Quantcast
Channel: RETRO VELO DORDOGNE
Viewing all 1952 articles
Browse latest View live

Vi° BORDEAUX-EYMET : DOUBLÉ DE MICHEL GONZALÈS

$
0
0

LE GIRONDIN BAT BEN BRAHIM AU SPRINT

SASTRES ET MONTHEAU ANIMENT LA COURSE

Eymet le 10 mai - Triomphant au sprint d’un groupe d’une douzaine de coureurs, Michel Gonzalès s’est adjugé le V° Bordeaux-Eymet patronné par "Berger". Certes l’intéressante épreuve qu’organisait encore cette année et avec beaucoup de soins, l’AS Eymet, aurait mérité un lot plus ample que cette trentaine de concurrents qui s’alignèrent au départ. Mais à défaut de quantité, la qualitéétait largement présente et l’ardeur des compétiteurs, les nombreuses échappées qu’ils signèrent à une cadence accélérée (42 de moyenne après les trois premières heures) firent vite oublier leur nombre restreint.

Bordeaux Eymet 1956

La traversée du peloton dans Eymet

- On ne saurait non plus oublier un Sastres débordant d’activité, qui donna le ton jusqu’àSainte Foy la Grande, ni la confirmation du jeune espoir Montheau, révélé par la récente "Chalosse" qui donna à l’épreuve sa phase marquante avec une échappée solitaire de près de trois heures. On attendait beaucoup de Bourgougnague, point crucial de cette fin de course pour la décision mais malgré une débauche d’efforts, c’était le sprint et un doublé pour Michel Gonzalès.

- Il était 13h15 lorsque monsieur Lavaud (maire d’Eymet) donna le départ au passage à niveau de la Benauge. En quelques pédalées, la côte de Monrepos était atteinte et fournissait àAlban Gonzalès et Sastres l’occasion d’une première échappée. Aussitôt Georges Dupré et Gourd s’en mêlaient, mais ce quatuor ne pouvait résister au rush de Lesca survenant en tête du peloton. Sastres repartait aussitôt, immédiatement poursuivi par Négroni, Perrin et Grellety. Ces trois hommes devaient toutefois aller jusqu’àSaint-Quentin du Baron pour revoir Sastres, puis rapidement tout rentrait dans l’ordre. A Tizac, nouvelle fugue solitaire cette fois et à l’actif de Lesca. Jusqu’àSaint-Pey d’Armens, rien ne bougeait.

be 11

Quelques animateurs de la classique parmi les partants

- Puis Sastres, une fois encore se portait en avant et rejoignait le champion de France. Ces deux coureurs atteignaient Castillon et la première heure de course (42 km effectués), puis voyaient leur échappée renforcée àLamothe Montravel par Dihars, Gourd et Chaumont. Ainsi formée, l’échappée devenait dangereuse et les Trochut, Michel et Alban Gonzalès, Montheau, Audibert, Conte et autres Gandin décidaient d’en donner la fin, ce qui se faisait à Réaux.

333

D'autres animateurs du jour

- On notait encore une tentative de Sastres(la quatrième) menée avec Lino Négroni, tentative que André Trochut se chargeait de régler. Et c’était Sainte-Foy la Grande qui était atteinte. Gandin et l’omni-présent Sastres menaient la danse. Sur la route qui mène àLa Force, Audibert et Montheau s’évadaient bientôt du peloton et étaient quelque peu aidés par un vent favorable, arrondissant très vite leur avantage pour franchir le haut de La Force, deux minutes avant Gandin et le peloton. Tandis que le peloton perdait momentanément Trochut sur crevaison - car dans un bel effort le Saintais devait revenir avant Couze - les deux fuyards passaient Bergerac ayant encore gagné du terrain. A la sortie de cette ville, Audibert perçait mais il repartait sans avoir été revu et le jeune Montheau qui avait continué seul la route, franchissait Couze 2’30s avant lui.

- En ce lieu, Audibert précédait encore de deux minutes un quatuor qui s’était formé après Bergerac et se composait de Georges DupréLino Négroni, Giovani Gandin et Yves Gourd et le peloton passait encore une bonne minute plus tard soit avec près de cinq minutes de retard sur le valeureux Montheau. C’est dire si l’affaire était sérieuse. Mais Beaumont du Périgordétait passé sans changement. Et ce n’est qu’avant Villeréal que le peloton reprenait de son monde. Le quatuor Dupré, Gandin, Gourd, Négroni d’abord, puis Audibert qui reperçait au moment où il était rejoint. Toutefois durant cette période, Montheau n’avait rien perdu de son avance et il passait même Villeréal 5’05" avant le groupe compact fort de quatorze coureurs.

