C’EST LE MILLÉNIUM A MUSSIDAN
ET C’EST ICI QUE SE SITUE
LE POINT DE DÉPART DE MA PASSION
- Relire sur ce récapitulatif l’histoire du cyclisme à Mussidan.
- Le RCM en 1992.
- Pour accéder à la saison 1993, cliquez ici.
- La saison 1994 du RCM sur ce LIEN.
- Le Racing-Club de Mussidan en 1995.
- Le Racing-Club de Mussidan en 1996.
- Le Racing-Club de Mussidan en 1997.
- Le Racing-Club de Mussidan en 1998.
- Le Racing-Club de Mussidan en 1999.
Albert Chaussade ancien vélociste et fondateur du RC Mussidan en 1941.
Né en 1922, il êtait ses 78 ans au cours de cette saison 2000.
- Et bien maintenant, on y est en l'an 2000 que l'on croyait si lointain à notre naissance voire même inaccessible pour y parvenir un jour. Le cyclisme a subi sa grande révolution, sa mondialisation, son évolution, sa transformation et sa condamnation. Et c'est cette punition qui hante les esprits lorsque l'on cause "vélo". Le cyclisme dit-on et tout son cortège de démons dont le dopage reste d'actualité. Celui-ci lui colle à la peau comme un morceau de scotch qu'on n'arrive pas à se débarrasser du bout de nos doigts. Chaque progrès de la lutte est dépassé par une découverte des biologistes sans parler de tous les manipulateurs qui profitent de cette manne comme font tous les pourvoyeurs dans le trafic de la drogue. La lutte et le dopage ont l'un par rapport à l'autre toujours une année de retard. Le procès de l'affaire Festina s'est même retourné contre la Fédération, oùDaniel Baal a été obligé de répondre à la convocation des juges pour apporter des témoignages qui à priori n'ont pas convaincu les magistrats.
Mme et M. Chaussade pris à son domicile en 2000
- Au Racing-Club de Mussidan, l'an 2000 n'apporte pas de choses sensationnelles. Avec seulement sept épreuves dans le calendrier, on reste toujours dans le rouge. Il est vrai que ce rouge est une des couleurs dominante du club, mais tout de même … Tenez en parlant de rouge, il y en avait beaucoup de coureurs qui y étaient le 9 avril 2000, lorsque ce jour là, l'équipe de Serge Augiéras revient offrir le prix du printemps aux amateurs avec la traditionnelle côte du Bost à gravir plusieurs fois et où se juge l'arrivée. Albert Chaussade fondateur du club et toujours vivant doit s'en souvenir lui qui l'a escaladé fort souvent, notamment lorsque en 1941 il remporte le titre de Champion de la jeune société. Cette année, la victoire revient àEmmanuel Joubert, un junior du Cyclo-Club Périgourdin 2000, qui l'emporte dans l'emballage final. Le reste du calendrier pour le club c'est ni plus ni moins qu'un remake de la saison passée, mais sans les trois saintes glorieuses de la Double, je parle de Saint-André de Double, de Saint-Etienne de Puycorbier et de Saint-Michel de Double qui ne figurent pas sur les tablettes du millénium. Donc une fois de plus le Racing rétrécit son champ d'action. Il ne gagne que Saint-Louis en l'Isle qui renoue après dix-neuf années de disette, puisque la dernière course de ce bourg remonte à 1981, l'année oùPatrice Dumas le postier l'emportait…
Serge Augièras aux commandes du RC. Mussidan depuis 1971
- La nocturne des champions revient àStéphane Reimherr le chef de file du Cyclo-Club Périgourdin 2000 qui se débarrasse cette fois du polonais Marek Lesniewski vainqueur en 1998 et 3° la saison passée. Les coureurs d'Aubervilliers aiment la nocturne du Racing, pour la simple raison qu'ils apprécient le public, le circuit et ses cent dix tours, la dotation qui c'est vrai tient un rang privilégié. Pour un Polonais le gain de la course de Mussidan transformé en monnaie de son pays, c'est peut-être l'équivalent de trois mois de salaire d'un ouvrier des chantiers navals de Gdansk. Lesniewski vainqueur en 1998, Alexandre Chouffe le nouveau pro en 1999 et cette année Marek 2° et Berthier 6° voilà des exemples de fidélité de ces coureurs de la banlieue parisienne, issus de l'anti-chambre de l'équipe professionnelle de "BigMat Auber 93", habitués à cocher chaque saison cette nocturne de province dans leur agenda de coursiers.
