Quantcast
Channel: RETRO VELO DORDOGNE
Viewing all 1952 articles
Browse latest View live

FRANCIS DUTEIL (SAISON 1973)

$
0
0

1973 : VICE-CHAMPION DE FRANCE DES AMATEURS

- Pour relire l’article précédent, cliquez ici.

1973 - (amateur hors catégorie MERAL) 11 victoires :

F28

Deuxième derrière Bernard Pineau (CC Marmande) à Belvès aux côtés d’un jeune
speaker Jean-Louis Gauthier, l’année de ses débuts au micro, c’était le 10 septembre 1973.

SAISON 1973.
Duteil dans le rétro : C’est l’année des records pour son club, mais aussi la saison où Francis Duteil passe tout prêt de l’exploit à Dax en terminant second. Sur la brèche durant toute la course, il sort de la bonne échappée à 25 kms du but. Seul Hervé Florio (GS Saint-Amans/Pyrénées) prend sa roue et la victoire va se jouer entre ces deux hommes. A 50 mètres, Florio ne garde pas sa ligne, mais sera déclaré vainqueur. Duteil ne veut pas porter réclamation, et c’est Florio qui monte sur la plus haute marche alors que Duteil recueille toutes les acclamations du public. Cigana termine 3°, devant Corbeau, Kerner, Vallet, Bourreau et Lalouette. C’est à Razès que Duteil gagne sa sélection en s’adjugeant en solitaire le titre de Champion du Limousin devant Courteix et Buffière. D’autres succès à Bellac devant le jeune Jean-François Rebeyrat et Thimonier.
- A Saint Sulpice Laurière, il signe son ticket gagnant devant Jean Pinault (CC Bourré) et son équipier Jean-Pierre Ditlecadet. Puis à Folles devant Claude Denis (CC Périgueux) et Duprat (CRCL), à Cussac où il précède Tomiet (Tonneins) et Imbert, à Saillat où il termine nettement détaché devant son ami Francis Dubreuil et Bernard Bourreau le Charentais, puis à Meuzac mais cette fois devant Savary (Puteaux) et Manchon (Créteil).
- Des places d’honneur : 2°à Belvès, La Souterraine, Saint-Yrieix, Panazol, Oradour sur Vayres, Grand Bourg, Allassac, Saint-Junien (Prix Reix), Beaupouyet, 3°à Lussas.

SAISON 1973 PALMARES

- Verdille (16) abandon 18/03, 40° Mérignac (33) 24/03, 6° Ladiville (16) 25/03, 30° Lagorce Laguirande (33) 26/03, 30° Angoulême (16) 01/04, 16° Bordeaux-Saintes (17) 08/04, 11° Troche (19) 15/04, 20° Cénac et Saint Julien (24) 16/04, 2° La Souterraine (23) 22/04, 15° Mosnac sur Seugne (17) 23/04, Trémolat (24) 24/04, Ruban Granitier Breton abandon 28/04 au 01/05, 12° Perpezac le Blanc (19) 05/05, 1° Bellac (87) 06/05, Figeac (46) abandon 07/05, Libourne (33) crevaison 08/05, 25° Saint-Léon sur l’Isle (24) 12/05, 8° Tulle (19) 13/05, 2° Saint-Yrieix la Perche (87) 14/05, 13° Périgueux-Lalinde (24) 19/05, 9° Lalinde-Périgueux (24) 20/05, 10° Circuit du Cantal (15) 23 au 24/05, 23° Tour du Limousin (87) 26 au 31/05, 10° Limoges (87) 02/06, 12° Feytiat (87) 03/06, 6° Panazol (87) 04/06, 1° La Rochette (16) 10/06, 4° Champniers (16) 11/06, 2° Malaville (16) 16/06, 9° Pineuilh (33) 17/06, 9° Guéret (23) 18/06, 4° Périgueux (24) 19/06, 1° La Couronne (16) 23/06, 2° Panazol (87) 24/06, 4° Saujon (17) 25/06, 2° Archiac (17) 30/06, Tasque (32) abandon 01/07, 15° Condom (32) 02/07, 1° Saint-Sulpice Laurière (87) 08/07, 2° Castelmoron (47) 09/07, 1° Folles (87) 14/07, 12° Bourcefranc (17) 15/07, Ussel (19) crevaison 16/07, 4° Sarlat (24) 19/07, 1° Championnat du Limousin route à Razès (87) 22/07, 3° Chalais (16) 23/07, 6° Championnat interrégional des sociétés à Arengosse (40) 26/07, 3° Lussas (24) 29/07, 2° Oradour sur Vayres (87) 30/07, 1° Cussac (87) 04/08, 1° Saillat (87) 06/08, 3° Javerlhac (24) 07/08, 2° Championnat de France des amateurs route à Dax (40) 11/08, 4° Aixe sur Vienne (87) 13/08, 1° Meuzac (87) 15/08, 2° Marval (87) 16/08, 2° Grand Bourg (23) 17/08, 16° Montpon sur l’Isle (24) 18/08, 8° Lubersac (19) 20/08, 11° Augignac (24) 21/08, Bénévent l’Abbaye (23) abandon 25/08, 2° Chasseneuil (16) 26/08, 4° Villebois Lavalette (16) 27/08, 9° Ayen (19) 01/09, 12° Prigonrieux (24) 02/09, 1° Allassac (19) 03/09, 2° Saint-Junien (87) 08/09, 2° Beaupouyet (24) 09/09, 2° Belvès (24) 10/09, Piègut (24) abandon 11/09, 16° Montluçon (03) 15/09, 6° Saint-Martin d’Ary (17) 17/09, 5° Montbron (16) 22/09, 9° Cherveix-Cubas (24) 23/09, 35° Montguyon (17) 24/09, Miallet (24) abandon 25/09, 6° Saint-Michel (16) 29/09, 13° Saint-Romain en Charroux (86) 30/09, 1° Villeneuve sur Lot (47) 06/10, 9° Loudun (86) 07/10, 9° Brive (19) 10/10, Libourne (33) crevaison 13/10.
Soit 11 victoires pour 82 épreuves disputées, onze abandons.

F30

Au départ de Saint-Romain en Charroux le 30 septembre

Pour "Rétro Vélo Dordogne", Francis Duteil se souvient de son final,
lors du Championnat de France à Dax où il termine deuxième

image[2]

- "Dans le final du championnat de France àDax nous sommes un petit groupe d'échappés. L'arrivée se dispute sur une large avenue plate au bout d'une ligne droite d'environ 500 m. Dans un sprint sur du plat, connaissant mes adversaires, je me vois battu par au moins trois des échappés : Alain Cigana, Bernard Bourreau et Bernard Vallet. A une vingtaine de km de l'arrivée il y a une petite descente au bas de laquelle nous tournons à gauche à angle droit. Je décide de prendre la tête du groupe, de prendre tous les risques dans le virage et de relancer aussitôt au maximum. Au bout de 400m je regarde derrière moi. Il n'y a qu’Hervé Florio(notre photo en médaillon) dans ma roue et j'ai fait un trou de cinquante mètres. Je lui demande de prendre le relais, mais il refuse. Je me remets à l’ouvrage et je creuse le trou. Je lui demande de m'aider à accentuer notre maigre avance. Il consent à rouler mais ses relais sont mous et je suis obligé de relancer l'allure à chaque relais. Au 4° relais il ne veut plus m'aider. Alors je vais faire abstraction du suceur de roues et je fonce vers l'arrivée comme si j'étais seul. En 15 km je vais creuser un trou de 2 minutes. A 2 km de l'arrivée, je coupe mon effort et j'essaie de le faire passer devant moi. Je ralentis, il ralentit ! Je vais à droite, il va à droite ! Je vais à gauche, il va à gauche ! Je freine, il freine ! Je m'arrête presque, il fait de même ! Il reste coller dans ma roue. Alors je roule à 25 km/h. Aux 500 m je mets 52x16 et je vais essayer de retarder le sprint au maximum. Je le surveille mais par moment je suis obligé de regarder devant. A 250m de la ligne il démarre sur ma gauche alors que je donne un coup d'œil vers l'avant. Grace au 52x16, il n'a pu me prendre qu'une roue d'avance et je pousse la manette de dérailleur à fond. A 100m de la ligne alors que je jette toutes mes forces dans le sprint il dévie à droite et m'emmène vers les balustrades. Je suis obligé de freiner violemment si je ne veux pas faire un superbe soleil. Il n'a pas hésité de me faire tomber pour passer la ligne lepremier. Pendant plus d'une 1/2heure nous attendrons sur la ligne d'arrivée la décision des juges à l'arrivée qui déclareront vainqueur le suceur de roues. Pour moi c'est une grande déception : j'hésite à monter sur le podium. Sur le podium Richard Marillier le directeur technique national qui est allé donner son avis aux juges à l'arrivée me dit :"de toutes façons tu étais cuit !" ! Je reste sans voix mais j'ai bien envie de lui dire ce que je pense de son suceur de roue ".

F29

Vainqueur à Villeneuve sur Lot le 6 octobre avec à ses côtés le speaker Solacroup

DAX (Classement), 174 km
1. HervéFLORIO (Pyrénées) en 4h41'26", 2. Francis Duteil (Limousin), 3. Alain Cigana (Aquitaine) à 36", 4. André Corbeau (Ile de France), 5. Joseph Kerner (Languedoc-Roussillon), 6. Bernard Vallet (Côte d'Azur) à 2'38", 7. Bernard Bourreau (Poitou-Charentes), 8. Eric Lalouette (Picardie) à 3'01", 9. Antoine Gutierrez (Lyonnais) à 5'04", 10. Rémy Faure (Provence) à 7'26", 11. Alain Miroglio (Ile de France) à 8'37", 12. Patrick Perret (Franche-Comté) à 10'31", 13. René Bleuze (Flandres-Artois), 14. Serge Dubois (Aquitaine), 15. Bernard Delaurier (Flandres-Artois), 16. Hubert Linard (Ile de France), 17. Jean-Michel Richeux (Bretagne), 18. Jacky Hélion (Orléanais), 19. Patrice Testier (Normandie), 20. Michel Meunier (Ile de France) à 13'42", 21. Roland Smet (Ile de France) à 14'34", 22. Alain Buffière (Limousin), 23. Rémy Anglade (Dauphiné-Savoie), 24. Guy Leleu (Flandres-Artois)

RÉTRO VÉLO DORDOGNE - FRANCIS DUTEIL (8) © BERNARD PECCABIN
D’après la documentation de Francis et avec ses photos
Cet article a déjà paru sur le blog la Dordogne Cycliste, devenu inactif.
Prochain épisode : 1974 : Encore une bonne saison au CRCL


DIX ANS QUE JEAN-RENÉ VILLECHANOUX NOUS A QUITTÉS

$
0
0

ET DERRIÈRE LUI, LE PELOTON
DES DISPARUS DU CYCLISME  GROSSIT

- 28 janvier 2010-28 janvier 2020, une décennie déjà que notre speaker a quitté notre monde. Et depuis son départ dans les étoiles, c’est fou ce que notre société a changé. Pas en bien, certes ! Mais avouons tout de même qu’en dix ans, il se passe beaucoup de choses. Un monde devenu fou, un monde malade, une planète agonisante, bref une situation si alarmante, que pour nous les anciens, nous n’avons plus peur de mourir... Nous avons plutôt peur de l'avenir...
- Nous avons vécu mon cher Jean-Renéune année 2019 dramatique. Toi l’amoureux de la nature, je ne te dis pas ce qu’elle a pu souffrir avec des températures sahariennes qui ont asséché les étangs de la Double, tout comme les rivières et les cultures. Elle n’était pas belle à voir l’Isle sur le pont de Saint-Front de Pradoux. Une catastrophe écologique pour laquelle rien ne se fait et ce n’est pas fini...
-  Mis à part le Tour de France, le cyclisme ne nous a pas laissé de souvenirs impérissables. Seul le Tour du Limousin a mis un peu d’ambiance, mais avec la chaleur accablante, le public n’a pas été au rendez vous comme au temps jadis. Quant au cyclisme du clocher, il est agonisant. Prépare lui une place au paradis, car c'est lui qui nous a donné cette passion et ce plaisir de vivre...
- Voilà dix ans déjà que tu nous a laissés. Toi le farceur tu n'avais pas trouver mieux que de te retrouver à"Saint-Barth",pour y reposer définitivement. Saint-Barth ! oui, mais Saint-Barth de Bellegarde, ce qui est une autre destination pas très paradisiaque. Putain, je me souviens de ta cérémonie. On s'est caillé devant l'église en attendant ton arrivée qui ne venait pas... allez savoir pourquoi ? Certainement que c'est toi encore mon cher Jean-René, qui avait dû monter un coup pour nous faire glander sous un froid sibérien. Car c'était ta spécialité que celle de réaliser des mises en scènes inattendues. Donc pour tes obsèques, on a eu droit encore à une sorte de show, soit du vrai Villechanoux...
- En ce moment le pays manifeste pour les retraites. Moi je pense que quoiqu'il arrive, les jeunes ne verront pas cette retraite, mais une fin de l'humanité, ce qui constitue une autre perspective. Les gens s'extasient devant les couchers ou les levers de soleil avec de belles images, mais le drame c'est que ces couleurs aussi agréables soient elles, sont en faits les traces d'une pollution grandissante selon les spécialistes de la météolorogie. 
- Cerise sur le gâteau de cette période sombre, on va être confrontéà une épidémie planétaire dont à l'heure actuelle, on ignore les conséquences. Voilà pour ce  qui est l'ambiance de notre univers. Un monde des vivants en pleine souffrance... J'ai même oublié de te dire que notre POUPOU est parti aussi dans les étoiles, mais ça tu as du t'en rendre compte pour aller lui en serrer cinq !

Villechanoux story

- Quand tu nous a quittés tu es parti rejoindre des gens comme Jean-Marie Defix (Président de l’Asca Bergerac), Jean-Serge Calmette (président de l’UC Montpon et ancien coureur),Marcel Counord (président de l’UC Montpon et commissaire national), Maurice Jouault (ancien coureur et speaker international), Lucien Leduc (président du CC Sarlat),Laurent Olivier (ancien coureur de Saint-Astier), Henri Martin (ancien coureur et secrétaire du RC Mussidan),Augustin Lissandreau (ancien président du CA Ribérac cyclisme), Paul Chabaud (ancien coureur, vélociste et président de la Pédale Nontron),Jean-Claude Daunat (coureur professionnel originaire de Villetoureix),Jean-Christophe Arretche (ancien coureur de Cyclisme 24),Claude Troubadis (secrétaire de la JS Astérienne),Marc Thomas (speaker de l’EC Ribérac),Jean-Paul Loubriat (coureur du Guidon Sarladais),Didier Nicolas (président du comité des fêtes de Léguillac de Cercles),André Delteil (secrétaire du Prigonrieux Guidon-Club),Marie-André Védrenne (secrétaire de l’UC Nontron),Charles Verdier (ancien coureur et dirigeant du CC Périgourdin),Mélanie Boivineau (coureure du CC Périgourdin),Henry Boucher (coureur et trésorier de la JS Astérienne),Fernand Boucher (ancien président du CC Périgourdin), Pierre Siméon (président de la Pédale Faidherbe),René Cabanat (dirigeant du CC Montpon),Jean-Noël Arfeuille (trésorier de l’AS Eymet),Lucien Deville (passionné du cyclisme à Nontron), Bernard Delpeuch (dirigeant de l’UC Montpon),Albert Chaussade (vélociste et secrétaire du RC Mussidan),Marc Le Moil (trésorier et président de la Pédale Faidherbe),Titi Cheutin (dirigeant de la Pédale Faidherbe), Marcel Montagut (ancien président de la JS Astérienne),Yves Berger (coureur du CC Lindois),Jean Vidal (coureur du CC. Lindois),Marius Duteil (coureur du CA Ribérac et du CC Périgourdin),Claude Mousseau (coureur du VC Nontron),Yves Gourd (coureur de l'AS Eymet).
- Et depuis ton décès début 2010, d’autres sont arrivés dans ton univers. C’est le cas de René Montagut(ancien coureur de Ribérac),Florent Sentucq(ancien coureur du CC Périgourdin),Dominique Arnaud(ancien professionnel ami de notre Dordogne),Georges Boussat(speaker des courses de Dordogne),Francis Duteil(double champion de France amateurs),Joël Deffreix(coureur cadet du SA Mussidan), Bernard Sautier(ancien de la Pédale Faidherbe),Henri Mercier(commissaire du CC Lindois),Bruno Lagarde(Coureur du CCP Nontron),Claude Berthier(dirigeant de l’AC Ménesplet),André Daix(ancien coureur du RC Mussidan),Claudette Vergnes(dirigeante du VC Monpazier),Claude Michaux(chronométreur international du VC Bruilhois),Thierry Dupont(ancien coureur Saint-Astier),Marino Vérardo(coureur du CC Marmandais de très grande notoriété),Lucien Sautier(coureur du CC Périgourdin), Jean Auber(commissaire du CC Lindois),Gaston Meynard(ancien président du Prigonrieux Guidon Club), Francis Gras(coureur Montponnais),Alain Brunel(dirigeant du Team Féminin 24), Raymond Boisseau(président du CC Mensignac),Claude Rebière(dirigeant du CC Périgourdin),Serge Gorse(dirigeant du VC Monpazier),Marcel Mallemanche(ancien coureur de la Pédale de Nontron), Henri Gouly(ancien président de la JS Astérienne),Henri Dumoulin(président du comité des fêtes d’Augignac), François Siniscalchi(ancien coureur Marseillais),Edouard Audibert(ancien coureur du Périgord),Christian Grimald(sonorisateur des courses cyclistes),Georges Boyer(ancien coureur du CC Périgourdin), Sébastien Bordes(connu en Dordogne pour ses succès dans nos grandes épreuves),Jacques Martin(président du SA Mussidan),Jacquot Chinour(signaleur de la JS Astérienne), Gilbert Cuménal(ancien président du CC Périgourdin et ancien speaker), Jacques Sciozard(ancien président du CC Montpon et commissaire de course),Serge Lissandreau(ancien coureur de Dordogne natif de Ribérac), Serge Mutel(ancien médecin du RC Mussidan),Alex Boucher(ancien coureur du CC Périgueux-Dordogne),Joaquim Serrano(ancien président de l’AC Bergerac),Pierre Besse(ancien coureur du Guidon Sarladais),André Morel(ancien maire d’Abjat et ami des cyclistes), Marcel Le Cocguic(ancien speaker de Sainte-Alvère),Pierre Andrieux(dirigeant du VC Monpazier), Norbert Bougon (ancien de Bordeaux-Arcachon), Valentin Huot (ancien Tour de France, originaire de Creyssenssac),Patrick Delmonteil (coureur de l’EVCC Bergerac),Philippe Vergnal (ancien coureur du Guidon Terrassonnais),Jean-Claude Bernard (speaker de l’UFOLEP 24),Armand de las Cuevas (ex-pro et vainqueur de nombreuses épreuves en Dordogne),Angel Barquero (ancien champion du RC Mussidan),Georges Dupré (ancien coureur du CC Lindois),Jean Ricou (ancien vainqueur de Bordeaux-Périgueux),Marie-Madeleine Paul (trésorière du CC Périgueux-Dordogne),Felice Gimondi (a couru des critériums pros d’antan en Périgord),Michel Lafagne (coureur de la Pédale Faidherbe et de l’UC Montpon), Jean-Claude Védrenne (ancien président de l’UC Nontron).
- Ça commence à faire du monde, et ce n’est pas fini mon cher Jean-René. Quand je pense que dix ans sont déjà passés, j’en ai le frisson... Un jour ce sera notre tour. J'espère qu’il restera de la place, sinon à défaut, soit gentil de nous en réserver une belle et proche de toi. Une place de quatre, pour taper le carton comme du temps de Poulidor.