66

- Bientôt les kilomètres commençaient à peser sur les jambes de ce vaillant jeune homme et il atteignait Eymet sous une vibrante ovation très méritée, ses poursuivant n’étaient plus qu’à une minute de lui et Montheau voyait son échappée de 120 kms se terminer aussitôt après. Il y avait maintenant quinze hommes pour le final. La montée de Bourgougnague n’était pas décisive et Ben Brahim passait le premier au sommet devançant Gandin qui enlevait dans ce lieu le classement de grimpeur.

- L’arrivée était maintenant très proche et Ben Brahim, Trochut, Gourd surtout tentaient de se détacher (Trochut, Dihars, Rigon, Gandin et Michel Gonzalès s’étaient même détachés avant l’entrée de Miramont, mais de peu). On notait encore les tentatives de Trochut et Perrin, puis de Gandin, mais c’était Eymet et le sprint sans Perrin qui avait percé. Ben Brahim semblait d’abord l’emporter mais Michel Gonzalès surgissait in-extrémis et le coiffait sur la ligne. Telle furet les péripéties de ce V° Bordeaux-Eymet qui bénéficia d’un grand succès populaire et qu’anima le maître du reportage du cyclisme Robert Monlong.

Bordeaux Eymet 56

Ben Brahim et Gonzalès après leur sprint

Classement : 1. Michel Gonzalès (Girondins de Bordeaux) les 204 km en 5h08’, 2. Mohamed Ben Brahim (Rabat), 3. Joseph Cigano (Asptt Bordeaux), 4. André Trochut (JP Saintes), 5. Gilbert Lalanne (Bruges), 6.  Lino Negroni (VC Nérac), 7. Serge Chaumont (UCD Villeneuve), 8. Daniel Dihars (Asptt Bordeaux), 9. Georges Dupré (Lalinde), 10. André Lesca Guidon Agenais), 11. Giovani Gandin (UCD Villeneuve), 12. Louis Rigon (AS Miremont), 13. Settino Perrin (UCD Villeneuve), 14. Yves Gourd (AS Eymet), 15. Montheau (VC Nérac).
Classement grimpeur : 1. Giovani Gandin  (UCD Villeneuve) 10 pts, 2. Montheau (Nérac) et Edouard Audibert (Lalinde)  8 pts, 3. Mohamed Ben Brahim (Rabat) 6 pts, 4. Michel Gonzalès (Girondins) 4 pts, 5. Sastres (VC Barsac) 3 pts, 6. Lino Négroni (VC Nérac) 2 pts, 7. Grellety (Villefranche)  1 pt.
Prix Mullard (épreuve des jeunes: 1. Grossoleil (CC Bergerac), 2. Moïse Bodin (VC. Villefranche), 3. Dory (CC. Bergerac), 4. Picaloro, 5. Courtine (CC. Lalinde).

CF

Liens sur Bordeaux-Eymet :
- Photo arrivée en 1952.
- Photo et reportageédition 1959.
- Reportage 5° Bordeaux-Eymet en 1955.

VÉLO DORDOGNE - VI° BORDEAUX-EYMET © BERNARD PECCABIN
La mémoire du cyclisme en Dordogne


BORDEAUX-PERIGUEUX 1962

$
0
0

PÉRIGUEUX RÉUSSIT A MICHEL GONZALÈS

- La journée du lundi 28 mai 1962 nous offrira une course qui comptant autrefois par mis les plus importantes, va reprendre la place qu’elle occupait au calendrier de Guyenne.
- Bordeaux-Périgueux, dont l’organisation est assurée par le Cyclo-Club Bordelais et le Cyclo-Club Périgourdin.
-
Après un long temps d’arrêt, le même succès attend les organisateurs de cette vieille classique dont nous avons plaisir de rappeler quelques uns des résultats, du moins ceux qui sont connus de Rétro Vélo Dordogne. L'édition 1962 constitue la 15°édition, ce qui prouve qu'il nous manque de nombreux éléments.

1934 : 1. Jean Fréchaud (UC Arcachon), 2. André Gavelle, 3. André Bramard.
1935 : 1. Fernand Niéto (Monrepos VC), 2. André Bramard, 3. Giovani Pedantola.
1936 : 1. Jean Fréchaud (UC Arcachon), 2. Henri Bergerioux, 3. Marius Duteil (Ste Foy).
1937 : 1. Jérôme Boudé (Bazas), 2. Robert Laforgue (Bordeaux), 3. Jean Ronteix (Périgueux).
1962 : 1. Michel Gonzalès (Guidon Bayonnais), 2. Daniel Waltyck (CC Périgueux), 3. Robert Verdeun (SA. Bordeaux).
1963 : 1. Michel Gonzalès.(G. Bayonnais), 2. Gibanel (Pau VC), 3. Siniscalchi (Marseille).
1964 : 1. Roger Darrigade (Dax), 2. Henri Sedran (Mussidan), 3. Mirou (Nérac).
1965 : 1. Jean Ricou (Royan OC), 2. Bégué (Gémozac), 3. Suire (Bordeaux).