Départ en 2000 de la course à Saint-Louis en l'Isle
- La course du comice de Mussidan nous réserve une agréable surprise, avec la présence de l'équipe de France féminine juniors dames, de retour du 3° Prix des Côtes du Marmandais (le prix de la Tomate des dames). Sur la route de Paris, Mussidan et son prix du comice constitue une halte agréable pour se remettre en jambes et rouler sous le chaud soleil automnal. Ce prix des côtes du Marmandais avait été enlevé par Rébecca Ménard, une équipière de Zabou qui réside àDouzillac, tout prêt de Mussidan. Les filles s'entraînent dans la perspective des Championnats du monde de Plouay où la France doit se distinguer. Des filles comme Pamela Garnier, Marina Jaunatre, Camille Valla et surtout Juliette Vandekerckhove tiennent la corde pour cette sélection, et c'est pour cela qu'elles profitent de Mussidan pour parfaire leur condition physique. Pour en revenir au prix du comice, c'est devant plus de cinquante concurrents que Victor Melchior réalise un véritable pied de nez à tous les jeunes en remportant une fois de plus la gerbe et à56 ans s'il vous plait ! Quelle santé, il a ce Victor ! J'ai souvent énoncé dans cet ouvrage les faits d'un certain nombre de mutations et d'aller et retour de coureurs notamment entre Montpon et Mussidan. Le Racing a souvent souffert de ces départs mais à l'opposé si on a un cas de fidélitéqui sort vraiment du commun, c'est celui de Victor Melchior, ce coureur de Creysse qui porte depuis 1980 ce maillot rouge et blanc du Racing. Un exemple vraiment à méditer.
Serge Augièras avec Jacques Prout maire de Saint-Louis en l'Isle
PARLER DU CYCLISME D’ANTAN
- La saison 2000 pour moi est le prolongement ou la photocopie de la saison 1999. Les problèmes se succèdent aux problèmes d'une réglementation qui ne respecte toujours pas la législation nationale. Nous sommes le cas particulier avec des primes que l'on nous oblige de régler aux coureurs en différé, par le biais des comités régionaux. Et la guerre entre les clubs et le comité directeur persiste. Je me souviens de cette douloureuse période et des échanges de vues entre le président Pitallier et moi-même. Le climat est délétère. Je n'ai plus le goût du cyclisme et je reporte toute mon énergie sur les anciens journaux qu'Henry Gouly m'a donnés. Je parcours et je dévore cette presse de ces années glorieuses dont de nombreux articles d'un certain Albert CHAUSSADE. On parle beaucoup du Racing mais très peu des autres clubs de Dordogne à cette époque.
ET SI JE VOUS DISAIS QUE MA PASSION POUR LE CYCLISME D’ANTAN
JE L’AI ATTRAPÉE A MUSSIDAN, DANS CE REPORTAGE
- Au cours d'un repas chez Serge Augiéras (le soir de la course du comice où l'équipe de France des dames est venue), j'évoque au hasard d'une conversation, le nom de ce monsieur Chaussade. A table se trouvent l'animateur Chaussat et son épouse, le trésorier Frare et sa dame, Serge et Pierrette bien évidemment, mon épouse et moi-même en train de déguster un excellent repas (Pierrette est un fin cordon bleu, j'adore sa pintade rôtie et ses cèpes). Et c'est ce 17 septembre 2000 et à ce moment là que Serge Augiéras répond à mon interrogation en déclarant que ce monsieur Chaussade vit une paisible retraite à Mussidan avec son épouse. Je suis très surpris car dans ma tête, si en 1946 il avait cinquante ans, (ce que je pensais sans savoir pourquoi), il n'était plus de notre monde. J'ai longtemps réfléchi sur Albert Chaussade et cette annonce commence à intriguer mon esprit. Cet homme qui en 1946 (je n'étais pas né) rédigeait tant de piges sur le journal l’Athlète, serait donc vivant !