RÉTRO VÉLO DORDOGNE - JRV DIX ANS DEJĀ© BERNARD PECCABIN
La mémoire du cyclisme en Dordogne

VERTEILLAC LES PONTIS

$
0
0

UNE NOCTURNE AU SPECTACLE QUASI PERMANENT

Verteillac 81

1981 et la victoire de Patrick Barré au centre du cliché

- C’était une épreuve qui se déroulait en nocturne à la fin du mois d’août. Elle n’a été mise sur pied, que deux fois (1981 et 1982), par la Pédale Faidherbe de Périgueux (plus huit fois par le CA Ribérac), mais tout cela s’est fait grâce au concours d’Alain Bricaud qui habitait ce quartier. Les Pontis, c’est un lotissement du bas Verteillac. Là bas le circuit ne mesurait que 500 mètres et le compte tour (comme dirait l’ami Jean-René), n’avait pas assez de jambes pour afficher le nombre total, puisqu’il y avait 120 révolutionsà effectuer ! De quoi affoler les commissaires, car de nuit, avec plus de quarante coureurs et plus de 4000 francs de primes, ça tournait, comme sur un vélodrome et comme des avions. Cette nocturne se terminait par un casse croute en compagnie des "merles blancs", association sportive de la commune. L’épreuve a été par ailleurs toujours commentée par Narcisse Pérez.

Verteillac 81

Repas d'après course avec les Marles Blancs et l'ami Bricaud

- Mais le cyclisme n’a pas pour autant disparu à Verteillac. Des éditions ont eu lieu le 14 juillet, puis bien évidemment et actuellement lors des fêtes du 15 août, sans oublier l’arrivée du Tour des cantons Mareuil/Verteillac qui constitue une des épreuves phares de tout notre Périgord. N’oublions pas que le cyclisme à Verteillac existe depuis 1949, date où le CA Ribérac débutait ses organisations. Et c’est Marius Duteil(presque l’enfant du pays) qui l’avait emporté cette année là sous les couleurs du CC Périgourdin. Plus près de nous et précisément en 1982, Maurice Jouault y a fait étape avec son épreuve "Huit jours cyclistes en Dordogne", une raison pour laquelle on aperçoit Raymond Poulidor, fidèle invité sur la photo ci-dessous aux côtés de Jean-Claude Bocquier régional de la nocturne. 

verteillac Pontis1

- Verteillac a de même accueilli des assemblées générales du Comité Départemental, soit en définitive une commune qui aime notre sport et qui nous a toujours très bien reçue. Hélas aujourd'hui, il ne reste qu'un club qui roule sous la casaque de l'Ufolep.
Le palmarès des Pontis : 1981 Patrick Barré(UC Saint-Jean de Monts),1982 Michel Laborde (US Talence), 1983 Hugues Grondin (VC Challans),1984 Félix Urbain (CG Orléans),1985 Jean-Luc Gilbert (AJ Montmoreau) dans le cadre de Brantôme-Verteillac en ligne, 1986 Philippe Mondory (Cycle Poitevin),1987 Philippe Carudel (UC Guinefort),1988 Jean-Jacques Blancheton (UC Montpon),1989 Michel Esquerre (VC Bazas),1990 Jacques Dupouy (VC Monpazier).

RÉTRO VÉLO DORDOGNE – VERTEILLAC LES PONTIS  © BERNARD PECCABIN
Réédition d’articles parus sur le blog la Dordogne Cycliste

1995 - LE CYCLISME, SON ACTUALITE (5° semaine de la saison)

$
0
0

IL Y A 25 ANS EN DORDOGNE ET EN AQUITAINE

27/01 au 2 Février 1995

- Couru le 29 janvier 1995, le 34° cyclo-cross de Fontaine le Conte permet àRégis Duros (CSM Persan) de marquer sa suprématie en l’emportant aisément devant David Brulon (Châteauroux) et Laurent Dumont (SC Caudrot).
- Le même jour àSommières, le Team Sunn Chipie réalise le triplé en classant Christophe Dupouey, Bruno Lebras et Gilles Sanders dans cet ordre.

1995 Pyrénéenne

Jérôme  Gannat avec à sa gauche Gilles Chauvin et à sa droite David Marié

- Sous la chaleur Méditerranée, le Franc Comtois Jérôme Gannat (CC Etupes) s’adjuge la Pyrénéenne, première course de la saison disputée autour de Port-Vendres. David Marié (Tarbes-Lourdes) et Gilles Chauvin (Blagnac) prennent les places d’honneur. Dès le départ neuf courageux prennent en main la tête de course pour ne plus la quitter. Ensuite ce fut un grand marquage entre les coureurs de Vaulx en Velin et du CC Etupes. Gannat construisit son succès dans la bosse du dernier kilomètre et remporta à Banyuls un incontestable succès (photo ci-dessus).

ÉCHOS DE DORDOGNE

PF

Le bureau de la Pédale Faidherbe au cours des travaux

- Les cyclistes de la Pédale Faidherbe ont tenu leur assemblée générale. Ils se sont félicités de leur bonne saison et de leurs 14 organisations soit trois de plus que la saison passée. Ont été mis à l’honneur Bernard Mazeau, Claude Daubisse, Jean-Paul Raymond, Guillaume Carreau et Mickaël Estève pour leurs résultats en cyclo-cross, où le club se distinge toujours avec autant de brio.

JSA

L'école de cyclisme de Saint-Astier à l'entraînement

- A Saint-Astier, l’école de cyclisme a repris ses entraînements sous la houlette de Pierre Desmoulins.

RETRO VÉLO DORDOGNE - 1995/5° SEMAINE © BERNARD PECCABIN
La mémoire du cyclisme en Dordogne

PERIGUEUX (1900-1912) - SON HISTOIRE CYCLISTE

$
0
0

AVEC LUCIEN PETIT-BRETON

Petit-Breton garage

Le garage de Petit-Breton sis à l'emplacement de l'actuelle Poste

 PETIT-BRETON S’INSTALLE A PERIGUEUX

- Nous avons lu dernièrement les premiers pas du cyclisme à Périgueux, c'est-à-dire de 1885 à 1900. Et dans cet article nous en étions restés au retour de Petit-Breton d’Argentine et à son arrivée au Vélo-Club Levallois en Région Parisienne. "Dordogne Cycliste" vous présente la suite, avec les circonstances qui ont amené Petit-Breton jusqu’à Périgueux... Des circonstances que l’on doit à la direction de chez Peugeot, sa marque de cycles...
Relire l'article précédent : Périgueux et le cyclisme à la fin du 19° siècle

PB

- Après l’arrivée du Tour de France en 1908, le champion réside au Quartier latin. Mais il aspire à"faire une fin" pour s’établir commerçant en province. Petit-Breton pense donc à son avenir et en même temps à son mariage. Ayant connu la maison Peugeot en Argentine, il souhaite ouvrir une agence à Nantes, près de sa région natale. Mais chez Peugeot on le fait attendre, avant de lui proposer en 1908 l’agence de Cognac ou celle de La Rochelle. Rendez-vous est pris avec un représentant de la firme de Cognac, mais ce dernier modifie le programme et lui demande de le rejoindre àPérigueux. "Je suis alléà Périgueux"écrit Lucien le 15 septembre 1908 à sa future épouse. "J’ai étudié l’affaire sur place. J’ai cru voir qu’elle était très bonne à tous points de vue. Je l’ai préférée aux deux autres et adoptée définitivement. J’ai arrêté mon magasin et notre future demeure ainsi que mon atelier momentanément. L’appartement se trouve au-dessus et comprend six pièces, cuisine et cabinet. C’est un très joli pays.Le tout me donne droit à deux caves et aussi à deux mansardes pour le prix de 1500 francs. J’ai également arrêté un employé très intéressant, Monsieur Ribes, qui est encore chez l’agent actuel de Peugeot"(…)
- Et voilà, comme simplement le hasard a conduit Petit-Breton à Périgueux Son esprit d’à-propos l’a fait se décider en quelques heures. Le 15 octobre 1908, il emménage seul. Lucien vient juste d’avoir 26 ans. Le mariage avec Marie-Madeleine Macheteau, "une payse"a lieu le 24 novembre 1908. Son père est chapelier à Vallet en Loire Inférieure. Une nouvelle existence commence à Périgueux. Une petite Lucie naîtra en octobre 1909.
- Leur réussite commerciale est grande et la succursale Peugeot de la Place du 4 septembre, (cycles, motocyclettes, voiturettes et réparations) prend une très rapide extension. Une nombreuse et bientôt fidèle clientèle fréquente le magasin de la place du 4 septembre(5). Au coin de la rue du 4 septembre, elle achète et fait réparer chez Petit-Breton(6). En face, au coin de la rue Louis Mie et de la place, s’élève l’Hôte du Commerce(7) de Louis Didon(8), "maître d’hôtel"(comme il aime se nommer), passionné d’automobile(9) comme on l’a déjà lu, mais aussi de tourisme, d’histoire et d’archéologie et enfin de préhistoire.
(5)aujourd’hui Place André Maurois ou plus communément appelée place des jets d’eau.
(6)
c’est à peu près à cet emplacement que sera bâtie beaucoup plus tard (vers 1924) la Poste de Périgueux. Guy Penaud mentionne un terrain acquis par la ville à la famille Lacoste. Les lieux seront cédés à l’Etat avec une partie des terrains de Sainte-Ursule en 1924 pour faire édifier, par l’architecte Paul Cocula, l’hôtel des Postes que nous connaissons, inauguré en 1931 par Georges Bonnet, ministre des PTT depuis 1930.
7)L’hôtel du Commerce, ouvert en 1883, prend alors le nom d’Hôtel du Commerce et des Postes. Il sera kommandantur durant l’occupation, entouré de chevaux de frise en 1944 et démoli en 1965 pour construire un grand immeuble. Aujourd’hui l’emplacement del’hôtel du commerce de Louis Didon est occupéà son rez de chaussée par une supérette, qui elle-même remplace l’ancien magasin d’articles ménagers (Télé Confort Thermique), séparé de la Poste par le chêne de la Paix.
(8)Louis Didon (1866-1927) est connu pour ses fouilles aux abris Blanchard et Labatut à Sergeac en 1910 et 1912. Il participe depuis 1890 aux activités du Véloce-Club Périgourdin qui deviendra l’Automobile-Club du Périgord. Il a concouru dans la course d’automobiles de 1898 (Périgueux-Mussidan-Bergerac-Le Bugue-Périgueux). Grand collectionneur, il a légué d’importantes archives aux archives départementales.
(9) il a une Léon-Bollée, puis une De Dion-Bouton.

- A vrai dire la succursale de Petit-Breton se situait près du siège du Véloce-Club Périgourdin. Dans la vitrine de sa boutique(10) on pouvait voir sa machine Peugeot, avec laquelle il venait de remporter le Tour de France long de 4487 kms à 28,740 km/h de moyenne.
(10)elle devait se situer en face de l’actuelle Poste, dans l’immeuble dont le rez de chaussé est actuellement occupé par une blanchisserie.

 LA VIE DE PETIT-BRETON APRES SON INSTALLATION

Le Toulon

Sortie des ateliers du Toulon à Périgueux

- Petit-Breton s’ennuie un peu à Périgueux et dans son garage. Il s’intéresse alors à l’aviation et veut passer son brevet de pilote. Il a rencontré l’aviateur Eugène Lefèvre, venu plusieurs fois évoluer au-dessus de Périgueux-Aviation à Chamiers. Nous sommes en 1909 et en juillet de cette année là, Blériot va traverser la Manche. Petit-Breton a alors moins de trente ans, un âge d’or pour un champion. Dès le printemps de cette année 1909, il se décide pour combler l’ennui, de reprendre la compétition. Il enchaîne les courses, mais aussi déboires après déboires : pluies torrentielles, mal aux reins ou aux genoux, poussières aveuglant le coureur, chutes nombreuses provoquées par un matelot ivre, un chien errant, un concurrent maladroit, un suiveur encombrant, une fillette inattentive, un pavé trop saillant, sans parler d’accusations d’attente avec des concurrents, des retards au départ, abandons, etc… Une guigne en quelque sorte imméritée, car Petit-Breton est méticuleux au point d’emporter sa bicyclette dans sa chambre d’hôtel.
- Des coureurs nouveaux sont là, dont Henri Pélissier qui rappelle aux connaisseurs le Petit-Breton d’il y a quelques années. Comme lui, c’est un élégant mousquetaire. Petit-Breton reste populaire malgré ses échecs ou peut-être à cause d’eux. Le commerce de Périgueux, confiéà son épouse et à son frère Paul avec qui il est parfois confondu, est de plus en plus florissant. Il acquiert une villa à Boulogne sur Seine, pour aller s’entraîner au bois, puis un domaine dans le Morbihan.
- A Périgueux pendant ce temps le Véloce Club constituait l’unique association cycliste. On s’ennuyait un peu en son sein, car seule la préparation militaire constituait l’objectif de cette période.

Petit-Breton après une course

Petit-Breton lors d'une course avec son épouse et sa fille

 PETIT-BRETON FORME UN CLUB CYCLISTE A PÉRIGUEUX

- Une des préoccupations de notre champion, fut de former une société pour relever ce Véloce-Club à bout de souffle…. A cette époque, Petit-Breton était coureur professionnel et entre ses entraînements, son calendrier de courses et ses extras de commercial, il manquait de temps pour pouvoir s’occuper de tout et en même temps. Petit-Breton, il faut le dire, a eu alors la chance de trouver sur son chemin deux hommes dont les connaissances en tous sports en général et en cyclisme en particulier, lui permirent la réalisation de projets communs. Ce Champion toutes catégories rencontra à Périgueux le Pasteur Camblong et Jean Galinat. Ce trio auquel était venu se joindre Charles Lacombe, organisa une réunion à la Taverne des Boulevards(11).Tous les jeunes gens pratiquant le vélo répondirent à leur appel. On n’était plus en 1908, mais déjà le 7 mars 1911, date à laquelle le Cyclo-Club Périgourdin prenait naissance. Le Pasteur Camblong en prit la présidence et Jean Galinat le secrétariat. Mais dès 1911, un certain M. Seignat fut élu à la tête de ce Cyclo-Club.
(11)ex café de la Rotonde, aujourd’hui occupée par la banque CIC, sur les bords des boulevards, là où se déroulent les 100 Tours Cyclistes le 13 juillet

UNE FORTE EMULATION

Petit-Breton frères

- La présence de "Petit-Breton"galvanisait tout le monde(12). Alors qu’au plan national en 1913, l’UVF modifie son organisation en créant des comités départementaux, Jean Galinat ayant été nommé délégué de la Dordogne, est remplacé au Cyclo-Club par Lacipiéras auparavant trésorier. Amédée Tranchard devient trésorier et l’association repart de plus belle. La présence du Champion, la création d’un grand club cycliste dans la capitale du Périgord, l’arrivée de Paul Mazan(13)(frère de Lucien) qui est alors Champion de France amateur, provoquèrent une émulation magnifique, si bien que dans tous les coins du département, les jeunes se mettent à faire du vélo pour gagner le jour de la fête votive le bouquet offert par la plus belle fille du village. Ils affrontaient la compétition, la vraie ! On découvrit alors que des jeunes avaient une classe certaine. Du rang de ces inconnus sortirent Chauvière(Neuvic), Cailloux (La Force), Lagarde (La Force), Bonimond (Terrasson), Debord (Niversac)…
(12)Un championnat de vitesse sur 1000 mètres était organisé entre Périgueux et Marsac (23 avril 1911). Un Trophée Napoléon sur 100 kms se disputait de même en avril 1911 sur l’itinéraire Périgueux-Thiviers-Lanouaille-Excideuil-Sarliac-Périgueux, tout cela sous le contrôle du CC Périgourdin.
(13) avec lequel, il est parfois confondu. Lucien Petit-Breton avait transmis le virus du cyclisme à son frère Paul Mazan vainqueur du Tour de Tarragone en trois étapes (1908). Il a été de plus champion de France amateur la même année. Paul a participé activement à l'évolution du Cyclo-Club Périgourdin et a été même un très grand personnage dans la vie et l'essor du club, son frère Lucien étant toujours sur les routes de la compétition. Son autre frère Anselme a quand à lui couru le Tour de France en 1907. Son fils Yves, fut directeur sportif chez Automoto et, également au Tour de France en 1948 à la tête de l'équipe de l'Ouest.

- Deux de ces hommes émergèrent nettement par la suite, ce sont HenriChauvière et Cailloux. Grande rivalité entre ces deux bons coureurs, car le premier courait pour Peugeot, alors que le second montait les cycles Rochet. Chauvière, conseillé par Petit-Breton, devint un grand champion. Le 12 mars 1911, il remportait Périgueux-Neuvic et retour devant Dujaric et Ladeuil. Il gagnait le Périgueux-Limoges, sa première grande épreuve internationale. Le Trophée de France(Tour de France des indépendants) l’imposa définitivement.
- N’avait-il pas surclassé le favori en la personne du Belge Philippe Thys, qui l’année suivante, gagna le Tour de France ? Dans ce Trophée de France, Henri Chauvière fut déclassé pour avoir bénéficié d’une aide dans l’étape précédant celle qui arrivait à Périgueux. (notre photo ci-dessus les frères de Petit-Breton)
- Dommage que Cailloux n’ait jamais voulu suivre les conseils de ses amis. Le Périgord tenait là un autre champion de grande classe, peut-être plus complet que Chauvière.