001

L'arrivée de l'édition 1962 rue Ampère à Périgueux où Gonzalès
s'impose aisément devant le local Daniel Walryck

- Ces noms pour les anciens, c’est en majeure partie, le cyclisme régional des années qui précédèrent la dernière guerre. Ils définissent le maximum d’intérêt représentéà l’époque par cette course. D’ailleurs Bordeaux-Périgueux c’est, par son itinéraire, la compétition routière où, passé les rampes de Camarsac, les hommes luttent sur terrain plat dans la vallée de la Dordogne pour affronter ensuite, après Bergerac, des accidents de terrain rudes, aux lacets délicats mettant toujours leurs qualités à l’épreuve. Il n’y a rien de tel qu’une semblable course pour étalonner chez nous d’une année à l’autre, la courbe ascendante de leur valeur.
- Ce Bordeaux-Périgueux sera pourvu d’une organisation de premier ordre. Félicitons les dirigeants du Cyclo-Club Bordelais et du Cyclo-Club Périgourdin d’avoir fait revivre cette course, qui patronnée par la ville de Périgueux, le comité de sa foire exposition, les Ets Berger et le Conseil Général de la Dordogne, aura le privilège d’être, pour ce qui concerne les coureurs de Guyenne, qualificative aux Championnats de France amateurs et indépendants, disputés du 19 au 22 juillet prochain en Normandie.

BD

Parmi les fuyards du jour, Bodin et Dory

L’ORGANISATION

- Remise des dossards dès 10h30 au café Copacabana, siège du CC Bordelais, 110 boulevard Albert 1°à Bordeaux. Défiléà 12h30 de ce lieu vers Monrepos, où le départ sera donné au bas de la côte à 13h00. Directeur de course : Jean Lafargue, président du CC Bordelais. Organisation de l’arrivée àPérigueux, vers 18h00, assurée par les membres du Cyclo-Club Périgourdin. Président : M. René Leygues, speaker : Maurice Jouault de Lalinde.
ITINERAIRE
- Monrepos, Gariga (26 km), 14h30, Branne (29), Vignonet (32), Saint-Pey d’Armens (35), Castillon (40), Mounan (43), Lamothe Montravel (46), Les Réaux (49), Saint-Antoine de Breuilh (53), Port Sainte-Foy (59), Le Fleix (65), Bourg d’Abren (73), Prigonrieux (78), Bergerac (82) 15h35, Liorac (98), Saint-Félix de Villadeix (102), Sainte-Foy de Longas (108), Sainte-Alvère (113), Vergt (129), Lambertie, Bordas (137), Manzac (144), Neuvic (156), Saint-Astier (168), Gravelle (173),Beaulieu (178), Chancelade, Gour de l’Arche (182), Périgueux (188 km) 18h10 route d’Angoulême, Rue de l’abîme, rue Lagrange Chancel, Place Verdeun, Rue Victor Basch, Rue Barnalier, rue Clos Chassaing, rue Ampère, arrivée en côte.

1962

Walryck, Gonzalès, Verdeun le tiercé du jour, à gauche le speaker M. Jouault

LA COURSE

- Bordeaux-Périgueux s’est terminé dans un sprint disputé par un peloton de vingt-six coureurs, un sprint que le Bayonnais Michel Gonzalès gagnait devant le Périgourdin Daniel Walryck et le Bordelais Robert Verdeun. Quant àManuel Manzano, le Montois victime d’une crevaison, il fut disqualifié pour avoir reçu une roue d’une voiture suiveuse.
- L’épreuve fut illustrée d’une échappée. Au 52° kilomètre, les Bordelais Freyri, Fifre prirent du champ. Bodin et le Bergeracois Dory vinrent se joindre à eux. A Bergerac, Dory enlevant une prime, n’insista pas. Fifre, Freyri et Bodin, en avance de 3’05s, poursuivirent leur effort. L’entente ne régnant pas, Bodin lâcha ses deux compagnons. Et alors que son avance se maintenait entre deux à trois minutes par la suite, après Neuvic elle tomba à 45 secondes. C’était la fin d’une échappée, dont une soixantaine seul.

002

Podium de Bordeaux-Périgueux 1962

Classement : 1. Michel Gonzalès (Guidon Bayonnais) les 188 kms en 4h45’, 2. Walryck (CC Périgueux), 3. Verdeun (SA Bordelais), 4. Desplat (Bordeaux VC), 5. Deloche, 6. Ricou (Royan), 7. Jouglin, 8. Brunello, 9. Bianco (Agen), 10. André Delord (Andernos), 11. Archambaud (Périgueux), 12. Barrière (Bordeaux), 13. Bodin (Bordeaux), 14. Décle (Libourne), 15. Poletto (Bordeaux VC), 16. Lacrouzade (St. Paul les Dax), 17. Castel, 18. Dupré (Bordeaux), 19. Bidart (Lalinde), 20. Rinco (Andernos), 21. JP Empinet (Lalinde), 22. Cousseau (Parentis), 23. Apecèche, 24. Bonnecaze (Bruges), 25. M. Empinet (Lalinde), 26. Fos, etc...

