut.
- Fernand Vigier (CC Périgourdin) : 1° du Grand Prix de la ville de Terrasson et du Grand Prix de Montpon.
- Pierre Tenant (CC Périgourdin) : 1° du Grand Prix du Bugue, du Prix Conchon Quinette à Limoges, de la ville de Capdenac, du Prix Terrot à Libos, de la course de côte de la Rampinsolle, 2° du Grand Prix Peugeot derrière le Champion de France Paul Maye et devant Gérard Virol.

Marius Duteil en 1936 à Gardonne

Marius Duteil en 1936 à Gardonne lien entre l'entre deux guerres et l'après  libération

-Marius Duteil (CC Foyen, puis à Libourne et ensuite au CC. Périgourdin et au CA Ribéracois) : 1° du Challenge Decazes à Libourne, puis par deux fois du Prix de Sainte-Foy (voir aussi son palmarès d’après guerre ici)
- Raymond Rebière (Pédale Faidherbe puis CC Périgourdin) : 1° du Grand Prix Marc Pineau à Périgueux, 1°à Marsac, 1°à Saint-Vincent Jalmoutiers, 1° ex-œquo avec Armet à Montignac sur Vézère.
- Léon Chastaing (Pédale Faidherbe) : Vainqueur par trois fois du GP de Belvès, puis de celui des commerçants à Périgueux devant Da Ros. Premier du Prix de la Pédale Barbezilienne, des commerçants de Sarlat, du circuit du Lot et de nombreuses américaines.
- René Matigot (en Dordogne à ses débuts, à Arcachon ensuite) : 1° du Prix Municipal à Sarlat, 1° du circuit d’Aurillac devant Aumerle, 9° du Championnat de France des Aspirants.
- Jean Marchès (de Villeréal puis à l’UC Bourges et enfin à l’US Bergerac) : 1. Du Grand Prix des Eyzies, de Monpazier, Sainte-Sabine, du Grand Prix de vitesse de Montauban, 1° du cyclo-cross des As à Bergerac.
- Tels furent les As de la Dordogne de cette période auxquels il convient d’ajouter Raphaël Calmette, le fameux routier "Tour de France" de Montpon.

Trophée de Vigier

Trophée et médailles de Vigier

RÉTRO VÉLO DORDOGNE – LE CYCLISME DANS L’ENTRE DEUX GUERRES 4
© BERNARD PECCABIN La mémoire du cyclisme en Dordogne


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