RÉTRO VÉLO DORDOGNE – CYCLISME A PERIGUEUX (1900-1912)
© BERNARD PECCABIN- (à suivre) La FIN DE VIE DE PETIT-BRETON

LES LÈCHES

$
0
0

SON PALMARES CYCLISTE

Les Lèches

Ci-dessus l’arrivée de l’épreuve aux Lèches en 1969 (crédit photo Jacques Martin). Sur ce document on reconnaît
Jacques Martin, coureur filiforme qui remportait l’épreuve, Gilbert Cuménal au micro,
derrière lui Yves Perpignan commissaire et au fond avec une casquette sur la tête, Henri Martin,
père de Jacques et secrétaire du club Mussidanais.

- Les Lèches est un vieux village du Landais, autrefois animé par le voisinage du Prieuré de Tresseydoux (moniales bénédictines dépendant de l’abbaye de Ligueux). Ruisseau de la Chapelle, fête le premier dimanche après le 10 août (date de la course cycliste). Peuplé de plus de 300 habitants, on a évoqué souvent le nom de cette commune lors de la construction de l’A 89, puisque c’est à la périphérie de cette commune que fut construit le raccordement de la voie rapide, qui permet aujourd’hui aux Bergeracois d’accéder à l’autoroute. L’histoire cycliste des Lèches est assez restreinte (voir palmarès).
- Bien que situé sur le canton de La Force, cette commune appartient à la Communauté des communes du Mussidanais.- Superficie : 2158 ha, altitude 88m, église néo-gothique du 19° siècle. Les habitants de cette commune sont des Lèchois.

 Palmarès connu de l’épreuve : 1948 : Lascaux (CC Périgourdin), 1950 : Francis Despréaux (RC Mussidan), 1952 : Gaston Munini (RC Mussidan), 1964 : Gérard Hélias (RC Mussidan), 1965 : Baugier (EC Foyenne), 1966 : Barès (La Réole), 1967 : Jean-Pierre Darrin (Guidon Sarladais), 1969 : Jacques Martin (RC Mussidan), 1970 : Alain Maratrat (Puteaux), 2003 : Thierry Sonson (VC Sainte-Livrade).

RÉTRO VÉLO DORDOGNE – LES LÈCHES © BERNARD PECCABIN
La mémoire du cyclisme en Dordogne

SAINT-CHAMASSY (édition du 15 mai 1999)

$
0
0

LA BATAILLE DES SÉBASTIEN

- Saint-Chamassy c’est une longue histoire. Celle d’une commune nichée sur une hauteur avec plusieurs circuits. Celui du plateau, qui se parcourt actuellement pour des raisons de sécurité, celui du Mouscard dans la vallée, mais aussi celui pour lequel il faut descendre sur la route du Bugue, pour escalader sa longue côte qui mène au bourg. C’est dans ce cadre, que cette édition 1999 s’est courue, soit un circuit taillé pour grimpeur. En ce samedi 15 mai, il y avait des coureurs de séries régionales et départementales courageux d’abord, pour parcourir les neuf tours de neuf kilomètres, soit une distance de 81 km. La victoire s’est jouée entre deux coureurs, Sébastien Darrin et Sébastien Morvan. La bataille entre les deux Sébastien a tourné sur un sprint et à l’avantage du coureur Périgourdin. Derrière ce sont des groupes de coureurs qui se sont succédés, mais disons que face à cette difficulté, ils ont eu l’immense mérite de terminer dans le top dix, ce qui constitue une référence.

1999 Saint-Chamassy

A droite Sébastien Darrin vainqueur, à gauche Sébastien Morvan deuxième

Le classement : 1. Sébastien Darrin (CA Périgueux), 2. Sébastien Morvan (CC Marmande), 3. Pascal Le Pemp (Asptt Périgueux), 4. Thibaut Salban (VC Nérac), 5. Cyril Ribette (GC Bergerac), 6. Ludovic Guionie (GC Bergerac), 7. Aurélien Bonnélie (Asptt Périgueux), 8. Pascal de Boussiers (Pédale Faidherbe), 9. Romain Bourrinet (UC Châteauneuf), 10. Bernard Mazeau (CA. Périgueux), etc...

 Le palmarès connu : 1948 René Caramigeas (CC Périgourdin), 1949 Jo Bianco (G.Agen) et au Mouscard Dos Santos (Guidon Agenais), 1950 Pierre Grellety (CC Belvès) et au Mouscard Pouget (Sarlat), 1951 Angel Barquéro (RC Mussidan), 1952 Conty (VC Monpazier) et au Mouscard Angel Barquéro (RC Mussidan), 1953 au Mouscard Georges Dupré (ASPTT Bordeaux), 1954 Gilbert Empinet (UC Brive) et au Mouscard Maurice Jouault (CC Lindois) puis François Gourmelon (RC Mussidan), 1955 au Mouscard Lucien Gourd (AS Eymet), 1956 Armand Darnauguilhem (CC Bergerac) et au Mouscard Yves Gourd (AS Eymet), 1957 Moïse Bodin (VC Villefranche), 1958 Jean Prat (UC Brive), 1959 Dalet (VC Maurs).
- 1960 Robert Jugie (CC Périgueux), 1961 René Loustalot (CC Bergerac), 1962 Louis Melchior (CC Lindois), 1963 Raphaël Sallat (Limoges), 1969 Pierre-Raymond Villemiane (EC Foyenne), 1972 Serge Daubisse (CC Périgueux), 1973 Jean Mella (Pédale de Tonneins), 1976 Robert Bibié (ASPTT Paris), 1977 Jean-Luc Castaing (Pédale Faidherbe), 1978 Guy Rauzet (CC Belvès), 1979 Bartherote (Guidon Agenais).
- 1980 Alain Laval (EC Foyenne), 1981(non disputé ou résultat non trouvé),1982 Sylvain Abadie (Stade Cadurcien), 1983 Patrice Dumas (ASPTT Périgueux), 1984 Pascal Mestadier (AVC Libourne), 1985 Bernard Dubost (ASCA Bergerac), 1986 Roger Doumenge (EC Foyenne), 1987 Patrick Olliveau (USC Guérande), 1988 Christophe Lanxade (ASPTT Périgueux), 1989 Jean-Luc Besse (Pédale Faidherbe).
- 1990 Didier Paponneau (US Rauzan) après un retour à la compétition, 1991 Cyril Ribette (Cahors VS), 1992 Yann Simoneau (UC Brive), 1993 Fabrice Castagnet (Guidon Agenais), 1994 Thierry Chamouleau (UC Brive), 1995 Fabrice Castagnet (Guidon Agenais), 1996 Jean-Pierre Belotti (AC Bon-Encontre), 1997 Cyril Ribette (UC Brive), 1998 Bernard Pineau (Guidon Agenais) après un retour à la compétition, 1999 Sébastien Darrin (CA Périgueux);
- 2000 Sébastien Morvan (CC Marmande), 2001 Carl Naïbo (Guidon Saint-Martinois), 2002 Andy Gaillard (UC Brive), 2003 Tygran Korkotyan (UC Fumel), 2004 Jérôme Angélaud (Saint-Leu Taverny), 2005 Charles-Henri Lebrun (CC Périgueux-Dordogne), 2006 Sébastien Junqua (VC Langon), 2007 Damien Le Boétez (UC Villeneuve-Fumel), 2008 Michel Larpe (Saint-Cyr Val de Loire), 2009 Valentin Garcia (CA Civray).
- 2010 Mickaël Suchaud (CC Périgueux) séniors, Emilien Camiade (Guidon Biassais) minimes, 2011 Louison Camiade (G. Bias) minimes, Sylvain Barradis (Saint-Astier) cadets, Sébastien Béneyrol (Saint-Astier) séniors, 2012 Clément Noël (SA Mérignac) minimes, Ludovic Bonneau (VPP Nontron) cadets, Christophe Le Solliec (UC Felletin) séniors, 2013 Corentin Salles (G.Agen) minimes, Clément Bétouigt Suire (Mérignac VC) cadets, Sébastien Béneyrol (Saint-Astier) séniors, 2014 Lilian Langella (CC Marmande) minimesLucas Cuménal (CC Périgueux) champion Dordogne minimes, Aurélien Marcon (VPP Langon) cadets, ML Lacombe (EVCC Bergerac) champion Dordogne cadets, Gabriel Peyencet (CC Périgueux) séniors et champion de Dordogne séniors, Alexis Diligeart (CC Périgueux) champion Dordogne juniors, 2015 Championnat de Dordogne : Thomas Cabrillac (CC Périgueux) minimes et champion min., Mathis Fedrigo (CC Marmande) cadetsYoan Chadourne (CC Périgueux) champion cadets, Pierre Painaud (G. Saint-Martinois) séniors,2016 Antoine Lamy (VC Saintes) séniors, Benoit Lechef (CC Périgueux) minimes, Thomas Cabrillac (CC Périgueux) cadets,2017 Paulin Tomski (AC Ménesplet) champion Dordogne minimes, Lucas Cuménal (CC Périgueux) champion Dordogne cadets, Kevin Delord (UC Brive) séniors, 2018 Mathieu Dupin (Ste Livrade) minimes, Jordan Fiefvez (EVCC Bergerac) champion Dordogne juniors, Arthur Bauchaud (UA La Rochefoucauld) séniors, 2019 Lionel Suhubiette (Saint-Paul Sports) course en ligne, Baptiste Lacroix (CC Marmande) chrono et classement général,

RÉTRO VÉLO DORDOGNE – SAINT-CHAMASSY 1999 © BERNARD PECCABIN
La mémoire du cyclisme en Dordogne

VALENTIN HUOT - SAISON 1957.

$
0
0

PREMIER TITRE DE CHAMPION DE FRANCE

- Cette saison 1957 sera marquée par son titre de Champion de France conquis en terre bretonne, sur le circuit de Châteaulin, là où l’an passé, il avait déjà gagné le 20° Circuit de l’Aulne. Huot gagne et grimpe, il continue son ascension seul, alors qu’il entame à peine sa 7° saison de coureur cycliste.
- Revenir àl’article précédent cliquez ici.

1957 Maurs en vainqueur

Vainqueur à Maurs dans le Cantal

Composition de l'équipe Mercier BP en 1957.
Jean Adriaenssens, Ugo Anzile, Francis Anastasi, Baens, Bellay, Louison Bobet, Jean Bobet, Albert Bouvet, Colette, Dacquay, Charles de Baere, Fred De Bruyne, Robert Desbats, René Fournier, Bernard Gauthier, Pierre Gouget, Valentin Huot, Le Ber, Ferdinand Picot, Francis Pipelin, René Privat, Antonin Rolland, André Ruffet, Julien Schepens, Willy Truye, Michel Van Aerde, Martin Van Geneugden.
28 mars 1957 - Critérium international de la route.
1. Jean Forestier (France) les 122 kms en 5h40', 2. Bobet, 3. Blusson, 4. Hassenforder, 5. Dupont, 6. Ruffet, 7. Anquetil, 8. Barone, 9. Privat, 10.Bauvin, etc … 41° Valentin Huot à 2'06".
31 mars 1957 - Critérium de Cenon.
1. Charly Gaul (Luxembourg), les 72 kms en 1h48', 2. Baldini (Italie) à 22", 3. Bobet à 39", 4. Rançon (premier régional), 5. Siteck, 6. Desbats, 7. Gibanel, 8. Sabbadini, 9. Gibanel, 10° Huot.
"Double vainqueur de ce critérium, Huot était face à son rival Gaul auquel il se trouvait dès le 3° tour avec Bobet, Géminiani et Baldini.. Les régionaux Darnauguilhem, Dihars, Gibanel, Rançon, Goya et Sabbadini livreront un beau combat aux pros. A l'annonce d'une grosse prime Gaul laisse tout le monde derrière pour terminer en vainqueur cette belle course."
7 avril 1957 - Critérium du Faron.
1. Fédérico Bahamontès du GS Géminiani Saint-Raphaël les 5,6 kms en 16'49" nouveau record, 2. Valentin Huot à 13", 3. Cruz à 17", 4. Dotto à 54", 5. Gaul à 1'18", etc ….
"Dotto attaque bille en tête, mais doit se résigner. Bahamontès fait le trou pendant que Gaul a des ennuis de dérailleur. Le grimpeur espagnol  attaque les derniers lacets avec 100 mètres d'avance sur Huot. Huot démarre, se rapproche mais ne peut le rejoindre …"
28 avril 1957 - Contre la montre du Mont Faron.
1. Valentin Huot, les 5,6 kms en 18'51", 2. Salvietto (Ugine) en 19'20", 3. Cruz (Veynes) 19'24", 4. Suarez (Gap) 19'32", 5. Rostollan (Marselle) 19'40", etc ...
5 mai 1957 - Polymultipliée de Chanteloup.
1. Louis Bergaud les 154 kms en 4h19'18" - ancien record de Géminiani battu, 2. Lampréà 2'32", 3. David à 3'19", 4. Gérussi m.tps, 5. Savourian à 3'25", 6. Cruz à 3'48", 7. Rostollan à 4'04", 8. Annaert à 5'32", 9. Vitella à 5'53", 10° Huot même temps.
"Ancien vainqueur de cette polymultipliée, Huot en petite forme a perdu pas mal de temps et se trouve de ce fait reléguéà plus de cinq minutes".
18 mai 1957 - Paris-Limoges.
1. René Privat les 400 kms en 11h 26' 35" sur cycle Mercier pneus Hutchinson, 2. Varnajo, 3. Van Geneugden, 4. Van-Aerde, 5. Dolhats, 6. Darrigade, 7. Elliot, 8. Siguenza, 9. Delleda, 10. Bellay, etc… 36° Valentin Huot à 6'00".
26 mai 1957 - Grand Prix International de Belvès.
1. Yves Gourd (Eymet) les 145 kms en 3h37'15", 2. Valentin Huot à 22", 3. Lesca, 4. Pineau, 5. Barrière, etc… (lire par ailleurs détails de l'épreuve sur pages précédentes).
30 mai 1957 - Grand Prix du Midi-Libre.
1. Jean-Pierre Schmitz (Luxembourg), les 256 kms en 7h04'10", 2. Schouben à 1'20", 3. Huot à 1'25", 4. Anzile, 5. Siguenza, 6. Letendre, 7. Eléna, 8. Van Aerde, 9. Warteli, 10. Sabbadini, etc ….
17 juin 1957 - 39° Prix de la Trinitéà Guéret.
1. Valentin Huot , les 130 kms en 3h24'10" sur cycle Mercier-BP pneus Hutchinson, 2. Fernandez m.tps, 3. Gaillot à 4", 4. Dufraisse à 50", 5. Vivier à 1'55", etc ….
"Et une de plus pour Valentin sur un parcours tellement assassin que huit coureurs seulement ont rallié la banderole."

1957 Châteaulin dans un café

Les Mercier dans un café avant le départ du Championnat de France
avec ses coéquipiers Bianco, Coste, Jean Bobet, Bouvet, Fournier et Anzile

Championnat de France 1957 à Châteaulin.
AU FINISH, VALENTIN HUOT EUT RAISON
DE L'ÉTONNANT MARCEL ROHRBACH

 - A Châteaulin, après une course passionnante et devant 80.000 spectateurs enthousiastes, Valentin Huot est devenu Champion de France.
- C'est un réel champion qui, à cette occasion, a remporté son plus beau succès. Mais on savait depuis longtemps - depuis Paris-Limoges 1954 - que le Périgourdin appartenait à la grande lignée, celle des puncheurs et finisseurs irrésistibles. Cet exploit stupéfia coureurs et suiveurs.
- Seulement il lui manquait une grande victoire : celle qui classe définitivement. La lacune est maintenant comblée. Huot succède à son équipier Bernard Gauthier. Pour un an, il devint propriétaire d'un des plus beaux titres qui soient.
- Comme il sut y mettre la manière, il sera admis par tous sans restriction. Par tous sauf par un peut-être : son second Rohrbach qui en appelait ainsi de sa défaite en versant des larmes après son arrivée : - "Huot m'a trahi … alors que nous roulions tous les deux sur la fin, il pédalait de moins en moins fort. Je le lui ai fait remarquer et il m'a dit : je ne peux plus mener, j'ai des équipiers derrière. Si nous ne sommes pas rejoints, je ne ferai rien pour te battre".
- "Je l'ai cru et j'ai continuéà abattre le plus gros travail. Et puis brusquement – à 500 mètres du haut de la côte, Huot m'a passé comme une flèche. Impossible pour moi de répondre à son démarrage surprise. Il avait pris ses précautions, en arrivant lancé de l'arrière et en trois kilomètres je ne pouvais plus espérer le rejoindre. C'est triste de perdre ainsi le championnat".

1957 quart perrier Chateaulin

- Ainsi Rohrbach fait à Huot les mêmes reproches qu'on lui adressait huit jours plus tôt, lorsqu'il venait de remporter le Dauphiné Libéré, après une étape jugée douteuse par beaucoup.
- Coïncidence curieuse qui, somme toute, prouve que le cyclisme est un éternel recommencement. Mais les griefs de Rohrbach ne sauraient diminuer les mérites de Valentin Huot. L'énorme avantage numérique des "Mercier" au départ (ils étaient dix-huit) ne pouvait qu'amener l'un deux à la première place et Rohrbach, seul représentant des "Peugeot" a indiscutablement profité de la situation.
- Les "Mercier" songeaient surtout à se battre contre les "Helyett"(au nombre de quatorze) et les "Géminiani"(six). Pas question que le titre échappe à l'une des trois marques.
- Pour eux, les autres éparpillés sous différentes couleurs ne comptaient guère. A tort peut-être. Et ils ont failli s'en apercevoir. Mais ainsi Rohrbach a eu les coudées plus franches pour agir. Lui, au moins, n'avait pas à s'embarrasser des contingences de l'esprit d'équipe. Il n'avait qu'un homme à penser : lui-même.
- Et à tout prendre, Privat ou Bernard Gauthier l'auraient envié. "L'ennui" pour Rohrbach fut d'amener longtemps dans son sillage, alors que la course se jouait précisément, le "Mercier" qui était décidéà vaincre à tout prix. Qui, de plus, ne lui était pas intrinsèquement inférieur. Ici, l'inexpérience de Rohrbach fut flagrante. Elle le lui a coûté cher, mais il aura d'autres occasions de se venger car la qualité ne lui manque pas. Depuis le Dauphiné Libéré c'était connu. Mais il s'agissait là d'une course par étapes. Son comportement à Châteaulin sur une épreuve d'un jour a ajoutéà sa valeur. Nous en reparlerons encore longtemps sans doute.

1957 Départ chateaulin

Départ à Chateaulin pour 289 bornes de course

 HUOT A RÉALISÉ LE MOMENT PRÉCIS
- A 50 kilomètres de l'arrivée, il était net que la victoire appartiendrait au meilleur finisseur. De multiples changements dans les positions des groupes qui chassaient derrière le tandem Jean Bobet-Coste le prouvaient. Ces deux hommes étaient pourtant à l'avant-garde depuis le 100° km. Coste et Jean Bobet eurent jusqu'à quatre minutes d'avance lorsqu'ils éliminèrent leurs compagnons de fuite, Laurédi, Eléna, Bourles, Bianco (1° animateur) avec qui ils caracolaient. Derrière eux, leurs équipiers les préservaient. Louison Bobet en tête qui contrôlait toutes les contre-attaques des "Helyett" et des "Géminiani". Et Anquetil, Hassenforder, Darrigade, Thomin échouèrent sur le rideau des "violets" tendu en tête du peloton. Jusqu'au moment où Coste lâcha Jean Bobet.