VÉLO DORDOGNE - BORDEAUX-PÉRIGUEUX 1962 © BERNARD PECCABIN
La mémoire du cyclisme en Dordogne

BORDEAUX-PÉRIGUEUX 1963

$
0
0

 LE DOUBLÉ DE MICHEL GONZALÈS

- Bordeaux-Périgueux : Dominé au sprint le dimanche à Jarnac, Michel Gonzalès a gagné 48 heures plus tard et au sprint Bordeaux-Périgueux. Renouvelant son succès de l’an dernier, où il avait triomphé par échappée, le rapide Bayonnais, à la tête combien équilibrée, a établi sa maîtrise à l’issue d’une course très disputée, mais aussi d’une échappée résorbée par Ricou et combien dangereuse en fin d’itinéraire. Il est certain que si le Royannais, grand bonhomme de la course à sa fin et qui semble avoir mis dans son programme de les contrôler cette année n’avait réussi à opérer la soudure, Michel n’eût pu étaler son extraordinaire pointe de vitesse en laissant le Palois Gibanelà quatre longueurs, le Marseillais Siniscalchi, plus loin encore et les suivants : le Marmandais Miro, le Bordelais Maurice Bertrand, Bianco et quarante autres coureurs égrenés sur la rampe de la rue Jean Jaurès, lieu d’arrivée.
- Cette arrivée n’a donc point connu le même dessein que celle du ¨Prix Salomon à Jarnac. Comme quoi, avec les mêmes hommes, ou peu s’en faut, une course peut changer par rapport à une autre de physionomie à deux ou trois jours d’intervalle.

zz

AdrianoDal’Sié, Claude Vallée, André Delort, Marius Archambaud, Claude Mazeau
les malchanceux de Bordeaux-Périgueux

- Les mêmes hommes ? Mais oui, car si ce Bordeaux-Périgueux doté d’une organisation supérieure, la course fut farouchement disputée cela ne signifie absolument pas qu’elle ait étéégalement celle que l’on était en droit d’espérer. Les hécatombes, en effet, n’y firent malheureusement pas défaut, plusieurs des favoris tels AdrianoDal’Sié, Claude Vallée, André Delort, Marius Archambaud, Claude Mazeau et d’autres encore se trouvèrent hors de combat sur chutes ou crevaisons.

Le film de la course : Cent quarante coureurs prennent le départ. Avant Tizac de Curton(km 22) sur un accrochage une dizaine de coureurs vont à terre. Entre autres Rinco, André Delort, Archambaud, Deloche, Mazeau, Laborde et le Palois Sanchette. Ce dernier blessé son vélo, refusant tout service doit se retirer.
- Ayant couvert 42 kilomètres au bout d’une heure de course, Ramadou, Siniscalchi et Barrière traversent Castillon en avance de 45 secondes sur le peloton.

001

Michel Gonzalès impérial à l'arrivée de Bordeaux-Périgueux 1963

- A Lamothe Montravel (km 47),les chasseurs regagnent du terrain quelques bornes plus loin, les fugitifs sont repris. Castel, Batan et Chevrier percent, sont définitivement distancés tant l’allure est rapide. Dal’Siéégalement, àPort Sainte-Foy (km 60),puis Claude Vallée est signalé arrêté sur crevaison et un bris de rayon.

Ricou

- Se détachent ensuite sans profit : àSaint-Médard de Gurçon(km 71) Dupré, Vidal, Cousseau, Ferreira. Avant Montpon (km 77) Gil, Bilbao, Ricou, Gratton, Pailler. Ces essais sont donc stoppés au km 91 et le regroupement est opéré.
- Avant Ribérac (km 110),Richard, Fourgeaud, Dupré et Grimard s’en vont à l’avant. A ce moment, un orage de grêle s’abat sur la course. Il s’ensuit des crevaisons et lâchages affectant le Manslois Suire, le Bordelais Castéra, Schwarz et Térades.
- A Mussidan (km 140) où l’orage a cessé, on note quatre coureurs ayant pris une minute, avance réduite à vingt secondes àDouzillac (km 145),puis à zéro au passage à niveau de Neuvic (km 150) sur chute de ces coureurs.
- Tout était donc remis en question àSaint-Astier (km 158).Seize coureurs prennent encore du champ. Dans le groupe figurent entre autres Delaunay, Fourgeaud, Bathélémy, Gratton, Gil, Capdeboscq, Bilbao, Vidal, Pras et Doret. L’attaque est bien lancée et pourtant elle avorte. Conduit par Jean Ricou (notre photo en médaillon),le peloton revient.
- L’entrée de Périgueux est franchie et cinquante coureurs attaquent groupés la rude côte de la rue Jean Pagès et c’est par trois longueurs d’avance que Michel Gonzalès en atteint le faîte, où l’arrivée s’effectue devant un nombreux public.

