GONZALEZ, VERDEUN, BATAN,
TABANOU, DORY, RICOU
au XXIéme Grand Prix Cycliste du Commerce et de l’Industrie
organisé par le Cyclo-Club Bergeracois
- Grâce à la générosité de commerçants, industriels et artisans de Bergerac, la plus ancienne des épreuves cyclistes de notre région, le Grand Prix du Commerce et de l’Industrie verra demain sa vingt-et-unième édition se dérouler dans notre cité et offrir ainsi aux sportifs Bergeracois et à tous ceux qui apprécient l’effort physique, un spectacle animé que renieraient pas de nombreuses villes beaucoup plus importantes.
- Il est vrai que fort de son ancienneté et de la popularité qu’il s’est acquise au fil des ans, le Grand Prix du Commerce et de l’Industrie est devenu une tradition que tant les difficultés d’organisation que les réglementations ne peuvent empêcher son déroulement annuel.
- Cette année, le Cyclo-Club Bergeracois sut, une fois encore, convaincre chacun de la nécessité de mettre sur pied cette grande compétition à laquelle les meilleures pédales du Sud-Ouest ont l’habitude de s’affronter, encouragés, doit-on le souligner, par les prix importants qui récompensent les lauréats et aussi par les primes qui stimulent leur enthousiasme et les ardeurs.
Quelques outsiders de ce 21° Grand Prix avec de gauche à droite
Roger Tabanou, Pierre Dory, Jean Ricou et Raymond Batan
1.500 NOUVEAUX FRANCS DE PRIX
- C’est un chiffre ne pouvant laisser insensibles nos meilleurs routiers indépendants qui songent avec envie tant au 350 nouveaux francs décerné au vainqueur, qu’aux 250 nouveaux francs attribués au second ou autres sommes qui viendraient récompenser les efforts des suivants, dont souvent le mérite est également grand. Songe-t-on que des épreuves professionnelles n’ont toujours pas des prix beaucoup plus grands ?
LES PRIMES
- Le leur côté, elles apportent au Grand Prix du Commerce de l’Industrie un attrait supplémentaire dont ne font pas fi les routiers, surtout si l’on tient compte de la grande générosité du public Bergeracois qui sait répondre à l’appel du speaker chargé de les faire disputer en commentant la course.
- Or, Jean Francis, le sympathique speaker professionnel habitué des grandes compétitions régionales, saura animer l’épreuve et inciter le public à encourager les concurrents.
UN CIRCUIT IDÉAL
- Vient d’ailleurs créer l’ambiance nécessaire pour faire d’une course une grande épreuve, où l’intérêt ne se ralentit à aucun moment. Mesurant 2km 500, c'est-à-dire offrant à chaque spectateurs des passages rapprochés (toutes les quatre minutes) lui permettant de vivre intensément les péripéties de la compétition, ce circuit est assez long pour étaler une épreuve claire et facile à suivre.
- Sans difficulté spéciale favorisant soit un grimpeur ou tout autre spécialiste, il reste dur, car son rythme, pourtant cassé par deux virages délicats, est toujours rapide. Le départ, les primes et l’arrivée s’effectuant place Gambetta, le circuit emprunte la rue Cyrano, la rue Valette, la rue Bauférier, pour revenir place Gambetta, par la rue de la Boétie.
- Que de fois dans cette dernière artère se lancent des sprints longs et tumultueux à l’annonce d’une prime de valeur.
50 TOURS, 125 KILOMÈTRES
- Tel est la distance qu’auront à couvrir les concurrents avant de franchir l’ultime ligne blanche. Ainsi pendant plus de trois heures le sport cycliste tiendra en haleine le public prêt à s’enthousiasmer.
LES PREMIERS ENGAGÉS
- Les fêtes du 15 août ont, cette année, sensiblement retardé l’arrivée des engagements. Toutefois, dès jeudi matin, la liste était déjà longue de noms de routiers de classe.
- C’est ainsi que l’on remarquait dans cette liste les noms de : Michel Gonzalez, le rapide Bayonnais dont le palmarès s’allonge chaque mois. Après les Grand Prix de Dax et d’Anglet, le récent Bordeaux-Périgueux, Gonzalez, dont la pointe de vitesse redoutable, a enlevé en huit jours le Grand Prix Izarra à Bayonne et le 15 Août, le Grand Prix de la Municipalitéà Brive.