1957 Chateaulin

Préparation du ravito par Huot

 FORESTIER DÉMARRA TROP TARD
- C'était à 34 kms du but, Jean Bobet au bout du rouleau, n'était plus d'aucune aide pour le grand Coste, admirable d'allant. A une minute, Bouvet, encore un "violet", était sorti du peloton. Il voulait revenir en éclair pour mettre K.O. tout le monde, comme dans son Paris-Tours, selon sa manière favorite. Il fut sa propre victime et s'asphyxia lors de sa troisième ascension solitaire dans la côte. Alors Rohrbach attaqua. Huot le prit en charge en fidèle équipier protecteur de Coste. A deux ils passèrent au train Bouvet à la dérive. Puis Jean Bobet qui tenta de s'accrocher … .mais échoua après quelques kilomètres.
- Forestier, un gars qui voit clair, sentit le danger. Il partit lui aussi du peloton et Bobet, Anquetil, Dupont et Darrigade se neutralisaient dans un marquage impitoyable. Privat et Bernard Gauthier accompagnèrent le Lyonnais. Sans plus. Mais c'était fini. Les jeux étaient faits. Pour une fois Forestier avait démarré quelques minutes trop tard. Et devant, après le lâchage du malheureux Charles Coste à vingt kilomètres de l'arrivée, Huot et Rohrbach s'expliquèrent. Rohrbach fonça. Huot attendit le moment propice.
 Ce fut me meilleur finisseur … et le plus adroit des "Mercier" dont la tactique redevient la même qu'en ces dernières années : "attaquer au kilomètre K et à la seconde précise où l'on peut profiter de l'entraide de ses équipiers. A cela toutefois, un obstacle parfois majeur : il faut aussi se sentir bien à ce moment.
- Ce n'est pas le fait de tous. Ce fut celui de Huot. Il lui rapporta ce beau maillot acquis en conclusion d'un championnat très intéressant à suivre et disputé sur le circuit nettement amélioré et où la boucle de 84 kms effectuée au départ joua un rôle très important pour la fin. C'est cette boucle qui classa les hommes et prépara les défaillances.

1957 Huot avc Anzile et Fournier au déaprt

Huot avec Anzile et Fournier à Châteaulin

 Avant le Tour … craintes pour les uns, espoirs pour les autres

- A trois jours du départ de Nantes, la course au titre a permis aussi de faire le point. Et bien qu'il soit difficile de comparer Championnat et Tour de France, il est permis de mesurer le travail restant encore à accomplir pour certains. Hélas ! ils n'ont que trois jours pour cela !
- Ainsi Hoorelbecque, Graczyk, Antonin Rolland, Bauvin, Barone, Fournier, Laurédi, Bourles, Eléna (malgré pour l'actif de ces trois derniers leur échappée matinale) n'ont guère brillé. Et leur cas ne manquera pas d'inquiéter les directeurs techniques. Pour Bouvet, nous l'avons dit l'explication de son effondrement est la précipitation de son retour vers Coste et Jean Bobet. Mais pour ces mêmes Jean Bobet et Coste, ainsi que pour Privat, Forestier, Anquetil, François Mahé, Picot, Thomin, Morvan et bien sûr pour Huot et Rohrbach la confirmation est éclatante. Ceux-là sont prêts.
- André Darrigade inquiet avant le départ s'estimait satisfait à l'arrivée. Il n'est guère éloigné de sa meilleure condition. Certaines de ses sorties du peloton étaient du meilleur Darrigade. Dotto et Walkoviak forfaits pour mieux préparer le Tour n'auront pas droit à ce dernier jugement.
- Quant à Louison Bobet qui devait donner une réponse au président Joinard au sujet de sa possible participation, il ne fit que confirmer dans la soirée son renoncement pour diverses raisons. Pourtant toute la journée l'espoir était demeuré car Louison devait se décider d'après sa course. Il l'avait promis le matin même à Achille Joinard qui tenta une ultime démarche.
- Il serait facile de conclure que sa course ne donna pas à Louison entière satisfaction. En vérité, ce test arrêtéétait malgré les apparences encourageant. Louison n'est peut-être plus l'irrésistible, mais le moins qu'on puisse dire est qu'il a de beaux restes.
- Le nouveau tricolore français Valentin Huot est même de cet avis. Il voudrait bien confirmer sur les routes du Tour sa nouvelle dignité et comme le fit, il n'y a pas si longtemps Louison Bobet.

1957 Châteaulin le vainqueur

1° titre de Champion de France pour Huot

 LE CLASSEMENT
1. Valentin Huot les 289 kms 500 en 7h 36' 46"(moyenne 38,038 km/h), 2. Marcel Rohrbach 7h 37' 04", 3. Jean Forestier 7h 37' 34", 4. René Privat m. tps, 5. Bernard Gauthier 7h 38' 07", 6. Varnajo 7h 38' 18", 7. Coste m.tps, 8. Albert Dolhats 7h 38' 45", 9. Georges Groussard 7h 38' 53", 10. André Darrigade 7h 38' 55", 11. Louison Bobet, 12. Bauvin, 13. Anquetil, 14. Thomin, 15. Gay, 16. Siguenza, 17. Anzile, 18. Bober, 19. Cieleska, 20. Jean Bobet, 21. Hassenforder, 22. Morvan, 23. Pipelin, 24. Sabbadini, 25. Picot tous m. tps, 26. Dupont 7h 39' 09", 27. Dupré 7h 44' 19", 28. Stablinski m. tps, 29. Everaert 7h 44' 52", 30. Gouget, 31. Letendre tous m. tps, 32. Fournier 7h 51' 33", 33. Hoorelbeke, 34. Bouvet tous m. tps.      Robert Chapatte (envoyé spécial)

1957 Chateaulin vers le protocole

En route pour le protocole à Châteaulin

27 juin au 17 juillet 1957 - 44° Tour de France.
L'équipe Sud-Ouest : Jacques Bianco, Claude Colette, Georges Gay, André Dupré, Robert Gibanel, Valentin Huot, Maurice Lampré, Marcel Queheille, Tino Sabbadini et Trochut.
1°étape - Nantes-Granville (204 kms) : 1. Gastone Nencini (Italie)   103° Huot.
2°étape - Granville-Caen (226 kms) : 1. René Privat (France)   99° Huot.
3°étape - Caen-Rouen (134 kms) : 1. Jacques Anquetil (France)     100° Huot.
4°étape - Rouen-Roubaix (232 kms) : 1. Marcel Janssens (Belgique)   52° Huot.
5°étape - Roubaix-Charleroi (170 kms) : 1. Gilbert Bauvin (France)  65° Huot et 78°au général.
6°étape - Charleroi-Metz (248 kms) : 1. André Trochut (Sud-Ouest)   14° Huot.
7°étape - Metz-Colmar (223 kms) : 1. Roger Hassenforder (Nord-Est Centre)….. 17° Huot.
8°étape - Colmar-Besançon (192 kms) : 1. Pierrino Baffi (Italie)   58° Huot.
9°étape - Besançon-Thonon (188 kms) : 1. Jacques Anquetil (France)   53° Huot.
10°étape - Thonon-Briançon (247 kms) : 1. Gastone Nencini (Italie)   8° Huot.
"Malgré une chute due à un bris de frein, Huot retrouve son tonus dans la montagne en terminant dans les premiers".
11°étape - Briançon-Cannes (286 kms) : 1. René Privat (France)   36° Huot - 52° au général.
12°étape - Cannes-Marseille (239 kms) : 1. Jean Stablinski (France)   Abandon de Huot
"Chaleur caniculaire et souffrant, notre périgourdin Champion de France quitte le Tour".

1957 CDF

Dans la foule Bretonne Huot savoure son triomphe

18 août 1957 - Championnat du Monde route à Waregem.
1. Rik Van Steenbergen (Belgique), les 285 kms en 7h43'10" sur cycle Peugeot-BP pneus Dunlop, 2. Bobet (France), 3. Darrigade (France), 4. Van-Looy (Belgique), 5. De Bruyne (Belgique), 6. Anquetil (France), 7. Van Daele (Belgique), 8. Derycke (Belgique), 9. Schepens (Belgique), 10. Ernzer (Luxembourg), etc …. 20° Huot (France) à 12".
"Bonne prestation de notre Champion de France qui pour la première fois se trouvait au sein de l'équipe  nationale aux côtés d'Anquetil, Bobet, Darrigade, Dupont, Forestier, Gauthier et Rohrbach."
16 septembre 1956 – Grand Prix International de Vergt.
1. André Darrigade (Dax) les 120 kms en 2h45'09" sur cycle Helyett pneus Hutchinson (groupe ACBB-Potin), 2. Michel Gonzalès (VC. Hendaye), 3. René Abadie (Tarbes), 4. Forestier, 5. Dupont, 6. Cieleska, 7. Barrière, 8. Picot, 9. un groupe de coureurs avec Huot, Anquetil, Rorhbach, etc
"Une fois de plus nul n'est prophète en son pays, et Valentin Huot l'a appris et vécu dans sa bonne ville de Vergt. Dupont et Huot prennent le commandement de la course, mais c'est Cazala suivi de Darrigade qui enlève la grosse prime. A 50 kms du but Anquetil part seul et prend jusqu'à 21 secondes sur Morvan qui le pourchasse. Morvan revient sur Anquetil qui enlève une grosse prime annoncée par Monlong. Puis Picot et Darnauguilhem recollent avec les deux leaders. La quatrième prime est l'occasion de voir le retour du peloton. Les 10 000 spectateurs (peut-être même plus) entendent alors que le demi-million de francs en primes est atteint, ce qui constitue un record pour un critérium international. Darrigade s'offre cette prime. A trois tours de la fin Rohrbach, Sabbadini, Dupré et Cigano font un léger trou, mais Huot ramène tout le peloton, permettant à Darrigade d'imposer sa pointe de vitesse."
22 septembre 1957 - Grand Prix des Nations.
1. Jacques Anquetil (France), les 100 kms en 2h22'12', sur cycle Helyett pneus Hutchinson,GS ACBB-Potin, 2. Baldini (Italie) à 3'11", 3. Moser (Italie) à 5'09", 4. Bouvet (France) à 6'11", 5. Vitré(France) à 7'03", etc ….11° Huot (France) à 9'48".
" Plus les années passent, plus Valentin devient un bon rouleur. Bien sur ce ne sont plus 140 kms à faire comme par le passé, mais tout de même on sent un mieux qui peut lui servir et qui lui sert on l'a vu dans les chronos de montagne."
Attention, ces résultats et ces palmarès ne sont pas complets. Seuls sont reportés ceux qui ont été relevés sur la presse de l'époque. (Source : l'athlète du sud-ouest).

RÉTRO VÉLO DORDOGNE - VALENTIN HUOT (1957) © BERNARD PECCABIN
Réédition d’articles parus sur le blog la Dordogne Cycliste (à suivre)


ANIMATEURS DE COURSES - JEAN-LOUIS GAUTHIER

$
0
0

ANIMATEURS DE DORDOGNE ET DE NOS COURSES DE DORDOGNE

- Relire la publication précédente sur les speakers

JEAN-LOUIS GAUTHIER LE PERFECTIONISTE

gauthier 2013

- Après une brève carrière cycliste, Jean-Louis Gauthier n’a pas perdu de temps pour apprendre à parler dans un micro. Tout jeune déjà, le petit Gauthier allait parcourir son Sarladais aux côtés de son père Yves, pour suivre les courses cyclistes, mais aussi pour écouter les Tamain, Jouault, Malgouyat et autres... C’était l’époque du Cyclo-Club Belvèsois, un club qui ne lui a laissé que de beaux souvenirs. Il est vrai qu’au cours de sa jeunesse, Belvès accueillait le Tour de la Dordogne(ceux de l’après guerre), mais aussi et surtout le Championnat de France des professionnels remporté par un certain Valentin Huot. Et lorsque Jean-Louis a pris le micro, Belvès continuait encore et toujours en recevant le critérium national de la route qu’il a animé en 1974. Des séquences d’une vie et d’une jeunesse qui ont marqué son esprit. Si bien que c’est à partir de cette époque, (1972 précisément), qu’il a accroché le vélo au clou, pour décrocher celui du micro. Sa première animation s’est passée àMonbazillac lors du 1° Pas Dunlop, soit à une époque où il était encore coureur. La décision s’est prise un jour à Trémolat où Gauthier avait pris le départ toujours en qualité de coureur. Un certain Jean-Marie Defix (alors président du VC Bergeracois), lui proposa de prendre le micro lors de sa course, étant sans speaker ce jour-là...

JLG dans le Sarladais

Lors de ses débuts dans une course du Sarladais en 1972

- Aujourd’hui, Jean-Louis Gauthier est devenu un des speakers le plus sollicité par les organisateurs. C'est en effet un véritable spécialiste du cyclisme et même d’autres manifestations. Il assure une forte présence au micro lors des courses du sud-ouest comme celles d’ailleurs, tout comme encore sur les grandes classiques nationales et internationales, sur les championnats ou sur les modestes courses de villages qu'il anime avec passion et brio. Ancien cycliste comme déjà dit, il s’est formé aux techniques de l'animation événementielle et maîtrise parfaitement la présentation de tous les sports de compétition ou de démonstration, les rassemblements populaires, les défis sportifs, les fêtes et les cérémonies. Jusqu'à devenir un animateur très bien référencé au sein de la Fédération Française de Cyclisme. Son style, son savoir-faire mettent en confiance les organisateurs à la recherche de la garantie de réussite. Des qualités unanimement reconnues, associées à une simplicité naturelle, à un sérieux sans faille, à l'assurance du bon traitement de l'animation et de la mise en valeur de l'événement, de l'ambiance appropriée, sans oublier la bonne place réservée aux partenaires qu’il ne néglige jamais ...
- Tout ce qu’il entreprend, JLG le fait avec une passion et un professionnalisme hors pair. Il sait donner une grande dimension aux courses cyclistes. Il reste d’ailleurs un des rares à reconnaître les coureurs sur le bout de ses doigts, à vous énoncer les palmarès, à vous décrire un sprint sans avoir besoin de lire sur le dos des coureurs le numéro du dossard. Oui, Jean-Louis Gauthier constitue un des meilleurs speakers sur le plan national. Mieux, "Rétro Vélo Dordogne" le classe en tête, car il possède un timbre de voix et une diction parfaite, soit un argument pour qu’il s’élève encore dans ce monde de l’animation.

Photo 038

Bol d'Or des amateurs en 1997 avec Laurent Roux (TVM)

- Car de nos jours, être speaker est devenu presqu’un métier. Retraité depuis peu, JLG continuera de travailler bien sur en direct et toujours sans filet. C’est un homme qui sait parler au public, qui transforme le sport en spectacle, qui maîtrise sa voix tout en véhiculant les bonnes informations d’un programme festif. Car avec lui, l’évènement est bien préparé tout ceci grâce à des interventions et à des interviews qui font vivre la manifestation, tout en attirant et en orientant le public, qui vibre avec ferveur et au rythme des informations diffusées.
- JLG possède plusieurs cordes à son arc. On parle de lui en évoquant le cyclisme, mais c’est aussi un personnage qui sait organiser les grands évènements. Dans une région touristique où les étés sont chauds, le Vélo-Club. Monpazierois qu’il préside est toujours présent pour les grands rendez-vous (Cénac, Biron, Monpazier, les Milandes). "Rétro Dordogne" vous donne de plus (cartouche ci-dessous) quelques unes de ses références avec le micro. Disons qu’elles dépassent le cadre du grand Sud-Ouest et que pratiquement il est sollicité tous les week-ends pour couvrir une grande compétition cycliste.
- Il est aussi l'animateur des "éclats du sport", une cérémonie du Comité Départemental Olympique et Sportif où chaque fois une personnalité est invitée. Que ce soit pour évoquer le judo, la voile, le rugby, le football, le canoë-kayak et bien d’autres disciplines, l’homme de Monpazier devient un chef d’orchestre qui excelle pour recueillir l’adhésion du public, ne serait-ce que par la pertinence de ses connaissances et par la qualitéde ses questions à l’égard de l’invité auprès de qui il est en véritable communion.

vergt 2004

Critérium de Vergt en 2004 aux côtés de Richard Virenque

- Et que dire encore de cet orfèvre en la matière ? Que pour lui son meilleur souvenir se situe en 1974 lors du critérium national de Belvès. Alors qu’il rentrait de son service militaire effectué en Allemagne, Pierre-Jean Paoli et Gabriel Gibiat les organisateurs Belvèsois l’avaient proposé comme speaker officiel. Le jeune Gauthier accepta et Félix Lévitan fut tellement enchanté par son talent naissant, qu’il n’hésita pas d’aller le féliciter. Le soir même, une proposition lui avait été faîte pour le Tour de l’Avenir.
- Et puis pour ceux qui le connaissent que pour l’avoir vu sur un podium, "Rétro Vélo Dordogne" ajoute que Jean-Louis Gauthier est un personnage très sensible, qu’il possède un grand cœur, qu’il est certes exigeant, qu’il aime la précision, mais qu’il sait toujours très bien récompensé les gens qui rendent service au sport qu’il affectionne : le vélo ! De nos jours, Jean-Louis Gauthier est devenu président du Comité de Dordogne FFC, soit une corde de plus à son arc.

Mussidan 2007

Championnats de France de l’Avenirà Mussidan en 2007 avec
Jérôme Coppel (Comité Rhône-Alpes)

QUELQUES UNES DES ÉPREUVES COMMENTÉES

Grands Critériums pros(plusieurs fois) : Quillan, Toulouse, Bordeaux, Caudéran, Vouneuil sous Biard, Sarran, Montmarault, Lèves, Saussignac, Castillon la Bataille, Vergt, Pau, Lusignan le Petit.
Grands Critériums pros (au moins une fois : Oradour sur Glane, Riom, Dijon, Vayrac, Nantes, Le Havre, Angers.
Mais aussi : Châteauroux-Limoges, le critérium international de la route, Tour de Vendée, Chrono des Herbiers
Grands Critériums amateurs (plusieurs fois) : Montpellier-Barcelone, Tour des Pyrénées, Tour du Piémont, Tour de Dordogne, Tour du Périgord, Tour du Lot-et-Garonne, Tour d’Eure et Loir, Challenge d’Or sur 4 jours, Montastruc la Conseillère, Buxerolles, Montamisé, Prix de la Tomate à Marmande, Puy L’Evêque, Trophée des Châteaux, Tour du Canton Mareuil-Verteillac, nocturnes de Dordogne, etc...
Championnats de France amateurs à Montluçon (1989), Championnat de France de l’Avenir à Mussidan (2007) et Albi (2013), Championnat de France piste (deux fois), plusieurs championnats régionaux, des cyclo-cross, etc...