bp

Classement : 1. Michel Gonzalès (Guidon Bayonnais) les 180 km en 4h33’, 2. Roger Gibanel (Pau), 3. François Siniscalchi (Marseille), 4. Miro (Marmande), 5. Maurice Bertrand (Bordeaux), 6. Bianco (Bordeaux), 7. Lacrouzade (Dax), 8. Vidal (Villeneuve), 9. Bégué (La Rochelle), 10. Jouglin (Stade Montois), 11. Bilbao (Bayonne), 12. Cousseau (Parentis), 13. Paré (Bordeaux), 14. Doré, 15. Gabin, 16. Mérillou (Périgueux), 17. Maroilleau, 18. Arnaud, 19. Coulon, etc...
- Revoir Bordeaux-Périgueux 1962.

VÉLO DORDOGNE - BORDEAUX-PÉRIGUEUX 1963 © BERNARD PECCABIN
La mémoire du cyclisme en Dordogne

15/07/1961 : PÉRIGUEUX VILLE DÉPART DU TOUR DE FRANCE

$
0
0

DÉPART D’UNE ÉTAPE MARATHON DE 310 KMS

Pgx 1961

Valentin Huot le régional de l'étape avant le départ bavarde avec ses amis

- La pluie s’était calmée et il fallait être bien matinal pour revoir les coureurs massés au cours Montaigne. Le contrôle des signatures était ouvert à 7h00 devant le palais de justice, pour un départ prévu à 8h06 ! C’était d’une précision particulière, mais c’était ainsi, car après tout les coureurs avaient 310 kmsà se farcir, la veille de l’arrivée au Parc des Princes. Rien de spécial à ajouter si ce n’est que Jean Gainche, le plus poli avec les Périgourdins, perdait son maillot vert après le succès de Darrigade à Tours.
- L’Itinéraire : Périgueux-Tours (309,5kms). Le départ a lieu face au palais de justice. Cours Montaigne, place Bugeaud, place Francheville, cours Fénelon, boulevard Georges Saumande. Les coureurs se dirigeant ensuite sur Sarliac, Coulaures, Lanouaille, quittent la Dordogne à Angoisse.

Pgx 1961

Les coureurs au départ d'une étape marathon à Périgueux

Deux objectifs majeurs lors de cette étape

61_tour[1]

- Un marathon de 309 km pour aboutir à un sprint massif sur la piste en cendrée du stade de Grammont à Tours. Logique puisque les équipes de France et d’Italie avaient un but en commun : faire gagner Darrigade de façon à ce qu’il récupère les 5 points de retard sur Jean Gainche (Ouest- Sud-Ouest) dans la course au maillot vert pour les uns. Faire entrer Carlesi dans les 2 premiers de l’étape de manière à ce qu’il empoche les 30" de bonifications et dépasse Gaulà la 2ème place du général pour les autres.
- Darrigade remplit le sien.
- Zamboniétire le peloton pour le compte de son leader Carlesi, bien accrochéà sa roue. Aux 300 mètres, Darrigade passe en tête malgré l’opposition de Van Aerde et de Gainche. A l’extérieur, dans le virage, un bolide rouge fait son apparition : Bernard Viot (Paris/Nord-Est). Ce dernier vient s’intercaler entre le dacquois qui remporte sa 4ème victoire sur ce Tour et récupère son maillot et Carlesi qui se fait ainsi souffler la 2ème place qu’il convoitait. Gainche ne se classe que 4ème, mauvaise opération pour lui.
NOTA : A noter que le lendemain Carlési roulera à fond jusqu’au Parc des Princes. Les temps étant pris à l’entrée du vélodrome, il détenait à ce moment làsix secondes d’avance sur Gaul. Comme il n’avait que quatre secondes de retard avec lui, c’est ainsi et par cette astuce qu’il a conquis sa deuxième place au général le jour de l’arrivée.

arrivée

Darrigade l'emporte à Tours devant Bernard Viot
A gauche Jean gainche 4° est battu, Carlési est caché par Viot

Classement : 1. André Darrigade (Fra) en 8h35’59", 2. Bernard Viot (Fra), 3. Guido Carlési (Ita), 4. Jean Gainche (Ouest/SO), 5. Guy Ignolin (Ouest/SO), 6. Michel Van Aerde (Bel), 7. Armando Pellegrini (Ita), 8. Vicente Iturat (Esp), 9. Frans Aerenhouts (Bel), 10. Piet Damen (Hol), tous m.tps, etc...
Classement général : 1. Jacques Anquetil (Fra 115h30’46", 2. Charly Gaul (Lux) à 10’02", 3. Guido Carlési (Ita) à 10’06", 4. Hans Junkermann (All) à 13’55", 4. Fernando Manzanèque (Esp) à 14’13", 6. Imério Massignan (Ita) à 15’29", 7. José Pérez-Francès (Esp) à 18’27", 8. Jean Dotto (Centre-Midi) à 19’30", 9. Jan Adrienssens (Bel) à 25’51", 10. Eddy Pauwels (Bel) à 26’27, etc...