- Robert Verdeun, autre rapide à l’arrivée, vient de battre Gonzalez et Cousseau à Saint-Palais, après avoir gagné le Grand Prix de Réaux devant un lot très élevé. Batan, le Tarbais justifie son nom par un dynamisme proverbial auquel s’ajoute une très bonne pointe de vitesse à l’issue de courses difficiles. Tabanou, champion du Limousin 1962, est avant tout un casseur de baraque qui n’hésite pas à tenter sa chance, même loin de l’arrivée, pour mettre à profit ces qualités de rouleur. Dory, le Bergeracois, deux fois champion du Limousin (1957 et 1961) est lui aussi l’homme des échappées, des efforts solitaires où peuvent s’extérioriser son train et sa volonté. Souvent aux places d’honneur, Dory est un animateur qui déclenche la décision finale. Jean Ricou, de Royan, redouté en Poitou compte à son palmarès des succès probants, aux Grands Prix de Saint-Céré, de Piégut-Pluviers, de Belvés et de Chef-Boutonne, pour ne citer que les principaux. Ces dernières victoires sont le Prix Albert Tourniéà Soustons, et le Prix du Château d’Oléron. A ces coureurs de grande valeur nous ajouterons l’Angoumoisin Larpe, les Marmandais de Pissol excellent au Grand Prix de la Gare à Bergerac et Gava très bon chasseur de primes, le jeune Foyen Fantino, excellent sprinter, les Bergeracois Rebeyrol et Doumenge, etc… qui tous peuvent très bien changer la physionomie de la course.
A l’issue d’une course menée à plus de 40 de moyenne
Robert Verdeun bat Michel Gonzalez et enlève
le XXIéme Grand Prix du Commerce et de l’Industrie
placé sous le patronnage de SUD-OUEST et de l’ATHLETE
- LeXXIème Grand Prix du Commerce et de l’Industrie organisé par le Cyclo-Club-Bergeracois, avec le concours de la municipalité de Bergerac, n’a pas failli à la tradition, car le succès couronna les efforts des organisateurs tant au point de vue sportif que spectaculaire. Sportivement parlant, il ne pouvait en être différemment si l’on se refaire au nombre et la qualité des quarante concurrents qui prirent le départ.
- Quand au spectacle offert à la foule qui se pressait sur le circuit, il fut incessant par suite d’abord des nombreuses tentatives d’échappées qui émaillèrent l’épreuve, ensuite du rythme qui ne se ralentit jamais pendant plus de trois heures et qui toutefois laissa en présence pour le sprint final plus de vingt prétendants à la victoire. Cette rapidité continue fut d’ailleurs l’élément majeur qui brisa les tentatives, car il était difficile de sortir du peloton et de maintenir pendant plusieurs tours l’avance acquise. Seul le jeune Lucien Dupré parvint à prendre plus de 200 mètres au peloton au 34éme tour et à conserver son avantage pendant prés de quatre tours avant d’être rejoint. Pourtant certains départs de trois ou quatre étaient tentés par des routiers de valeur, mais toujours les sprinters, à l’affût, ramenaient le peloton, aidés en cela par des primes qui attisaient la convoitise de tous.
Le speaker Jean Francis avec Gonzalez 2° et Verdeun lauréat
Regroupement général
- Pendant la première heure, ou plus de 41 kilomètres furent couverts, Ricou, Berger, Doret, Dory, Larpe, Rousseau, parurent les plus dynamiques. Larpe, Dory, furent encore à la base d’échappées spectaculaires par la suite, mais chaque fois Verdeun ou un autre sprinter, les accompagnait ou lançait la contre-attaque et les cassures qui s’étaient fait jour dans le peloton s’amenuisaient pour finalement amener un regroupement général.
De très beaux sprints.
- De très beaux sprints ornaient cette épreuve à l’occasion des primes, qui virent se distinguer Cousseau, Walryck malheureusement victime d’un incident matériel au 30éme tour, Batan , Ricou, Belotti, Verdeun, Gonzalez, Deché et Doret. C’est d’ailleurs ces confrontations entre sprinters qui petit à petit on commençait à discerner ceux qui dans l’ultime ligne droite s’affronterait pour la victoire dans ce XXIéme Grand Prix.
- Nulle surprise ne se fit jour lorsque l’on vit lutter finalement Verdeun et Gonzalez, qui prirent respectivement les deux premières places. Toutefois, derrière eux, très prés d’ailleurs, Goueytes, le jeune Fantino de Sainte-Foy, Ricou de Royan et Brunello de Tonneins leur disputèrent chaudement un léger avantage avant de se classer dans cet ordre au sein d’un peloton de vingt-quatre unités qui avaient couvert les 125 kilomètres à plus de 40 kilomètres de moyenne. Cette épreuve, qui fut honorée par la présence de Mr Sicard, député-maire de Bergerac, fut très bien organisée par le Cyclo-Club-Bergeracois.
Le classement : 1er Robert Verdeun (S.A Bordelais)les 125 kilomètres en en 3h 5mn. 2 Michel Gonzalez (Bayonne). 3 Jean-Paul Goueytes (Girondins de Bordeaux). 4 Fantino (Sainte-Foy). 5 Ricou (Royan). 6 Brunello (Tonneins). 7 Batan (Tarbes). 8 de Pizzol (Marmande). 9 Rousseau (Saine-Foy). 10 Doret (S.B.U.C). 11 ex-æquo un peloton de quatorze coureurs
RÉTRO VÉLO DORDOGNE – BERGERAC 1962© PATRICK GONZALÈZ
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