Prochaine publication : Jean-René VILLECHANOUX

RÉTRO VÉLO DORDOGNE – ANIMATEURS 8 © BERNARD PECCABIN
Réédition d’articles parus sur le blog la Dordogne Cycliste (à suivre)

FRANCIS DUTEIL - SAISON 1974

$
0
0

1974 : ENCORE UNE BONNE SAISON AU CRCL

- Pour relire l’article précédent, cliquez ici

1974 - (amateur hors catégorie PRESTI-FRANCE) 8 victoires :

-Duteil dans le rétro : Petite baisse dans le club, mais le CRCL remporte à Aubusson le titre régional des sociétés avec Duteil associéà Yves Nicolas, Daniel Raymondaud et Albert Peter. Duteil se classe aussi 3° du Championnat du Limousin gagné par le Tulliste Alain de Carvalho. D’autres places d’honneur à Aixe sur Vienne (2°), Meuzac (3°), Marval (2°), Bénévent (2°), Saint-Germain les Belles (2°) et aux Boucles d’Allassac (3°). Par ailleurs Duteil dispute une nouvelle fois le Championnat de France, mais termine 12° en Normandie. Cette année là, le Limousin avait eu droit à trois places au lieu de deux habituellement. A Monpinchon, le titre était revenu àRachel Dard licencié au SC Nice/Côte d’Azur.
-
Ses équipiers : Yves Nicolas, Daniel Raymondaud, Albert Peter, André Laroudie, Jean-Pierre Ditlecadet, Francis Dubreuil, Jean-François Rebeyrat.
-
Ses adversaires :Samy, Courteix (Saint-Eloy), Farges (Saint-Pourçain), Villemiane (Bergerac), Bordier (Sainte-Foy), Cardinal, Michel Besse (Confolens), Ceulemans (Aubusson), Avice, Buffière, Goupil (Brive), Breuil (Tulle), Pradin (Clermont), Deshoulières, Pascaud (Saint-Junien), Ducau, Simon (Nontron), Durant (Guéret), Pierillas (UV Limousine), Richefort (La Souterraine), Vecchi (ACC), Boulesteix, Brégaint, Da Silva, Lenfant (UV Limousine), Castaing (Marmande), Hélion (Le Blanc), Grosvallet (Guéret), Lorioux (Poitiers), Nicolas (Saint-Junien), Pinault (CC Bourré, Raphaël Truffy (Périgueux), Vidalie (UC Berry).

F31

A Piègut le 10 septembre 1974 lors d'une course gagnée par Pitard

Les Champions régionaux du grand Sud en 1974 : Roger Saladié (UA Vic Fezensac) pour le comité des Pyrénées, Hubert Arbès (CC Béarnais) pour l’Aquitaine, Lucien Saumur (Cycle Poitevin) pour le Poitou-Charentes, Alain de Carvalho (UC Corrèze) pour le Limousin, Jean-Claude Courteix (EC Saint-Eloy les Mines) pour l’Auvergne.

PALMARES DE SA SAISON 1974

- 80° Paris-Ezy (27) 17/03, 30° Ladiville (16) 24/03, Lagorce-Laguirande (33) abandon 25/03, 11° Payzac (24) 31/03, 4° Mareuil sur Belle (24) 07/04, 12° Cénac et Saint-Julien (24) 08/04, 5° La Souterraine (23) 14/04, 6° Mosnac sur Seugne (17) 15/04, 13° Sauveterre la Lémance (47) 16/04, 40° Bordeaux-Saintes (17) 21/04, 11° Le Coux (24) 22/04, 42° Tour du Limousin (87) 26/04 au 02/05, Limoges (87) chute 02/05, 25° Bellac (87) 05/05, 25° Périgueux (24) 07/05, 40° Libourne (33) 08/05, 1° Panazol (87) 11/05, Vicq sur Breuilh (87) abandon 17/05, Bessines (87) abandon 19/05, 25° Saint-Aigulin (17) 20/05, Nersac (16) crevaison 23/05, 8° Blanzac (16) 26/05, 7° Abjat sur Bandiat (24) 27/05, 4° Sireuil (16) 01/06, 18° La Rochette (16) 02/06, 10° Champniers (16) 03/06, 13° Marcillac Lanville (16) 08/06, 3° Saint-Mesmin (24) 09/06, Guéret (23) abandon 10/06, 7° Pineuilh (33) 16/06, 8° Malaville (16) 17/06, 21° Périgueux (24) 18/06, 25° Aigre (16) 22/06, 1° Championnat du Limousin des sociétés à Aubusson (23) 23/06, 7° Chambon sur Voueize (23), 4° Archiac (17) 29/06, 8° Felletin (23) 30/06, 3° Championnat du Limousin route à Brive (19) 07/07, 8° Champagnolles (17) 08/07, 5° Ussel (19) 13/07, 2° Aixe sur Vienne (87) 14/07, 13° Castelmoron (47) 15/07, 6° Loubert (16) 21/07, 5° Championnat de France des comités à Périers (50) 25/07,12° Championnat de France des amateurs à Monpinchon (50) 28/07, 2° Luxé (16) 22/07, Nonaville (16) abandon 03/08, 2° Chirac (16) 04/08, 1° Saint-Saud (24) 05/08, 9° Javerlhac (24) 06/08, Roullet (16) abandon 10/08, 1° Vidaillac (46) 11/08, 9° Saint-Laurent sur Gorre (87) 12/08, 9° Puy l’Evêque (46) 13/08, 3° Meuzac (87) 15/08, 2° Marval (87) 16/08, 8° Grand Bourg (23) 17/08, Bourbon l’Archambault (03) abandon 18/08, 1° Lubersac (19) 19/08, 30° Augignac (24) 20/08, 2° Bénévent l’Abbaye (23) 24/08, 5° Excideuil sur Vienne (16) 25/08, 15° Port Sainte-Foy (24) 26/08, Reignac de Blaye (33) abandon 27/08, 1° Tursac (24) 01/09, 3° Allassac (19) 02/09, 7° Cozes (17) 04/09, 2° Saint-Germain les Belles (87) 08/09, 6° Sigoulès (24) 09/09, 30° Piègut (24) 10/09, 20° Marmande (47) 14/09, 5° Brive (19) 15/09, 14° Saint-Martin d’Ary (17) 16/09, 5° Montbron (16) 21/09, 1° Argenton sur Creuse (36) 22/09, 8° Montguyon (17) 23/09, 9° Miallet (24) 24/09, 8° Baignes (16) 28/09, 1° Saint-Romain en Charroux (86) 29/09, 4° Feuillade (16) 30/09, 8° Castelnaud Fayrac (24) 06/10, 6° La Tour Blanche (24) 13/10, 4° Lussac les Châteaux (86) 20/10.

Soit 8 victoires pour 83 épreuves disputées, dix abandons.
- Retrrouvez sur ce LIEN le classement FFC 1974

RÉTRO VÉLO DORDOGNE - FRANCIS DUTEIL (9) © BERNARD PECCABIN
D’après la documentation de Francis et avec ses photos personnelles
Cet article a déjà paru sur le blog la Dordogne Cycliste, devenu inactif.
Prochain épisode : 1975 : Une bonne saison avec dix-huit victoires à la clé

PÉZULS ET SON CYCLISME DE CLOCHER

$
0
0

CHEZ ROBERT BERLAND

Pézuls- Pézuls c’est l’histoire d’un homme, celle de Robert Berland (photo ci-contre), amoureux de la Petite reine et natif de ce petit village. Le protocole de l’épreuve en 1989 (photo n° 3), gagnée par le Francilien Jean-Christophe Nolius, un vacancier comme il y en a partout à cette époque en Dordogne.

PEZULS : C’est le cyclisme qui m’a amené en 1985 à Pézuls, village que je ne connaissais point ! Et pourtant, cette petite commune coincée entre celle de Sainte-Foy de Longas et celle de Paunat, mérite son détour. Nous sommes bien dans le Sud de la Dordogne, chez l’ami Robert Berland, précisément dans le canton de Sainte-Alvère, chef lieu où se disputait autrefois un grand critérium international avec au micro l’ami MarcelLe Goguic. Mais revenons à Pézuls, commune de 139 âmes, qui durant douze années a organisé son épreuve, le dernier dimanche de juillet, lors de sa fête locale. Et comme dans beaucoup d’endroits, son histoire c’est aussi celle d’un homme, celle de Robert Berland qui a mis tout son cœur pour réussir cette organisation. Je me souviens de ce petit village niché dans le haut d’un vallon d’où naît la Rèze, petite rivière qui se jette dans la Dordogne, peu après son confluent avec la Vézère. Oui je me souviens de cette petite église (15°& 19° siècle), son petit cimetière, sa campagne reposante et surtout je me souviens encore de la gentillesse des gens du pays. La commune, c’est aussi la randonnée pédestre avec le GR6 "Dordogne Louyre Lindois", qui traverse toute cette belle contrée.

Pézuls1

Le départ de la première édition en 1985 sous le contrôle technique de l’ASPTT Périgueux.

- Robert Berland et sa famille nous ont toujours accordé une hospitalité bien particulière, lors du Prix des fêtes. C’était la belle époque ! Pas de soucis avec les coureurs, car ils venaient à Pézuls pour former une bonne quarantaine d’unités.
- Parlons-en de cette course qui a été ouverte d’abord aux 2°, 3°, 4° catégories et juniors. A Pézuls, il fallait se faire d’abord la côte du Vignal (nom d’un lieu dit), puis ensuite le peloton roulait sur un plateau (près de Sept Fonts) avant de rejoindre la route de Saint-Alvère qui descendait vers le village, juste de l’autre côté de la Rèze.

Pézuls 1991 NL

Départ des non licenciés en 1991

- Pézuls organisait également une épreuve ouverte le matin aux non licenciés. Les vacanciers y venaient nombreux, notamment de fidèles hollandais qui campaient dans le coin. Puis c’était le déjeuner, le départ de l’épreuve phare, le protocole, le vin d’honneur, soit une belle journée dans ce petit paradis du Périgord. En 1989, alors que la Dordogne comptait encore un assez grand nombre de coureurs de première et de deuxième catégorie, un Championnat de Dordogne fut organisé, championnat dont on reparlera lors d’une autre occasion. Pour l’heure, restons en au Prix des fêtes, organisé de 1985 à 1987 par l’ASPTT Périgueux, puis ensuite par le SC Périgord jusqu’en 1996, soit avec le Championnat un total de 13 épreuves. Depuis cette date, il n’y a plus eu d’organisations d’autant plus que l’ami Berland a immigré vers d’autres cieux. Seul le Tour de la Dordogne a effectué quelques traversées, sans plus..., mais notons tout de même que les dernières éditions locales se sont courues en toutes catégories et que Robert Berland travaille toujours avec le Sprinter-Club du Périgord accompagné de sa fille Gaëlle, qui apprécie le cyclisme, en étant par ailleurs une fidèle lectrice de ce blog.

Pézuls 1991 séniors

En 1991, remise de la gerbe à Stéphane Larénie vainqueur en 1991 par Gaëlle Berland

 Le bon coup d’Hervé Gourmelon : Lors de la première édition (1985) enlevée par Hervé Gourmelon, signalons que l’intéressé avait gagné la veille àSaint-Germain du Salembre et le lendemain àLacropte, soit trois victoires en trois jours...
Palmarès de l’épreuve :
1953 Roland Combe (CC Lindois), 1985 Hervé Gourmelon (RC Mussidan), 1986 Stéphane Wiart (FC Oloron), 1987 Jean-Louis Amouroux (AC Casseneuil), 1988 Edouard Lajo (Mérignac VC), 1989 Jean-Christophe Nolius (CS Meaux), puis Christophe Lanxade (ASPTT Périgueux) lors du Championnat de Dordogne, 1990 Bernard Mazeau (Pédale Faidherbe), 1991 Stéphane Larénie (CC Sarlat), 1992 Gilles Dupré (AC Bon Encontre), 1993 Lionel Chatelas (Tarbes Cycliste), 1994 Dominique Lardin (Cycle Poitevin), 1995 Gérard Ianotto (Guidon Saint-Martinois), 1996 Lionel Dagot (SC Caudrot).

RÉTRO VÉLO DORDOGNE – PEZULS  © BERNARD PECCABIN
Réédition d’articles parus sur le blog la Dordogne Cycliste

PETIT-BRETON (1913-1917) et le cyclisme à Périgueux

$
0
0

PETIT-BRETON A PERIGUEUX (1908-1912) ET SA FIN DE VIE EN 1917

PETIT BRETON Lucien Ptit-Breton

Lucien Mazan dit Petit-Breton

 - Petit-Breton a toujours son magasin de cycles à Périgueux, ceci comme on l’a déjà vu depuis 1908. .Les années 1910, 1911 et 1912 n’apportèrent pas grand changement dans le lot des coureurs licenciés en Dordogne. Ceux-ci mieux préparés franchirent les limites du département pour disputer de grandes épreuves à Bordeaux, Limoges, Angoulême, où certains se firent remarquer. Relire l'article du (cyclisme à Périgueux 1900-1912 sur ce LIEN)
 - 1912 vit le départ au régiment de quelques éléments. "Petit-Breton" lui-même quitta Périgueux sans sa famille. La représentation des cycles Peugeot fut alors confiée àBourillon, frère du grand champion cycliste de vitesse… et chanteur de talent.
- HenriChauvière courait de plus en plus souvent à l’extérieur et Cailloux devenait dangereux. Pour conserver la suprématie des cycles Peugeot, Bourillon faisait venir le Lot-et-Garonnais Navail, sprinter redoutable.
- 1913 fit une razzia. Les coureurs des classes 1912 et 1913 durent rejoindre leur corps en septembre et novembre. Même sous les drapeaux, les Périgourdins se livraient à leur sport favori jusqu’à ce que...
- Les années précédant la guerre, roulant désormais sur cycle Alcyon, le champion continue. Mais il ne remporte plus de courses, ni même d’étapes. Il se classe presque toujours parmi les premiers, sauf accident bien entendu. Au Tour de France, il finit par abandonner chaque année de 1910 à 1914. Il fait figure de doyen. Une deuxième fille, Yvonne, lui est née là-bas, à Périgueux.
- Alarme ! 2 août 1914. Le vélo est raccroché et on peut dire pour toujours. Le soldat de 2° classe Lucien Mazan, alias Petit-Breton, matricule 3401, est mobilisé le 3 août 1914 comme agent vélocipédique de l’état-major à l’Ecole militaire de Paris. L’armée utilise ses compétences.

PETIT-BRETON A PORTÉ L’ORDRE DE RÉQUISITION DES TAXIS DE LA MARNE.

- Après la retraite de Charleroi, c’est l’invasion de la France. Les allemands arrivent jusqu’à la Marne. Il faut du renfort pour le front. On attribue au général Périgourdin Louis Clergerie, chef d’état-major du gouverneur Galliéni une idée décisive dans la soirée du 6 septembre 1914. Celle de réquisitionner les fameux taxis parisiens. Ils transporteront, à 40 kilomètres de la capitale, le complément des troupes de fortune que Galliéni a décidé d’envoyer à l’armée de Maunoury, lancée sur le flanc découvert de l’ennemi. Planton de l’état-major, Petit-Breton s’en va, tard dans la soirée, réveiller le lieutenant responsable de la réserve des taxis et lui remettre l’ordre. Ces voitures partent dans la nuit, roulant au compteur et débarquent leurs passagers à une quarantaine de kilomètres au Nord-Est de Paris. Ils rejoignent l’armée Maunoury sur l’Ourcq. Ces troupes formeront l’aile gauche du dispositif franco-britannique, étendu devant Montmirail et les célèbres marais de Saint-Gond. L’offensive est arrêtée et Paris est sauvé. Après ce succès, la guerre va s’enliser dans les tranchées pour quatre années.
- Tandis que son frère est pilote d’une escadrille Spad, Petit-Breton devient le chauffeur du sous-secrétaire d’Etat aux affaires étrangères, Abel Ferry, neveu de Jules Ferry. Avec ce Lorrain, il se porte constamment sur la ligne de feu. Il est ensuite affecté aux liaisons postales de la région parisienne. Sa famille quitte alors Périgueux pour Boulogne sur Seine, là où il avait acquit une villa en 1909. Un troisième enfant naît dans son ménage.
- Le 20 décembre 1917, dans la nuit d’hiver, en face de sa voiture, une charrette à cheval lui barre la route alors qu’il est à une vingtaine de kilomètres du front. Le choc est terrible, Petit-Breton meurt sur le coup ! On saura plus tard que le charretier était ivre…
- Le conflit sera sans pitié, car ceux qui ne sont ni tués ni mutilés se ressentiront des méfaits de la guerre et ont, en tout cas, cinq ou six ans de plus, lorsque celle-ci prend fin. Le ressort est cassé, il faut se refaire une situation. Les Périgourdins comme tout le monde viennent de basculer dans une autre civilisation, celle de l’horreur et des atrocités….
- Le cyclisme comme le reste, a mis longtemps à se remettre de la "Grande Guerre", après que Petit-Breton(14) et ses compagnons périgourdins soient tombés au front et avec eux bien des enthousiasmes.
(14)Dans cette période qui précède la première guerre mondiale, le cyclisme évolue sur le grand braquet. Un coureur comme Petit-Breton s’achète une voiture, ce qui constitue à l’époque un signe de grande fortune. Les enjeux commerciaux bouleversent toutes les données d’un sport en pleine expansion. Les coureurs sont les premiers à en bénéficier de ces retombées sonnantes et trébuchantes. Mensualités par les marques de cycles qui les emploient, bénéficiant d’importantes primes de victoires et de divers prix à l’arrivée. Les champions touchent en fin de mois cinquante fois le salaire d’un ouvrier. Le mythe des géants de la route vient de débuter, les premières collusions financières avec, soit tous les ingrédients qui dans l’avenir laisseront planer un doute sur notre discipline.