 RÈTRO VÉLO DORDOGNE - PÉRIGUEUX VILLE DÉPART DU TOUR DE FRANCE
© BERNARD PECCABIN - La mémoire du cyclisme en Dordogne

1994 - PREMIER TOUR DU CANTON DE MAREUIL

$
0
0

- Après les Tours de Dordogne, les Jours Cyclistes en Dordogne et celui du Tour du Périgord, "Rétro Vélo Dordogne"évoque le Tour du Canton de Mareuil et de Verteillac avec un rappel de chacune des éditions courues depuis 1994.

GRÉGORY PÉREZ ROI DE MAREUIL

Mareuil

Départ des coureurs à La Rochebeaucourt

- 11 juin 1994 : Naissance du Tour du Canton de Mareuil, soit une nouvelle épreuve en ligne réservée aux juniors et aux espoirs. On avait déjà, mais sur un autre registre le Tour du canton d’Hautefort, puis de Champagnac de Bélair, voici donc celui de Mareuil ! Faut dire qu’il a fallu à l’époque un sacré coup d’audace pour lancer un tel défi. Car ce qui a constitué en son début un essai, voire une aventure, est devenu depuis une grande épreuve de niveau national. Mieux encore, une course qui constitue l’antichambre, le lieu de passage privilégié pour les jeunes qui aspirent rejoindre les rangs professionnels.
- En 1994, "Vélo Dordogne"
était témoin de ce Tour du Canton de Mareuil. Faut dire que Michel Dutertre, Président du Cyclo-Club Pédale de Nontron ne pensait sans doute pas à cette époque, voir son bébé de Tour devenir adulte, pour connaître son succès actuel.
- Michel Dutertre était un collaborateur hors pair. Ancien coureur cycliste, il connaissait tous les contours de la discipline. Mais pour lancer son défi, il fallait compter sur du soutien. En 1994, il faut ajouter que les collectivités ne donnaient pas pour le sport comme cela se fait aujourd’hui... Et comme on ne savait rien sur ce Tour, rien sur son audience, rien sur sa fréquentation, les premiers pas du Conseil Général ont sans doutéété discrets. Restait à se tourner chez les particuliers. Et dans ce domaine, Michel Dutertre avait tissé une sacré toile dans le canton. De par son travail à la DDE, de par son implication dans le milieu associatif, le président du Cyclo-Club Pédale de Nontron avait de nombreuses rentrées en termes de contacts pour concrétiser son projet, et des appuis du côté de sa famille, ceci en termes de coups de mains...
- "Vélo Dordogne" a beaucoup apprécié l’époque où il a collaboré avec le CCP Nontron. Très habile, influent, Michel Dutertre a eu le don de donner du plaisir à ceux qui travaillaient autour de lui. Il a étéà la fois la force et la sécurité pour ses licenciés comme pour sa clientèle, à l’instar des comités des fêtes. Son sens de l’initiative, son pouvoir de diriger, sa responsabilité sont autant d’atouts qui lui ont permis en toutes circonstances de rassembler.

MAREUIL 94

Protocole avec Cuménal, Jacouty, Sauzeau, Schrall, Grégory Pérez
le vainqueur, puis M. Thura maire de Mareuil.

- Issu d’une famille nombreuse, il a eu toujours une grande reconnaissance vis-à-vis de ses pairs et cela "Vélo Dordogne" ne l’oublie pas. D’ailleurs "Vélo Dordogne" consacrera dans le futur une publication sur "la Saga des frères Dutertre", dans le cadre d’un historique sur les courses de Nontron, de la Libération à nos jours...