L'équipe de France féminine au départ du Prix du Comice à Mussidan
- De retour à mon domicile, je feuillète l'annuaire téléphonique où je découvre nom, adresse et numéro du retraité que je croyais dans un autre univers. Après mûres réflexions, je me décide de lui rendre visite, sans prendre soin de téléphoner au préalable. Je suis reçu par Albert Chaussade qui devient mon homme miracle, car vraiment je ne pensais pas du tout le rencontrer vivant. En vérité Albert Chaussade né en 1922 a pris la direction technique du club après la libération à l'âge de 24 ans. Ce signe de jeunesse ne se rencontre plus de nos jours dans les clubs qui sont tous dirigés par des anciens et c'est pour cela que je me suis planté. Vélociste à la libération, Albert Chaussade prend la succession de son père, dans son atelier de "la Planche", un petit hameau se la commune de Saint-Médard de Mussidan sur la route de Sainte-Foy la Grande. Albert Chaussade me raconte tout ce que sa mémoire a retenu, notamment les débuts du club alors que son épouse m'étale de nombreuses photos de l'époque qui lui restent. C'est à partir de ce jour et de cette rencontre que je décide d'écrire l'HISTOIRE DU RACING. Je détiens de vieux journaux, je peux contacter Albert Chaussade et les dirigeants actuels du Racing, donc je me sens paré pour me lancer dans l'écriture. Les débuts sont laborieux. Je recherche toutes les courses organisées par le club et leur date sur la presse officielle. Mais je suis loin de tout posséder et il faut repartir à la conquête de ce qui manque, notamment pour la période de 1963 à 1981. Je commence à désespérer mais je multiplie mes contacts avec Jean-Philippe Dessimoulies qui me prête toute sa collection du journal "Cyclisme"qu'il détient dans son intégralité, c'est à dire pour la période de 1969 à 1975. Je possède la suite de la collection, c'est à dire depuis l'époque de ma première licence de dirigeant. Reste à trouver les courses de 1962 à 1968, puis surtout tous les résultats de 1962 à 1981 ce qui n'est pas une mince affaire. Ces informations nécessitent de longues heures de travail aux archives départementales. Il me suffit de feuilleter tous les journaux (Sud-Ouest) les uns après les autres, et c'est ce que j'ai faitau cours de cette saison. Mais avec du recul, c'est tout de même plus facile à dire qu'à faire ...
- Ce n'est pas croyable ce que la passion soulève comme énergie pour parvenir à atteindre un but. J'ai traversé des périodes difficiles, avec la tentation de laisser tout tomber, mais il y a toujours derrière ma conscience, cette promesse que j'ai faite à Albert Chaussade, celle de lui remettre cet historique (celui que vous lisez sur ce blog). Je ne peux pas laisser tomber quelque chose que j'ai débuté et qui semble aller sur le bon chemin. Ce sont les tristes heures du cyclisme de l'an 2000 puis de 2001 qui m'offrent la chance de me consacrer à cette histoire, pour oublier celle que je vivais au présent.
Remise de dossards chez les féminines de l'équipe de France juniors
- La saison 2000 se termine par l'assemblée générale du comité de Dordogne. Jean Pitallier n'est point venu, prétextant avoir des engagements ailleurs. Dire que j'ai croisé le fer maintes fois avec cet homme. D'ailleurs je me dis qu'il est impossible que cet homme soit réélu au cours de l'élection qui se présente. Voilà quatre ans, il est passéd'une voix et dernier de la liste. Depuis, sa situation s'est compliquée. A Paris, Daniel Baal le président de la FFC déclare qu'il renonce de briguer un nouveau mandat, n'ayant pas digéré le procès d'intention qu'on lui a fait subir lors de l'affaire Festina. Dans les hautes sphères, la guerre de succession est ouverte. Pour ma part je me présente aux élections du département, mais dans le collège des commissaires et uniquement dans le but de m'occuper exclusivement de ce sujet. Candidat unique au poste, je suis élu sans avoir à en tirer une fierté ou une reconnaissance. A vaincre sans périls, on triomphe sans gloire …
-Annie Jouault est réélue présidente du Comité départemental face àJean Auber cette fois-ci. Battu voilà quatre ans, je n'ai aucune envie de me représenter à cette présidence, car pour moi, cela ne sert à rien de forcer un destin pour lequel on a déjàéchoué un jour(*). Et puis la situation se dramatise, on ne peut plus rien construire pour le cyclisme, les carottes sont plus que cuites, je ne me vois pas tenir une présidence dans une période aussi trouble. De même, je décide de ne plus postuler candidature au Comité d'Aquitaine, suite à toutes les histoires qui se sont passées en cours de saison. Cette saison qui a vu une fois de plus un Lance Armstrong vêtu de jaune à Paris.
(*) J’ai assuré la présidence du comité départemental en 2007 et 2008, mais par intérim, suite à une longue maladie de Mme Jouault et en fonction des statuts. Par la suite, j’ai été mis en minorité lors d’une élection, ce qui confirme le mauvais climat que le cyclisme et ses instances dirigeantes suscitent. Ironie de mon sort, j’ai assumé ma fonction à une époque oùMussidan organisait un championnat de France de l’Avenir, ce qui préoccupait beaucoup les esprits, car ce n’était pas une mince affaire à gérer, mais moi, il l'a fallu que je le gère. Plus facile àécrire qu'à faire, une fois de plus...
- Lors du repas de cette assemblée du comité départemental, le CTR Eric Vermeulen prend place à mes côtés. Au cours de la conversation, il m'annonce que son frère Patrick brigue le mandat de Pitallier si celui-ci n'est pas réélu. Et même il me raconte tant de choses que je préfère y mettre mon mouchoir dessus pour ne pas froisser quelques personnes élues... Je pense que c’est à partir de làque j’ai décidé de ne plus faire acte de candidature au comité régional. J’en avais assez entendu, j'étais dégoûté par toutes ces manoeuvres qui se tramaient sous le manteau. Et c'est de la sorte que se déroulait cette fameuse année 2000, celle du Millénium !