- Si la demande se fait sentir, nous aurons l’occasion d’évoquer encore la suite des pages glorieuses du club doyen du Périgord, dont les destinés seront reprises en 1921 par Charles Lacombe(15) puis par Monsieur Marchet. Un entre-deux guerres difficile à gérer certes, avec la multiplication des clubs dans la ville, qui susciteront une rivalité. Mais c’est grâce à M. Delcayrou en 1925, puis à René Leygues lors de la libération, que le Cyclo-Club Périgourdin retrouvera toute sa splendeur. Mais tout cela constitue une très longue histoire, qui mérite sans doute d’être racontée, pour une autre fois… En attendant, souhaitons longue route à notre premier club centenaire(16) de notre Dordogne. Car si 1908 reste la date de fondation du club c’est tout simplement parce qu’elle a été de tout temps associéeà l’arrivée de Petit-Breton, son créateur dans notre vile de Périgueux (lire précision en bas de page).
(15)il est entouré de quelques bons camarades comme Eyssartier, Monteil, Gaillard, Delcayrou et Papazzogli.
(16) même si les statuts du club n’ont été déposés qu’en 1911, c’est l’arrivée de Petit-Breton en 1908 à Périgueux qui a fait toujours référence. D’ailleurs en 1958, il est lu sur le journal "l’Athlète", la célébration du cinquantenaire fêté en février en présence de deux coureurs champions de France sous ses couleurs. Il y avait l’ancien avec Paul Mazan, frère du prestigieux Lucien Mazan dit "Petit-Breton" qui revêtit le maillot tricolore des amateurs à Amiens en 1908, en couvrant les 100 kilomètres en 3h26’05", puis l’actuel de cette période avec Valentin Huot, vainqueur du titre professionnel en 1957 à Châteaulin (puis plus tard à Belvès). A cette fête, M. Bargue, Président du Comité du Limousin a remis à Huot, la médaille d’Or de la FFC, rappelle le journal. De plus début juin 1958, fut couru à Périgueux le Prix du Cinquantenaire du club gagné par Pierre Ruby licenciéà Amboise, devant Jean Dacquay (VC Barsac) et André Lesca (Guidon Agenais). Une preuve de plus qui prouve bien que 1908 a toujours servi d’année référence dans l’esprit du Cyclo-Club.

Petit Breton Paul Mazan, Champion de France amateurs

Paul Mazan frère de Petit-Breton championde France amateur
et véritable acteur
du cyclisme Périgourdin de cette période

BIBLIOGRAPHIE

Roger Bastide, Petit-Breton, Editon Denoël, coll. "La belle époque du cyclisme", Paris, 1985
Périgord Magazine n° 215
Le Journal du Périgord n° 21 de juin 1994
Brigitte et Gilles Delluc, 2003 : Petit-Breton, un champion cycliste à Périgueux, "Bulletin de la Société. historique et archéologique du Périgord", Tome CXXX - Pages de 365 à 372.
La fabuleuse histoire du cyclisme de Pierre Chany - Edtions ODIL - Paris 1982 - page 951
 - Roger Bastide, lui aussi ne tarit pas d’éloges à propos de Petit-Breton"S’il courait avec tant de panache et produisait des efforts apparemment disproportionnés dit-il, c’était aussi par esprit tactique, pour impressionner l’adversaire et prendre sur lui l’ascendant moral, ce qui lui arriva souvent. Mais cette énergie poussée au paroxysme entraîna malheureusement de nombreuses chutes par épuisement dans la seconde partie de sa carrière. Il ne termina plus aucun Tour de France à partir de 1910. En 1913 pourtant, pratiquement seul contre la puissante armada Peugeot, des prodiges d’énergie le portèrent bien près de la victoire. "L’Argentin"était en train de distancer le leader du classement général, le belge Philippe Thys, dans l’avant-dernière étape quand sa roue avant, au contact d’un pavé plus saillant, provoqua sa chute à 7 kilomètres de Valenciennes, dans la traversée de la petite localité de Curgies. La malchance, une fois de plus…"
- Mais Lucien Petit-Breton, avec son charme et son élégance, nous a laissé l’image du champion dans lequel les foules aiment à se reconnaître. Sa séduction fit de lui le coureur cycliste le plus adulé de son temps. Nul doute que notre époque y eut été sensible.

Petit-Breton

Petit-Breton militaire : c'est lui qui remettra l'ordre de réquisition des taxis de la Marne

Henri Desgrange juge Petit-Breton"Quand Petit-Breton revient en France en 1902, il a 20 ans et il s’oriente d’abord sur les épreuves de vitesse. Et pourtant, il n’a pas la qualité de base naturelle pour être ou pour devenir un pistard. Il augmente alors les distances et il trouve sa voie dans les épreuves de fond, ce qui peut paraître paradoxal, car il ne se présente pas physiquement comme un monument de solidité et d’endurance. Mais on assiste à un étonnant dédoublement de sa personnalité, car ce mince jeune homme élégant, réservé, charmeur et cultivé devient un démon déchaîné sur sa bicyclette ! On le voit se contorsionner soudain comme s’il était parcouru par une décharge électrique, démarrer encore et encore, exploser en d’impressionnantes crises ponctuées de cris hystériques ! Etonnez-vous après cela que Petit-Breton soit le plus populaire des champions sur piste.
- Mais il y a les lendemains qui déchantent, comme la dépression qui fait suite à la surexcitation. Petit-Breton a besoin viscéralement de rouler toujours en tête. Distancé pour une raison ou une autre, il perd le moral, se livre à de méchantes excentricités ou abandonne.
- Ainsi toute sa carrière oscillera-t-elle entre les exploits exaltants et les renoncements douloureux. Malgré son attirance vers la piste, Petit-Breton a vite compris que le prestige, la popularité et le profit évoluaient vers les épreuves sur route et particulièrement sur le Tour de France. Il saura alors discipliner ses élans et se forcer à la patience et à l’observation.
- "Quand je vois Petit-Breton sur la route, dit toujours Henri Desgrange, je ne puis m’empêcher de songer au bon sprinter qu’il fut jadis, à la silhouette indéniable qu’il possède du beau coureur de vitesse. Pas davantage, je ne puis oublier qu’il est un nerveux avant d’être un musculaire et qu’il paraît anormal qu’il puisse calmer ses nerfs des centaines de kilomètres durant. Je n’oublie pas non plus que ses abandons furent nombreux dans les courses sur route et qu’il abandonna certains Bol d’Or. Mais l’évidence est là, je le répète. Le Tour de France transforme notre homme en un calme, un pondéré, un prudent". Les deux victoires de Petit-Breton dans le Tour en 1907 et 1908, ont été acquises sur une machine poinçonnée, c'est-à-dire que l’on devait réparer en cours de route car l’on n’avait pas le droit d’en prendre une autre, même après un incident matériel sérieux. Petit-Breton était un champion et un chercheur d’une intelligence supérieure qui ne négligeait aucun détail technique ou matériel. En 1908, par exemple, il avait inauguré le système de la cartouchière portative (pour les outils de première nécessité) qui fut ensuite unanimement adoptée."
- Une précision : d’après le Bulletin de la Société Historique et Archéologique du Périgord (Tome CXXX - année 2003), le Cyclo-Club Périgourdin a été fondé le 7 mars 1911, suite à une réunion à la Taverne des Boulevards où se trouvaient Lucien Petit-Breton, le Pasteur Camblong, Jean Galinat, Charles Lacombe et une poignée d’amis. Mais si 1908 est restée la date référence, cela est du à l’arrivée pas du tout prévue de Petit-Breton à Périgueux, l’année où de surplus il gagnait son 2° Tour de France. Petit-Breton n’a pas fait de vieux os à Périgueux, puisqu’en 1912, il quitta la capitale du Périgord, définitivement... Donc et en vérité, le Cyclo-Club Périgourdin ne serait centenaire que le 7 mars 2011... Il ne s’agit pas de polémiquer mais de rapporter ici les faits réels de l’histoire.

RÉTRO VÉLO DORDOGNE – CYCLISME A PERIGUEUX (1913-1917)
© BERNARD PECCABIN- La famille de PETIT-BRETON de retour en 2017 à Périgueux 

RAYMOND CHAMINAUD - Histoire d'un cycliste

$
0
0

RIME AVEC VÉLO ET SAINT-JEAND’ATAUX

- Ce n’est pas un article de presse que vous allez lire aujourd’hui, mais le passage d’un livre que j’ai particulièrement apprécié. Car il évoque sur ce paragraphe repris, ce qu’était "le cyclisme de clocher" le vrai,  lorsque les gens de ma génération portaient des culottes courtes. Et comme d’une pierre on peut faire deux coups, il raconte aussi un passage de la carrière de Raymond Chaminaud - natif de Saint-Jean d’Ataux - père du coureur Jean-François que nous avons connu tour à tour à la Pédale Thibérienne, puis à l’EVCC Bergerac, avant qu’il ne s’exile en Charente, c'est-à-dire au Cyclo-Club de Vervant puis à l’Union Cycliste Aunis Rochelaise.
- Raymond Roucheyrolle et son épouse Huguette (les auteurs du livre en question) ont effectué une randonnée de La Rochelle à La Grande Motte. Tout le long de leur périple, ils racontent leur ballade mais aussi au fur et à mesure des régions traversées, la vie des gens qui ont fait l’histoire. Ce livre "Méli-Vélos" est préfacé par Jean Pitallier et a étéédité aux éditions Cheminements. Un conseil : lisez le ou commandez le, vous ne serez pas déçu car il incarne la pratique cycliste dans le pur sens du terme. Sans plus attendre, je vous invite à lire ce paragraphe qui se situe lors de la 3°étape de leur périple, c'est-à-dire de Aubeterre à Saint-Jean d’Ataux

Chaminaud Raymond

Raymond Chaminaud sur la cendrée du stade de Ribérac
à l’issue du contre la montre où il se classa 33°.µ lors de la Route de France

 - "Un dernier coup de rein sur les derniers kilomètres au bitume ravagé par les engins de débardage et voici enfin le village de Saint-Jean d’Ataux tant attendu. Un endroit caché, à l’écart de la nationale, comme retiré du monde, un lieu que les cartes ne mentionnent que par obligation et dont les guides touristiques ne soupçonnent même pas l’existence. Et pour cause : trois ou quatre maisons, la mairie, une église, un cimetière, une école fermée depuis plus de 40 ans, pas un café, pas un commerce, le genre d’endroit que le temps semble avoir figé pour mieux le préserver. Une petite oasis perdue dans la forêt, où j’aime venir me ressourcer et dont rien, hormis le Tour Cycliste du Canton de Neuvic, ne semble pouvoir altérer la quiétude. Une épreuve haute en couleurs, désormais réputée grâce au dynamisme du maire de ces lieux et aux efforts de la JSA de Saint-Astier, qui rassemble sur son parcours tourmenté un redoutable plateau d’élites et de néo-pros qui filent comme des flèches, trois heures durant pour percer au plus haut niveau, et dans laquelle le talentueux Stéphane Reimherr du Cyclo-Club Périgourdin est désormais devenu la cible sur laquelle s’acharnent ses compagnons de route.
NDLR : L’étape de Saint-Jean d’Ataux n’est pas du au hasard, mais par le simple fait que l’auteur est natif de ce village et plus exactement de la Veyssière, un gros hameau situé sur la RD 709 entre Ribérac et Mussidan.

 - Rien d’étonnant que ce petit coin de la Double du Périgord ait vu naître un de ses tout meilleurs cyclistes des années cinquante. Je veux parler de Raymond Chaminaud qui inspira de belles envolées à quelques reporters sportifs, spécialistes du cyclisme comme Angel Laligne de la Charente Libre et Claude François du Populaire du Centre. Un petit gabarit, pétri de classe et qui fit justement ces premières classes sur ces mauvaises routes dont la plupart n’étaient pas encore bitumées. Des routes aux pourcentages terribles en certains endroits, comme la côte de la Maligne, celle de Puycrollet et celle des Granges de Magentou. Des grimpées à18% sur trois ou quatre cents mètres qui vous font exploser le cardiomètre en moins de deux.
- Il n’a rien oublié de ce temps-là Raymond Chaminaud. Son enfance durant la guerre où la ferme de son père servit maintes fois de cache et d’entrepôt à la Résistance. Le hold-up du siècle en gare de Neuvic toute proche, où un groupe de résistants commandés par le mystérieux Krikri firent irruption dans la ferme paternelle juste après avoir délesté un train de son pactole de 2,8 milliards de centimes et dont plus personne en devait en entendre parler. Il n’a pas oublié de même les bancs de l’école avec Mlle Dutreuil, la jeune institutrice de Saint-Jean d’Ataux nouvellement nommée, les travaux des champs, de la vigne, les coupes de bois l’hiver dans les taillis de la Siboutie, son premier vélo acheté de ses propres deniers, ses sorties d’entraînement que son père n’appréciait que modérément, sa première licence à Mussidan, ses premières courses dans les villages des environs et ses premières victoires dont celle de Chantérac. Une épreuve où il se présenta sur la ligne de départ chaussé d’espadrilles et terriblement impressionné par un bataillon de musclés aux jambes finement rasées et luisantes d’huile qui se révélèrent totalement impuissantes à rester dans sa roue.

 LA FÊTE ET LES COURSES DE CLOCHER

 - Des courses qui empruntaient parfois des routes de gravier à peine dignes de nos pistes forestières de maintenant et qui se déroulaient durant les fêtes des villages. Car un village ne pouvait ne pas avoir sa fête et une fête sans course, cela n’aurait eu guère de sens à cette époque, un peu comme si on avait oublié de prévoir un manège ou de dresser un bal. Des épreuves d’une grande intensité où la population des alentours venait communier en masse, dans une ferveur unanime, autour des gars du pays se mesurant aux meilleures pointures régionales. C’était le temps des retrouvailles dominicales, celle de la grande famille cycliste convergeant de tous les points de la région, parée de maillots bariolés affichant ostentatoirement les couleurs des clubs portées par des jeunes pleins d’appréhension pour leurs premiers engagements, des vieux briscards la jouant détachée, des favoris à la mine concentrée, des copains s’échauffant en groupe et disséminées tout au long du circuit, aux points stratégiques de préférence, des grappes de spectateurs et, près de la banderole, des pères anciens coureurs pour la plupart, briefant une dernière fois le fiston avant le départ, des épouses qui n’étaient pas les dernières à donner de la voix, des mères de famille fermant les yeux au moment le plus périlleux, celui du sprint final où il faut savoir jouer des coudes à 60 à l’heure au ras des balustrades, et des sœurs qui n’avaient d’yeux que pour le copain du frère. Des après-midi de jubilation et d’excitation derrière les barrières où s’agglutinaient au plus près de l’arrivée les dirigeants, les proches, les initiés et les mordus, avec chaque passage procurant son lot de sensations, d’espoirs ou de désappointement et faisant monter la fébrilité, autant dans le public que dans le peloton, lequel surgissait parfois serré en masse, parfois étiré en file indienne à la poursuite des échappés, tandis que les malchanceux à l’arrière s’épuisaient à revenir et que les derniers lâchés abandonnaient, les uns trahis par la mécanique, les autres asphyxiés par la chaleur ou parfois victimes de leurs jambes trop molles ce jour-là ou d’une mauvaise chute. C’était la belle époque du vélo, celle du "cyclisme de clocher" où l’exode rural n’avait pas encore saigné les campagnes et où les gars des comités des fêtes retroussaient les manches et enfilaient le cuissard.
- "Calme, souriant, sympathique, bon camarade, coureur intègre et consciencieux, bon grimpeur, excellent rouleur, bien stylé dans l’effort", la presse régionale, dont l’Echo du Ribéracois, l’hebdomadaire toujours en verve des vallées de l’Isle et de la Dronne, ne tarit pas d’éloges au sujet de ce Chaminaud qui en étonne plus d’un par son talent et sa modestie. A l’issue de quelques années au Racing-Club Mussidanais, le club de ses débuts et un passage au Cyclo-Club Montponnais, il rejoint au CA Ribérac son copain Michel Brun qui fait jeu égal avec les professionnels et collectionne les podiums dans les roues d’un Jacques Vivier, comme dans le Tour du Cantal en 1951, ou d’un Jean Robic, comme dans le Bol d’Or des Monédières en 1953, l’année où il aligne deux victoires d’étapes sur la Route de France. Un duo est né, surnommé par le milieu "la paire gagnante", une complicité dans l’effort qui vaudra à notre jeune espoir une sélection méritée dans l’équipe du Limousin pour la 4°édition de la Route de France, celle courue en 1954.
NDLR : Cette équipe comprenait Gilbert Empinet (Brive), Eugène Fourgeau (VC Nontron), Yves Gourd (AS Eymet), Lambert (Guéret), René Montagut (VC Nontron), Jean Riou (Tulle) et Raymond Chaminaud (CA Ribérac).

CHAMINAUD Route de France (Yves Gourd)

Une partie de la sélection du Limousin de la Route de France, avec de gauche à droite
Yves Gourd (AS Eymet), Gérard Empinet (UC Brive), Raymond Chaminaud (CA Ribérac),
puis couvert d’une casquette le directeur sportif de l’équipe Rochet.