MAREUIL 94

- Mais revenons à ce Tour du Canton de Mareuil pour dire que l’épreuve a douté dans ses débuts. Pensez en 1994, la catégorie Espoirs en était juste à ses balbutiements. On n’avait pas encore de clubs de Division Nationale et l’on vivait dans un cadre vieillot, si bien que viser la catégorie des moins de 21 ansà cette période, révélait d’un véritable défi, voire d’une utopie. Pourtant, ce 1° Tour a débuté avec cent coureurs, mais ceci parce qu’il y avait les juniors et certainement parce que c’était une épreuve en ligne, épreuve qui ne courait pas les rues à cette époque... Puis la réglementation fédérale et le jumelage avec le Tour duVerteillacois en 1996 ont précipité l’actualité de cette course pour viser de plus en plus haut. En faits, Michel Dutertre le précurseur, a su devancer une évolution, pour devenir une des pièces maîtresses sur le plan national pour ce genre d’épreuves.
- Michel Dutertre a cependant travaillé son premier essai. Un premier Tour qui partait de La Rochebeaucourt, pour se terminer à Mareuil sur Belle, après avoir traversétoutes lescommunes du canton. A cette époque, ce Tour constituait une renaissance pour le cyclisme, dans ce fief où les Marius Duteil (père et fils), Vivier, Brun, Montagut, Bordier et Chaminaud ont tant donné. Le Mareuil 1994 s’est donc couru en un seul jour, sur 125 kms, avec la victoire de Grégory Pérez du CC Marmande, devant Vincent Sauzeau (VC Chasseneuil) et Lozach (Ste Livrade). Il est vrai qu’au début, la course a été quelque peu débridée, notamment chez les espoirs où l’on rencontre des coureurs allant de la première à la quatrième catégorie, sans parler des juniors avec les deux niveaux d’âge. Sûr que les premières catégories espoirs ont eu dans ces débuts un net avantage, mais n’oublions pas que l’organisateur toujours respectueux vis-à-vis des coureurs, récompensait toutes les classes. Ce premier essai en conclusion pouvait laisser présager une confirmation pour la saison suivante...

Le classement : 1. Grégory Pérez (CC Marmande) notre photo, 2. Vincent Sauzeau (VC Chasseneuil), 3. Jérôme Lozach (Sainte-Livrade), 4. Julien Fiacre (ASPTT Périgueux), 5. Eric Ventre (CC Marmande), 6. Nicolas Dumont (CC Marmande), 7. David Périllaud (La Rochefoucauld), 8. David Schrall (VC Figeac), 9. Lionel Dagot (SC. Caudrot), 10. Sébastien Bordes (Cycle Poitevin).

  • Premier des 2° catégories : Vincent Sauzeau (VC Chasseneuil)
  • Premier des 3° catégories : David Périllaud (UA La Rochefoucauld)
  • Premier des 4° catégories : Nicolas Brachet (CCP Nontron)
  • Premier des juniors : David Schrall (VC. Figeac)

VÉLO DORDOGNE - LE TOUR DU CANTON DE MAREUIL (1994) © BERNARD PECCABIN
Prochaine publication : 1995 La deuxième édition sur deux jours
La mémoire du cyclisme en Dordogne

1970 - LE CYCLISME, SON ACTUALITE (47° SEMAINE DE LA SAISON)

$
0
0

IL Y A 50 ANS EN DORDOGNE ET EN AQUITAINE

16 au 22 novembre 1970

- Philippe Barreau (CRCL) en super forme enlève le cyclo-cross de Nontron après une longue bagarre entre Dutertre le local et Courtois de Poitiers. Peter (Saint-Junien) et Dubois (Capbreton) prennent la suite du classement.

nontron 70

A Nontron, Barreau récompensé par Mlle Alary

- A Labatut, Serge Dubois (VC Capbreton) s’impose sur ses terres devant son frère Daniel et Peter de Saint-Junien. Bernet champion de France termine 4° suivi par Lopez (Navarrenx).
- Il est annoncé que le 4° Tour international du Limousin se déroulera du 27 avril au 2 mai.
- MM. Morin et de Muer du Bic Guidon Bayonnais ont établi une liste de 22 professionnels pour la saison 1971. On y trouve côté français Campaner, Crepel, Ducreux, Genty, Grosskost, Labourdette, Leblanc, Letort, Novak, Santy et Vasseur. Côtéétrangers : Aranzabal, Doyen, Janssen, Mortensen, Ocana, Ronsman, Rosiers, Sohet et Wright. Liberté a été donnée à Bolley, Massey, Hamy et Davaine.

ÉCHOS DE DORDOGNE

Neuvic Gare G1 et C1 70

Les frères Darrin ont marqué de leur empreinte cette saison 70 comme ici à Neuvic

- Palmarès des coureurs du CC Périgourdin, ayant brillamment défendu nos couleurs : Darrin Christian huit victoires, sept places de 2 et deux places de 3. Darrin Gérard : quatre victoires, deux places de 2, trois places de 3. Mespoulède Jean-Claude : trois victoires, quatre places de 2 et huit places de 3, Calmette Jean-Serge : une victoire, huit place de 2 et six places de 3, Mazi Gérard : une victoire, deux places de 2 et une place de 3.
- Assemblée générale du Cyclo-Club Bergeracois où Henri Mortreuil prend la suite de M. Ségurel. Il sera secondé par M. Chimbaud au secrétariat et M. Rampoldi à la trésorerie. Un bureau bien fourni avec MM. Ségurel,  Nouaillant, Sanchez, Dory, Viremouneix, Lécuyer, Puissant.