Victor Melchior vainqueur du Prix du comice à Mussidan avec Alain Chaussat
LE BUREAU DU RCM POUR 2000
Présidents d'honneur : M. Gérard Jean Chevalier (maire). Président actif : M. Serge Augiéras. Vice-Président : M. Jacques Martin. Trésorier : M. Claude Frare. Secrétaire : Mme. Pierrette Augiéras. Membres : Jean-Claude Blanchard, Jean-Claude Delord, Patrick Faurie, André Le Gargasson, Paul Rouby. Cadre technique : Jean-Pierre Barrat. Coureurs : Victor Melchior, Clément Couzy, Christophe Lauzet.
LES COURSES DU RCM EN 2000
Prix du comité des fêtes à Mussidan (9 avril).
1° Emmanuel Joubert (CC. Périgourdin 2000), 2° Debenne (US. Talence), 3° Gibert (VC. Tonneins), 4° Rulier (CAM Bordeaux), 5° Prudon (Sainte-Livrade), 6° Szkolnick (AVC. Libourne), 7° Jobit (Sainte-Livrade), 8° Vidal (Langon), 9° Pageat (Sainte-Livrade), 10° Dupin (Tonneins).
A Saint-Médard de Mussidan (4 juin).
1° Stéphane Lavignac (GC. Bergerac), 2° Lozach (UC. Villeneuve), 3° Peyran (Mérignac VC), 4° Delmonteil P. (EVCC. Bergerac), 5° Causse (UC. Villeneuve), 6° Caillaud (CC. Périgourdin 2000), 7° Feytou (GC. Bergerac), 8° Dupré Eric (VC. Bernos), 9° Courbalay Nicolas (JS. Astérienne), 10° Ledoux (UC. Montpon).
Nocturne des Champions (14 juillet).
1° Stéphane Reimherr (CC. Périgourdin 2000), 2° Lesniewski (CM. Aubervilliers), 3° Guerry (Cycle Poitevin), 4° Labbe (Cycle Poitevin), 5° Péré (Cahors), 6° Berthier (CM. Aubervilliers), 7° Pavlov (Albi VS), 8° Nunez (Espagne), 9° Bellicaud (23 la Creuse), 10° Peyencet (CC. Périgourdin 2000).
Jean-Pierre Barrat et Bernard Gazeau (RC Mussidan) lors de la Valentin Huot courue en tandem
Prix de Saint-Louis en l'Isle (5 août).
1° Alain Castets (US. Bouscat),2° Bouziani (JS. Astérienne), 3° Szkolnick Mickaël (AVC. Libourne), 4° Szkolnick Jean-Jacques (AVC. Libourne), 5° Ledoux (UC. Montpon), 6° Michaud (UC. Montpon), 7° Grossoleil (GC. Bergerac), 8° Marchioro (EC. Foyenne), 9° Claude Daubisse (JS. Astérienne), 10° Dufilh (UC. Arcachon).
Prix des fêtes de Beaupouyet (6 août).
1° Nicolas Bessières (EC. Lac Vert), 2° Gayant (UC. Bry sur Marne), 3° Carl Naïbo (GC. Bergerac), 4° Blangeois (GC. Bergerac), 5° Béneyrol Jean-Luc (CCP. Nontron), 6° Jacouty (EC. Ribérac), 7° Marches (UC. Villeneuve), 8° Fontayne (CC. Marmande), 9° Gillain (UC. Bry sur Marne), 10° Lamiraud Mickaël (GC. Bergerac).
Prix des fêtes de Issac (14 août).
1° Thierry Michaud (UC. Montpon), 2° Melchior (RC. Mussidan), 3° Mignonneau (SC. Chemin Long), 4° Brun (Saint-Alban), 5° Hupfer (CRC. Limoges), 6° Daniel Dutertre (VC. Arédien), 7° Peyrefiche (GC. Bergerac), 8° Roye (JS. Astérienne), 9° Massoubre (ASPTT. Périgueux), 10° Teyssier (EC. Foyenne).
Prix du comice de Mussidan (17 septembre).
1° Victor Melchior (RC. Mussidan), 2° Jardin (AS. Testerine), 4° Castets (US. Bouscat), 4° Ledoux (UC. Montpon), 5° Szkolnick Mickaël (AVC. Libourne), 6° Legros (VC. Tulle), 7° Bernadou (VC. Langon), 8° Sautier (CC. Périgourdin 2000), 9° Château (CC. Périgourdin 2000), 10° Moratinos (EC. Foyenne).
VELO DORDOGNE - LE RC MUSSIDAN 2000 © BERNARD PECCABIN
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