- Une bien belle épreuve que cette compétition aujourd’hui disparue et organisée à l’époque par le magazine "Route et Piste" dirigé par Jean Leulliot. Elle regroupait cette année-là112 coureurs répartis en 16 équipes, recrutés dans les rangs des meilleurs amateurs français et étrangers : 1570 kilomètresà parcourir en dix étapes, de Dinard à Agen, avec un crochet à Auch et Montréjeau et une escale à Ribérac.
NDLR : La Route de France était réservée aux meilleurs amateurs français et étrangers de moins de vingt-cinq ans et ils étaient limités par ailleurs à un braquet de 50x15.
- C’était le cinquième jour, lors du contre la montre individuel Angoulême-Ribérac : 57,5 kms à parcourir sur des routes particulièrement vallonnées, avec arrivée sur le stade municipal (notre photo) commentée par le célèbre Georges Briquet sous les feux de la télévision française qui était venue planter ses caméras sur la cendrée. Le lendemain était encore jour de fête, lors de l’étape Ribérac-Nérac, en particulier jusqu’à Mussidan, où tout au long de la bonne vieille nationale 709, les deux enfants du pays, Raymond Chaminaud dossard n° 80 et René Montagut dossard n° 84 déboulaient sur leurs terres, détachés devant le peloton afin de mieux savourer les vivats de la foule et les encouragements de la famille et des amis.
NDLR : Partis d’Angoulême, ce contre la montre passait par Le Boisseau, Dignac, La Rochebeaucourt, Verteillac, Bertric-Burée, La Borie et Ribérac (arrivée sur la cendrée du stade). Raymond Souron (Bretagne) gagnait le chrono à Ribérac en 1h39’07s, 2. Robert Cazala (Guyenne) à 1’16s, 3. Riolfo à 2’34s, 7. Montagut à 4’08s. Au classement général le leader était toujours l’Angevin André Hammeau à l’issue de ce chrono, mais après la traversée des Pyrénées, le vainqueur de cette édition qui se terminait à Agen, n’était autre que la Parisien Nicolas Barone.
- Même s’il ne gagna rien sur cette épreuve, Raymond Chaminaud termina néanmoins meilleur coureur de l’équipe du Limousin et donna rendez-vous à tout son monde pour son sacre de la saison, la semaine suivante. C’était au Grand Prix de La Couronne, haut lieu de la cimenterie française, dans la banlieue d’Angoulême, un dimanche de la   Saint-Jean. Une épreuve qui regroupait les meilleurs régionaux et nombre de professionnels qui avaient fait l’impasse du Championnat de France. Cent cinq participants au départ, une pléiade de gros bras comptant quelques Tours de France à leur actif, comme Diot, Tonello, Sitek, Decaux, Rouer, Barbotin, Coste, Prouzet, Vivier... Rien que du beau monde. Pierre Michel, équipier de Francis Pélissier, y était donné favori par l’envoyé spécial du quotidien l’Equipe, alors que Jacques Vivier tenait la corde chez les observateurs régionaux. Sans oublier quelques belles pointures comme Barès, vainqueur de la Route de France en 1953 et l’inévitable Michel Brun.
NDLR : C’était le 8° Grand Prix de la Saint-Jean ouvert aux professionnels, aspirants, indépendants hors et toutes catégories. Trophée le" Nil" et "Gibbs" (deux vieilles maisons de la ville). L’édition précédente (celle de 1953) avait était gagné par Gino Bisetto (Fumel) devant Sitek (Paris) et Bussemey (Clermont). La dotation s’élevait en 1954 à 218 000 francs de prix et de primes, une raison sur la qualité du plateau présent, malgré le Championnat de France qui se disputait le même jour à Montlhéry et gagné par Jacques Dupont devant Varnajo et Molinéris.
- Un circuit de 42 kilomètres à boucler à quatre reprises sous une canicule d’enfer, une interminable succession de montées et de descentes qui ne tardèrent guère à causer de sérieux ravages dans les troupes usées autant par la chaleur que par les chasses à répétition, lorsqu’à 20 kms de l’arrivée, Raymond Chaminaud, profitant d’une hésitation du peloton, surprit tout son monde par un démarrage meurtrier qui lui procura jusqu’à deux minutes d’avance. Un temps tout juste suffisant, qui ne cessa de fondre au fil des kilomètres, comme le goudron sous ses roues qu’il propulsa en vainqueur, sur la ligne d’arrivée où il termina détaché, sous les acclamations du public et en particulier celle de la jolie Jeanine Brun, la sœur de son copain, venue à vélo depuis Mareuil sur Belle assister à son triomphe.

Marsaneix 1983

Jean-François Chaminaud (19 ans) fils de Raymond sous le maillot de la Pédale Thibérienne

NDLR : Beau passage de cet ouvrage que Rétro Vélo Dordogne aime présenter, car il respire et il incarne le cyclisme tel qu’on le conçoit et qu’on ne vit plus ainsi... Pour la petite histoire Raymond Chaminaud remportait l’épreuve sur cycle Rochet après 175 kms de course parcourus en 4h28’55s, 2. Hervé Prouzet (Agen) à 15 secondes, 3. Michel Tombelaine (Limoges) à 20s, 4. Rouer (Paris), 5. Diot (Paris) etc...
- Pour information Jean-François le fils de Raymond a bien débutéà la Pédale Thibérienne, puis à l’EVCC Bergerac. Je pense qu’il est ensuite parti deux années au Stade d’Auxerre avec Laurent Mazeaud. Puis retour en Charente avec le CC Vervant et l’UCAR. Ensuite il s’est installé comme consultant dans une société sportive, entraînant notamment l’équipe de Vendée U qu’il conduisit au titre de Championne de France par équipe du contre la montre entre 1995 et 1997. Jean-François a gagné des courses de clocher comme celle de Mensignac, Torsac, Saint-Germain des Près en 1982, mais il a de même terminé 2° du championnat d’Aquitaine juniors en gagnant le contre la montre. En 1983 il enchaîne avec le CLM du Prix du Muguet à Saint-Astier, puis Saulgond, Brugéras, Saint-Martial de Valette et Saint-Laurent des Bâtons. En 1985 après son service militaire, il gagne à Lanouaille, Verteillac et Cendrieux. En 1987, grande victoire au Tour du Bas-Rhin, puis en 1989 il remporte l’épreuve de Lalande Fronsac. Son palmarès est certainement encore plus fourni mais pour l’heure Rétro Vélo Dordogne ne donne que celui qu’il possède...

RÉTRO VÉLO DORDOGNE – RAYMOND CHAMINAUD © BERNARD PECCABIN
La mémoire du cyclisme en Dordogne

FRANCIS DUTEIL - SAISON 1975

$
0
0

1975 : DIX HUIT VICTOIRES A LA CLÉ

- Pour relire l’article précédent, cliquez ici.

1975 - (amateur hors catégorie PRESTI-FRANCE) 18 victoires :

Duteil dans le rétro : C’est l’année de la suppression des catégories et la physionomie des courses change. Duteil remporte le Tour du Cantal dans une équipe composée avec Daniel Raymondaud, Jean-François Rebeyrat et Simon. Au général il précède Friou (Poitou-Charente), Marquette (Rhône) et Fedrigo (Tonneins). A Objat, le titre des sociétés est conservé mais cette fois dans une équipe composée par Duteil, Bernaben, Laroudie et Dupuytren. Des places d’honneur aux Boucles du Bas Limousin (2°), au Pays de Brive (3°), à Roussac (3°), à Saint-Laurent sur Gorre (2°), à Lubersac (3°), à Bénévent (2°), à Saint-Bonnet Briance (2°), à Guéret Prix Auclair (2°) et au Championnat du Limousin sur route (2°) remporté par Daniel Ceulemans (VC Aubusson).

F32

Souvenir de course à Saint-Saud (24)

SAISON 1975.
- 8° Lesterps (16) 16/03, 4° Maine de Boixe (16) 23/03, Cénac et Saint-Julien (24) crevaison 24/03, Montlhéry (91) crevaison 28/03, 4° La Souterraine (23) 30/03, 8° Mosnac sur Seugne (17) 31/03, 30° Trémolat (24) 01/04, Le Coux (24) crevaison 05/04, Charmant (6) abandon 06/04, Boussac (23) crevaison 07/04, 5° Péreuil (16) 13/04, Azay le Ferron (36) abandon 15/04, 4° Brive (19) 20/04, 3° Saint-Jean d’Angély (17) 27/04, 4° Le Chambon (16) 01/05, 2° Chassenon (16) 04/05, Figeac (46) classement pas connu 05/05, 17° Périgueux (24) 06/05, 2° Brive (19) 08/05, 1° Corgnac sur l’Isle (24) 10/05, 4° Chasseneuil (16) 11/05, 3° Coulounieix (24) 12/05, 19° Sireuil (16) 17/05, 1° Glandon (87) 18/05, 4° Bessines (87) 19/05, 1° Coulgens (16) 24/05, 1° Saint-Mesmin (24) 25/05, 30° Guéret (23) 26/05, 3° Availles Limousine (86) 31/05, 1° Brive (19) 01/06, 12° Malaville (16) 02/06, 4° Limoges (87) 06/06, 8° Marcillac Lanville (16) 08/06, 4° Saint Thomas de Conac (17) 09/06, 1° de la première étape du Circuit du Cantal (15) 3° de la deuxième étape, 1° du classement général et 1° du MG 11 et 12/06, 8° Touverac (16) 14/06, 3° Brive (19) 15/06, 20° Le Château d’Oléron (17) 16/06, 7° Aigre (16) 21/06, 12° Saint-Benoit du Sault (36) 22/06, 10° Saujon (17) 23/06, 5° Bourganeuf (23) 26/06, 3° La Couronne (16) 28/06, 1° Felletin (23) 29/06, 12° Langon (33) 05/07, 1° Objat (19) Critérium Régional des Sociétés 06/07, 1° Montendre (17) 07/07, 2° Saint Léger le Guérétois (23) Championnat du Limousin route 13/07, 1° Bellac (87) 14/07, 8° Loubert Roumazières (16) 19/07, 3° Roussac (87) 20/07, 3° Luxé (16) 21/07, 5° Kergrist (56) 26/07, 4° Plessala (22) 27/07, 5° Callac (22) Championnat de France des Comités 28/07, 11° Guerlesquin (22) 29/07, 13° Callac (22) Championnat de France des amateurs 03/08, 27° Javerlhac (24) 05/08, 3° Roullet (16) 09/08, 3° Vidaillac (46) 10/08, 2° Saint Laurent sur Gorre (87) 11/08, 2° Puy L’Evêque (46) 12/08, 9° Perpezac le Noir (19) 14/08, 9° Meuzac (19) 15/08, Grand Bourg (23) abandon 16/08, 1° Bourcefranc (17) 17/08, 3° Lubersac (19) 18/08, 3° Augignac (24) 19/08, 2° Gourdon (46) 21/08, 6° Faux la Montagne (23) 23/08, 2° Autry le Chatel (45) 24/08, 2° Bénévent l’Abbaye (23) 25/08, 3° Reignac de Blaye (33) 26/08, 4° Villefranche de Rouergue (12) 30/08, 6° Tursac (24) 31/08, 1° Saint-Yrieix la Perche (87) 01/09, 1° Cozes (17) 03/09, 1° Saint-Mathieu (87) 06/09, 2° Saint Bonnet Briance (87) 07/09, 1° Saint-Germain les Belles (87) 08/09, 6° Vieux Boucau (40) 13/09, 3° Guéret (23) 14/09, 7° Decazeville (12) 15/09, 3° Piégut (24) 16/09, Montluçon (03) crevaison 20/09, 5° Treignac Lestards (19) 21/09, 1° Saint Martin d’Ary (17) 22/09, 2° Montbron (16) 27/09, 7° Saint-Romain en Charroux (86) 28/09, 17° Montguyon (17) 29/09, 6° Sarlat (24) 05/10, 4° Feuillade (16) 06/10, 15° Civray (86) 12/10, 13° Vesdun (18) 13/10, 2° Pau (64) 18/10, 30° Lussac les Châteaux (86) 19/10, 3° Saint Amand Montrond (18) 22/10.
Soit 18 victoires pour 97 épreuves disputées, huit abandons.

F33

Le 6 juillet à Objat lors du Championnat du Limousin des sociétés avec de gauche à droite
Jacques Guillot, Michel Dupuytren, Jean Bernaben,
Francis Duteil et André Laroudie en partie caché.

Ses équipiers : André Laroudie, Michel Dupuytren, Bernaben, Peter, Ditlecadet et Nicolas.
Ses adversaires : Samy, Courteix (Saint Eloy), Farges (Saint Pourçain), Arquey, Villemiane (Bergerac), Bordier (Sainte Foy), Cardinal, Viroulaud (Confolens), Ceulemans (Aubusson), Breuil (Tulle), Durand, Beaubrun, Grosvallet (Guéret), Benoit, Richefort (La Souterraine), de Carvalho (UC Corrèze), Denis (Périgueux), Pinault (CC Bourré), Sautier (Mussidan), Thimonier, Boulesteix, Mayet (UVL), Troyard (Naintré), Buffière, Bouzou (Brive), Chazette (Saint-Denis), Dubost (Nontron), Le Daim (Anthony) et Danjoux (Guerche).
Le souvenir qui a marqué Duteil : "Au championnat de France alors que nous passons dans Callac pour partir pour une dernière boucle d'une dizaine de kms, je fais partie d'une échappée qui chasse derrière quelques coureurs que nous avons en point de mire. Malheureusement je perce à l'arrière dans la traversée de la ville. La voiture dépanneuse n'est pas immédiatement auprès de moi. La course est perdue pour moi. J'ai le temps de vérifier ma roue arrière et je vois une épingle à nourrice identique à celles avec lesquelles nous attachons nos dossards, plantée dans le boyau. Sans commentaires... ".
NDLR : Ce championnat de France sera remporté par Jacques Stablinski de l’UC Valenciennes-Anzin.
Les Champions régionaux du grand Sud en 1975 : Raymond Villemiane (VC Bergerac) pour le comité d’Aquitaine, Hervé Florio (SC Saint-Amans) pour les Pyrénées, Gérard Simonnot (Royan Océan Club) pour le Poitou-Charentes, Daniel Ceulemans (VC Aubusson) pour le Limousin, Fernand Farges (VC Bourbon-Avermes-St.Pourçain) pour l’Auvergne.
- Ici classement FFC saison 1975.

RÉTRO VÉLO DORDOGNE - FRANCIS DUTEIL (10) © BERNARD PECCABIN
D’après la documentation de Francis et avec ses photos
Cet article a déjà paru sur le blog la Dordogne Cycliste, devenu inactif.
Prochain épisode : 1976 : Champion de France des amateurs àÉguzon

SAINT-BARTHELEMY DE BUSSIÈRE - Palmarès

$
0
0

UN CHAMPION NOMMÉ MARIO VÉRARDO

UCN3

Sur cette photo qui date du 8 juillet 1976, on reconnaît de gauche à droite : Jean-Claude Vedrenne
qui tient le drapeau de l’UC Nontron dont il est le Président,
puis Yves Perpignan alors délégué FFC en Dordogne,
Marie-André Védrenne (légèrement en retrait)
épouse du Président, Mario Vérardo (VC Langon) vainqueur,
Jean-Marie Defix (légèrement en retrait) président du VC Bergeracois,
Eric Stoïkowitch (CC Périgourdin) classé 2° de ce championnat.

- C’est une commune située dans le Nord du département, qui détient une petite histoire cycliste. Jean-Marie Valade a gagné là-bas en 1975. Puis en 1976, sous l’impulsion du Président Jean-Claude Védrenne, l’Union Cycliste Nontronnaise a organisé un Championnat d’Aquitaine des jeunes (cadets et minimes), appeléà l’époque critérium de la route. Succès de Jean-Marc Jourdan (Guidon Pellegruen) en minimes et de Mario Vérardo (VC Langon) en cadets. Depuis, rien n’a été mis sur pied dans cette commune dont le premier magistrat se nomme Bernard Bioulac.

UCN4

Sur le circuit de Saint-Barthélémy de Bussière, les cadets lors d'un championnat en 1986

Palmarès connu : 1975 Jean-Marie Valade (EC Foyenne), 1976 Mario Vérardo (VC Langon) Championnat d’Aquitaine cadets, Jean-Marc Jourdan (Guidon Pellegruen) Championnat d’Aquitaine minimes, 1978 Martineau (AS Libourne), 1982 Hervé Lavignac (CC Périgueux) en minimes, Laurent Despreaux (UC Montoise) en juniors.

RÉTRO VÉLO DORDOGNE – ST BARTHÉLÉMY DE BUSSIERE  © BERNARD PECCABIN
Réédition d’articles parus sur le blog la Dordogne Cycliste


1970 - LE CYCLISME, SON ACTUALITE (6° SEMAINE DE LA SAISON)

$
0
0

IL Y A 50 ANS EN DORDOGNE ET EN AQUITAINE

3 au 9 Février 1970

BIDON Charles

- Les trois jeunes professionnels du Sud-Ouest : Jean-Louis Bodin, Francis Campaner et Serge Lapébie ont très honorablement débuté la nouvelle saison dont la départ vient d’être donnéà Saint-Raphaël à l’occasion de deux épreuves. Dans la première Bodin fut le premier attaquant, Campaner et Lapébie firent respectivement cinquième et huitième, la victoire revenant à Cadiou devant Grosskost et Pingeon. L’après-midi à Fréjus, Bodin finissait deuxième derrière le Belge Soet et devant Riotte.
- Un cyclo-cross international s’est couru à l’américaine dans la région d’Angers avec les vedettes du cycle. C’est le duo Herbain-Bernet qui s’impose devant la paire Pelchat-Ricci et l’équipe Declercq-Guyot troisième.
- A Josselin dans le Morbihan, c’est André Foucher (Asptt) qui s’impose alors que Dubois (Capbreton) termine en quatrième position.
- Le Grand Prix d’Aixen Provence première épreuve sérieuse de cette saison 1970 est gagnée par le Belge Walter Godefroot. Serge Lapébie (8°) et Jean-Pierre Parenteau (9°) n’ont pas démérité chez les grands.
- Charles Bidon (notre photo) est décédéà l’âge de 86 ans. Il avait consacré 70 ans de sa vie au cyclisme comme pratiquant puis comme journaliste à"Sportman" puis à"l’Athlète". Ancien dirigeant du Bordeaux Vélo-Club, il avait été promu commandeur de l’ordre sportif. Cet apôtre pittoresque et acharné de notre discipline laissera de nombreux souvenirs à notre petite reine particulièrement gâtée par ses écrits. Ses obsèques se dérouleront en la Chapelle de l’hôpital Saint-André.

ÉCHOS DE DORDOGNE

Montagut (jsa)

- Le Cyclo-Club Astérien du président Montagut (notre photo) prépare en collaboration avec le Cyclo-Club Périgourdin sa journée d’ouverture de la saison avec une course de classement pour les cadets qui les conduira à Saint-Germain du Salembre, Saint-Aquilin, Chantepoule, Mensignac, Léguillac de l’Auche pour se terminer face à la mairie de Saint-Astier. Cette épreuve sera suivie par un cyclo-cross à travers la ville sans sous bois, sans labours, mais sur un parcours accidenté avec rampes et escaliers agrémentés d’obstacles artificiels tels bottes de paille et autres. Le micro sera tenu par Gilbert Cuménal.
- Une quarantaine de coureurs du Cyclo-Club Périgourdin ont participéà la dernière sortie d’entrainement sur le circuit de Périgueux àSainte-Alvère. Emergèrent du lot Sautier, Denis, Lacaud de retour au club et Joubert des Girondins venu en voisin. Deux courses de classement seront prochainement au programme : une à Saint-Astier, l’autre à La Tour Blanche avec l’animateur Bernard Sautier.

RÉTRO VÉLO DORDOGNE - 1970/6° SEMAINE © BERNARD PECCABIN
La mémoire du cyclisme en Dordogne

ANIMATEURS DE COURSES JEAN-RENÉ VILLECHANOUX

$
0
0

 ANIMATEURS DE DORDOGNE ET DE NOS COURSES DE DORDOGNE

- Relire la publication précédente sur les speakers

JRV 2013

JEAN-RENE VILLECHANOUX : SPEAKER DE JOLIE DORDOGNE

- Jean-René Villechanoux a été un animateur unanimement aimé et apprécié du public comme des coureurs. NéàSaint-Etienne de Puycorbier lorsque la deuxième guerre mondiale a débuté, Jean-René est tout d’abord un véritable Doubleaud. Il était natif d’une région pauvre, anciennement repaire des brigands et des loups et dans laquelle le maquis et la résistance ont laissé de nombreuses plaies, aujourd’hui actualisées par des stèles le long des routes et des chemins.
- Ancien boulanger, puis employé chez Atemco à Mussidan, la vie n’a pas toujours gâté notre animateur qui de surplus a effectué un long service militaire en Algérie. Mais Jean-René a toujours su conjuguer les mauvais moments de la vie en les positivant. C’était aussi un excellent chanteur qui savait nous pousser la chansonnette à la fin d’un repas convivial. Car pour lui, les amis constituaient une chose de sacrée. "Rétro Vélo Dordogne" sait qu’il savait bien recevoir et a connu des situations où il s’est vraiment amusé.

JRV en 76 St

1976 à Saint-Martial d'Artenset avec Eric Valade

- Jean-René a débuté avec le micro au sein de la FSGT. Militant syndical, c’est certainement sa fonction qu’il l’a poussé au sein de cette Fédération Sportive Gymnique du Travail et sous les couleurs de l’Etoile Sportive des Communes Associées (ESCA). L’ESCA qui est ensuite passée un temps à l’Ufolep, puis à la   FFC. Mais c’est fin 1974 que Jean-René devient le speaker du Racing-Club Mussidanais en remplacement de Bernard Sautier. Et c’est là que se situe son véritable départ, celui d’une carrière d’un speaker attachant qui au fil des épreuves et des saisons s’est tissé une belle toile d’amis et de connaissances. Pendant plus de trente cinq années, Jean-René animera des grandes comme des petites courses. Il deviendra un speaker référencé de par son talent, mais aussi pour sa gentillesse à l’égard de tous. Il avait le don de réconcilier les gens lorsque des problèmes survenaient. Toujours un mot gentil, un sourire, un clin d’œil malicieux, c’était notre Jean-René, celui qui utilisait parfois le patoisà la grande surprise du public pour mieux coller à lui. Et lorsque la saison des champignons arrivait, Jean-René partait dans sa Double. Il aimait ces sorties en automne, le silence et le calme, il connaissait les coins de pousse, c’est là qu’il se ressourçait, lui le véritable Doubleaud... Et lorsqu’on lui demandait et ceci particulièrement lors de la course d’Echourgnac, combien il avait trouvé de cèpes, il vous répondait toujours : 100 kg !

abjat 98

Avec M. Morel lors d'une épreuve à Abjat sur Bandiat

- Jean-René aimait sa Dordogne, il nous la fredonnait souvent, lui l’ancien chanteur de l’orchestre Marcel Debernard. Que de fois nous avons entendu sa belle voix entonner le refrain qui suit :

"Jolie, jolie Dordogne
Berceau de l’histoire des temps
Tu gardes le charme d’antan
Pays où il fait bon vivre
Pays qui sent bon le bonheur
Plus belle quand tu es libre
Pour toi j’ai le coup de cœur"

- Mais cela ne sont que des souvenirs, celui d’une époque faste et riche en manifestations cyclistes, celui d’une période où les gens ne vivaient pas chacun pour soi, autrement dit une époque où l’entraide et la solidarité constituaient les maîtres mots.

Tncmv 96

Tour des cantons Mareuil-Verteillac en 1996

- D’ailleurs c’est pour cette raison qu’il réunissait les pratiquants et dirigeants de tous bords à l’occasion de son Prix de l’Amitié, suivi d’un repas dansant dans sa commune de Saint-Front de Pradoux ou de Mussidan, lieu où l’on se remémorait les souvenirs, celui du cyclisme, tout cela au son de l’accordéon, véritable lien des grands rendez vous de nos courses d’antan. Nous n’oublierons pas sa joie de vivre et sa bonne humeur légendaire. Depuis son décès le 28 janvier 2010, on parle encore et toujours de notre Jean-René, le speaker de notre jolie Dordogne...

sha 5

Entre amis après course avec le verre de l'amitié© Sha

Prochaine publication : Gilbert Cuménal

RÉTRO VÉLO DORDOGNE – ANIMATEURS 9 © BERNARD PECCABIN
Réédition d’articles parus sur le blog la Dordogne Cycliste (à suivre)

MARIUS DUTEIL (2) Saisons de 1935 à 1942

$
0
0

COURSES D’AVANT GUERRE ET DE PENDANT LA GUERRE

bandeau marius

- Après les débuts de Marius Duteil, place à la suite de sa carrière avec une période qui débute en 1935, pour se terminer après-guerre. Une période difficile où il passera des couleurs du CC Foyenà celle de l’AVC Libourne puis à celle du CC Bergeracois au cours de la guerre. A noter sa saison 1936, une année à succès avec à la clé une troisième place dans Bordeaux-Périgueux. Agé alors de 21 ans, Duteil vient de passer un cap pour devenir on le verra, un coureur d’exception.
-
Lire le commentaire de Gérard Descoubès sur Marius Duteil (cf. dans Francis Duteil 1° partie).
- Lire l’article précédent sur l’histoire de Marius Duteil.
1935 : sociétaire au Cyclo-Club Foyen puis service militaire
1° Challenge Duc de Cazes à Libourne, 1° Grand Prix de Coutras.
1936
 :sociétaire au Cyclo-Club Foyen.
Bordeaux-Périgueux, 1° Saint-Avit du Moiron, 1° Gardonne, 1° Lévignac de Guyenne (47), 1° Vélines, 1° Eymet, 1° Bourgnac, 1° Saint-Méard de Mussidan, 1° Saint-Macaire, 1° Naugean, 1° Ménestérol, 1° Arveyres, 1° Saint-Cybard, 2° Trémolat, 2° Sainte-Foy, 2° Belvès, 2° Mussidan, 2°épreuve vitesse Montpon, 3° Prix des commerçants de Montpon, 3° Saint-Martial de Valette, 3° Piègut, 4° La Ruscade, 4° Prix des commerçants de Sainte-Foy, 5° Saint-Philipe du Seignal, 5° Prix international de Coutras.
Joseph Bonamy (ami de Marius) : 1° Bourgougnague (47), 1° Saint-Quentin de Caplong, 1° La Force, 1° Audrix, 1° Comice de Mussidan, 1° Excideuil, 1° Miallet, 1° Vayres, 3° Castelmoron, 5° Nontron, 7° Circuit du Cantal.

duteil Gardonne 1936

Marius Duteil vainqueur à Gardonne en 1936

Une petite histoire sur Marius Duteil racontée par son fils Francis
- Mon père parlait assez souvent des déplacements à vélo lors de ses débuts. Par exemple la course de Belvès. Je crois que c'est celle oùil se classe 2° en 1936. Il accompagnait assez souvent son ami Bonnamy licencié comme lui à Sainte-Foy. Donc ils partent en vélo pour Belvès. Ils sont retardés par un orage et ils arrivent au moment du départ, mais ils n'ont pas mangé. Un touriste Parisien leur passe des bidons de vermicelles et ils se classent dans les premiers. Au retour ils sont tellement fatigués qu’après Lalinde, ils s'arrêtent dans une cabane et s'endorment sur des cosses de haricots jusqu'au lendemain matin.
- C’est ici que l’on comprend les problèmes des coureurs de cette époque, qui se rendaient déjà au départ avec leurs propres moyens, autrement dit en partant avec musette et vélo de course. Bien souvent la distance du déplacement aller et retour était supérieur à celui de la course, mais c’était ainsi...

La Roquille 11

Marius Duteil au centre au départ de La Roquille le 11 mai 1936

1937 : sociétaire de l’AVC Libourne.
- Marius Duteil a quitté le CC Foyen pour son service militaire qu’il effectue à Clermont Ferrand à compter du 15 octobre 1935. Une période difficile où sur les hauteurs du Massif Central il attrape une pleurésie. Mal soigné il sera réformé le 9 novembre 1937 et rejoindra alors l’AVC Libourne. Mais le plus étonnant se situe dans le fait que Duteil perdra dans cette maladie, un poumon, ce qui ne l’empêchera pas de devenir le champion que l’on a connu. D’ailleurs chez les Duteil, on reste dur au mal.
NDLR : Quand on pense à son fils Francis, qui a frôlé la mort dans un accident, là aussi on constate que bon sang ne saurait mentir. Comme son père, le fils a su travailler avec son mal et traîner ses terribles séquelles, pour devenir ensuite l’homme au palmarès que l’on connaît.

1938 :sociétaire de l’AVC Libourne
16°GP Marc Pineauà Périgueux (1° Arangoïtz (Anglet), 3° Sainte-Terre (1° Pierre Labory du CC Lion), 2° Trémolat (1° Bob Armet de la Pédale Faidherbe), 1° Prix des Mérilliers au Fleix, 3° Prix des combattants à Montlieu (1° André Bramard de l’ASPTT Bordeaux).
Le Grand Prix Marc Pineau était une course courue à Périgueux. Les coureurs partis de la ville passaient par les Piles, Laurière, la côte des Grands Bois, La Roquette, Trélissac, Périgueux, La Rampinsolle, Bordas, Grignols, Saint-Astier, Razac, Périgueux, Les Piles, Laurière, la côte des Grands Bois, La Roquette, Trélissac, Périgueux, plus cinq tours entre Périgueux et Trélissac soit 210 kms de course.

ste foy 1936

Départ d'entraînement à Sainte Foy la Grande (1936)

1939 : sociétaire de l’AVC Libourne
1° Circuit du Montbronnais, 7° Jurignac
- Pendant la guerre on le retrouve sous les couleurs du CC Bergerac, puis en 1946 sous celles du CC Périgourdin, avant de rejoindre celles de Ribérac en 1950 avec un duo de jeunes (Vivier et Brun) qui laisseront au cyclisme Périgourdin un souvenir inoubliable. Mais tout cela constitue une longue histoire, que "Dordogne Cycliste" racontera en remontant la chronologie des temps. Pour l’heure, c’est la guerre et bien que Bergerac soit en zone libre, la liberté n’existe pas...
Libourne se trouvait pendant la guerre à l’intérieur de la zone occupée. Marius était licenciéà l’AVCL, peut-être une des raisons qui l’ont décidéà prendre une licence à Bergerac qui se trouvait en zone libre..., du moins géographiquement parlant... mais là nous en sommes qu’au stade des suppositions ! Le cyclisme a néanmoins continué de vivre. N’oublions pas que c’est en 1941 que fut fondé la section cycliste du RC Mussidan et que son président fut une des victimes quelques temps après de la barbarie nazie.

1941 :sociétaire au Cyclo-Club Bergeracois
1° Ladignac (87)

licence 1942

Licence 1942 au Cyclo-Club Bergeracois

1942 :sociétaire au Cyclo-Club Bergeracois
3° Aixe sur Vienne (1° Louis Latie du CRC Limousin), 3° Limoges-Périgueux-Limoges (1° André Roussy du CRC Limousin), 3° Saint-Junien (1° François Chaput de l’UVL), 2° Cieux (1° Maillet de Périgueux).
Le cyclisme sous l’occupation : La première année de l’occupation allemande dans les pays forts du cyclisme dont la France et la Belgique, paralyse la majeure partie de l’activité. Pas question, en 1940, d’organiser le Tour de France, ne serait-ce que pour des raisons de circulation, pas plus que les grandes classiques.
- D’un autre côté l’occupant ne souhaite pas que ce sport, qui marquait les esprits des années précédentes disparaisse, et souhaite entretenir l’illusion d’une vie normale. C’est ainsi qu’on fait renaître dans le pays quelques critériums et qu’un semblant d’activités occupe les esprits. Comme la France est divisée en deux zones (occupée et libre), certaines épreuves se disputent en deux endroits et c’est ainsi que l’on possède le lauréat de la zone libre et celui de la zone occupée…
- Mais au-delà des mots il convient d’abord de revitaliser la jeunesse, selon les termes de Pétain. En sport le professionnalisme pervertisseur est sévèrement combattu, sinon supprimé. S’ajoutent, et cela touche plus directement les compétitions cyclistes, les difficultés de circulation et de déplacement, la pénurie de carburant et également celle du matériel et des boyaux. Le cyclisme sport populaire parvient à s’adapter à cette situation malgré tout.
- En fait le problème majeur de l’Occupation, concerne la population et celui de son ravitaillement. Les habitants des campagnes ont naturellement plus de possibilités d’améliorer leur ordinaire que celui des villes. La pénurie de carburant donne une importance accrue à la bicyclette comme véhicule utilitaire. Pour les coureurs cyclistes, travailleurs de force par excellence, la sortie d’entraînement prenait une toute autre signification qu’en temps normal. Le vélo de compétition s’agrémentait d’un porte bagages, d’un ou deux arrêts dans une ferme d’où l’on ramenait un jambon, un sac de pommes de terre, du beurre, des œufs … Et certains jeunes coureurs aux prometteuses qualités ne résistèrent pas aux tentations du marché noir. Leur carrière s’en trouva étouffée dans l’œuf, si l’on peut dire, par détournement de négoce clandestin.
- Un autre problème de l’Occupation était celui du Service du Travail Obligatoire. Dans ce domaine encore, de nombreux jeunes coureurs cyclistes virent leur carrière interrompue par leur transfert en Allemagne, forme de déportation couverte par la légalité.
- Pendant ce temps en France, on essaye de faire vivre les compétitions. Parfois des incidents surviennent. Dans le Tour de Corrèze en 1944, des résistants armés, descendus de leur maquis, barrent la route et prennent possession de tous les véhicules motorisés de la caravane … et des vélos des coureurs. Toutes ces difficultés d’organisation sur route provoquèrent un regain d’activité des réunions sur piste et c’est ainsi que le cyclisme de compétition, à travers toutes les conflagrations guerrières et sociales, a assuré sa survie et sa continuité ...

 RÉTRO VÉLO DORDOGNE - MARIUS DUTEIL (2) © BERNARD PECCABIN
Prochain épisode : Courses de la Libération avec le Cyclo-Club Périgourdin

1995 - LE CYCLISME, SON ACTUALITE (6° semaine de la saison)

$
0
0

IL Y A 25 ANS EN DORDOGNE ET EN AQUITAINE

3 au 9 Février 1995

1995 championnat d'hiver

Le podium du championnat d'hiver à l'américaine

- Le championnat d’hiver de l’américaine couru à Bordeaux sourit au VC Langon(Bouquet-Délias) qui bat le Cam de Bordeaux (Pandelé-Minvielle) et le Mérignac VC (Fournier-Gonzalès). La course aux points revient àAnthony Boreave (Mérignac VC) en minimes, Mathieu Lamon (Bègles) en cadets, Jean-Claude Ventre (CC Marmande) pour les juniors et encore Didier Bouquet (Langon) chez les séniors.
- Les Boucles Catalanes au programme huit jours après entre Le Soler et Amélie les Bains confirment la main mise du CC Etupes avec le succès de José Lamy qui bat Pascal Giguet (Vaulx en Velin) et Jérôme Gannat son équipier classé troisième et déjà vainqueur lors de la Pyrénéenne.
- Le lendemain Frédéric Vifian (Vaulx en Velin) anime et gagne le circuit Méditerranéen devant Cyril Sabathier son équipier et Torrent (CC Banyoles).

ÉCHOS DE DORDOGNE

- Il est annoncé le futur Tour Dordogne qui se déroulera les 13, 14, 15 et 16 juillet. Cette épreuve en sera à sa neuvème édition où il sera question de succèder  des vainqueurs tels le Bulgare Hristo Zaikov, le Limougeaud Thierry Ferrer ou encore les ex-pros tels Pascal Peyramaure et Denis Leproux.

 

Ulbert

Jean-Claude Ulbert toujours là !

- L’ancien coureur FFC Jean-Claude Ulbert continue à entretenir sa forme. Dans les rangs de l’Ufolep il vient de conquérrir le titre de Champion de France des vétérans A à Aubigny. Ses équipiers Sarladais François Boyer jadis titré a pris la 14° place, Christian Bru de Daglan la 7° et Patrick Vigné qui avait échoué de peu lors du titre régional termine en 16° position.

RÉTRO VÉLO DORDOGNE - 1995/6° SEMAINE © BERNARD PECCABIN
La mémoire du cyclisme en Dordogne est à découvrir sur ce blog

LA CHAPELLE-GONAGUET

$
0
0

UNE COURSE DIFFICILE SUR TOUS LES CIRCUITS UTILISÉS

La Chapelle-Gonaguet 2001 bis

Michel Dupuytren à gauche vainqueur en 2001 à La Chapelle-Gonaguet

- Ce petit village du Périgord Blanc a surtout accueilli les cadets pour les fêtes de la Saint-Michel, fin septembre comme chacun sait. Le Cyclo-Club Périgourdin a été longtemps le maître d’œuvre de cette organisation. L’ASPTT Périgueux a ensuite enchaîné avec des catégories supérieures (de 1990 à 1996), puis le Cyclo-Club Périgourdin a repris à nouveau le flambeau jusqu’en 2002, année qui constitue la dernière édition... Le circuit de La Chapelle-Gonaguet est réputé pour sa difficulté. Que ça soit par la côte des Reyssoux, par celle de Puy l’Auriol ou lorsque l’on passait par le mur dit du cimetière, cette course de fin de saison constituait un écueil pour les coureurs qui n’étaient pas en forme...

La Chapelle-Gonaguet 94

Passage des rescapés de l'édition 1994 (parcours par la cimetière)
Cyril Peytour en tête remportera la gerbe

Palmarès connu : 1959 Jean-Pierre Talder (Saint-Aulaye VC), 1960 Bernard Metzler (CC Périgueux), 1972 Daniel Ramirez (EC Foyenne), 1973 Patrick de Santi (US Talence), 1976 Christian Ledu (VC Bergerac), 1979 Jérôme Lotton (AS Saint-Junien), 1982 Pascal Peyramaure (UC Brive), 1983 Laurent Champeil (UC Brive), 1984 Armand de Las Cuevas (US Bouscat), 1985 Christophe Lanxade (ASPTT Périgueux), 1986 Laurent Selves (CC Périgueux), 1987 non trouvé, 1988 Vincent Robert (ASPTT Périgueux), 1989 Jérôme Paul (CC Périgueux), 1990 Jean-Claude Tédo (AS Le Passage), 1991 Pascal Castrezatti (VC Bruilhois), 1992 Laurent Olivier (ASPTT Périgueux), 1993 Denis Bégout (ASPTT Périgueux), 1994 Cyril Peytour (ASPTT Périgueux), 1995 Jean-Sébastien Arretche (Cyclisme 24), 1996 Gilles Dupré (US Rauzan), 1997 Christophe Napias (GC Bergerac), 1998 Patrice Castrezatti (Stade Cadurcien), 1999 Jean Mespoulède (ASPTT Périgueux), 2000 Frédéric Destal (CC Chalais), 2001 Michel Dupuytren (CRC Limoges), 2002 Patrick Ballanger (AC Jarnac).

RÉTRO VÉLO DORDOGNE - LA CHAPELLE GONAGUET © BERNARD PECCABIN
Réédition d’articles parus sur le blog la Dordogne Cycliste

Viewing all 1952 articles
Browse latest View live


<script src="https://jsc.adskeeper.com/r/s/rssing.com.1596347.js" async> </script>