RÉTRO VÉLO DORDOGNE - 1970/47° SEMAINE © BERNARD PECCABIN
La mémoire du cyclisme en Dordogne

1995 - LE CYCLISME, SON ACTUALITÉ (47° semaine de la saison)

$
0
0

Almansa Julien 1IL Y A 25 ANS EN DORDOGNE ET EN AQUITAINE

16 au 22 novembre 1995

- Le souvenir Santrot disputé au Palais sur Vienne permet àJulien Almansa (GSC Blagnac) de s’imposer devant Régis Duros (CSM Persan) pourtant performant et un Christophe Deluche (UV Limousine) qui a trouvé une sévère opposition lors de cette épreuve qui a vu à nouveau Mickaël Estève (Pédale Faidherbe) s’imposer en juniors et Maxime Méderel (UVL) en cadets.
- Le lendemain àAvailles-Limousine, Christophe Deluche retrouve le chemin du podium cette fois au détriment des coureurs du Poitou à l’image de Turpaud (Saint-Florent) deuxième et de Jean-Yves Potet (Civray) troisième.
- Le cyclo-cross open de l’armistice couru àChateaubernard confirme l’excellente forme de Julien Almansa (Blagnac) - notre photo ci-contre - qui devance un méritant Pascal Hervé (Festina) et Brulon (CG Orléans). Chez les jeunes la palme est revenue à Arnaud Labbe (SC Caudrot).

ÉCHOS DE DORDOGNE

estève B

Résultats  du challenge Dordogne de cyclo-cross : 1. Bernard Estève (Pédale Faidherbe) 76 pts - notre photo ci-contre -,  2. Jean-Paul Raymond (Pédale Faidherbe) 54 pts, 3. Eric Métreau (Pédale Faidherbe) 52 pts, 4. Jean-Claude Ulbert (CC Sarlat) 14 pts, 5. Alain Bournet (Pédale Faidherbe) 10 pts, 6. Eric Stoïkowitch (Pédale Faidherbe) 8 pts.

Cadets : 1. Mickaël Estève (Pédale Faidherbe) 81 pts, 2. Guillaume Carreau (Pédale Faidherbe) 74 pts.

RÉTRO VÉLO DORDOGNE - 1995/47° SEMAINE
© BERNARD PECCABIN
La mémoire du cyclisme en Dordogne

ÉLISABETH CHEVANNE BRUNEL - SA CARRIÈRE CYCLISTE de 1989 à 2006

$
0
0

TABLE DE MATIÈRES DES PUBLICATIONS
SUR LA CARRIÈRE DE ZABOU

2014 zabou 2014

- Vous trouverez sur cette publication, le récapitulatif, voire la table des matières de la carrière d’ElisabethChevanne-Brunel. Un moyen rapide pour accéder à cette page, consistera à cliquer sur la rubrique "MES DOSSIERS"(page d’accueil, colonne gauche).
NOTA : toutes les publications peuvent être lues les unes après les autres, en cliquant sur le lien en bas de chacune d’elles (certaines saisons comprennent plusieurs parties).

- Histoire d’une cycliste au Pays de l’Homme (avants propos) - 1° partie
- 1989, première année de compétition à la Pédale Faidherbe - 2° partie
- 1990, une progression fulgurante avec onze victoires - 3° partie
- 1991, première junior au niveau national - 4° partie
- 1992, vice-championne du monde à Athènes - 5° partie
- 1993 Championne du Monde à Perth (Australie) - 6° partie
- 1994, sixième au Tour de France Féminin et des podiums - 7° partie
- 1995 Magnifique podium au Championnat de France - 8° partie
- 1996, un podium Européen et un beau Giro - 9° partie
- 1997, Championne d’Europe espoirs et numéro un mondiale des jeunes - 10° partie
- 1998, Zabou refuse de se doper chez Fanini - 11° partie
- 1999, Australie, Nlle Zélande, USA... cette saison, plus de 100 jours de course - 12° partie
- 2000, Zabou super combative au Mondial - 13° partie
- 2001, une terrible chute dans la Grande Boucle - 14° partie
- 2002, près de 70 journées de compétition - 15° partie
- 2003, victoire au Tour de la Haute-Vienne - 16° partie
- 2004, Encore une saison grandiose jusqu’au Mondial de Vérone - 17° partie
- 2005, Au sein de la formation des pruneaux d’Agen - 18° partie
- 2006, la dernière saison d’une championne - 19° partie
- Epilogue d’une vie de Championne - 20° partie
- Zabou, vingt ans déjà !

2014 Zabou 2014

NOTA : Un grand merci àMichel Lerouge     pour les documents et les photos qui ont servi aux vingt-deux publications sur notre championne.

QUELQUES ÉQUIPIÈRES DU TEAM CYCLISTE FÉMININ 24 - SAISON 1996

tcf 1

TCF 2

RÉTRO VÉLO DORDOGNE - LA CARRIÈRE D’ÉLISABETH CHEVANNE BRUNEL
© BERNARD PECCABIN avec la collaboration de Michel Lerouge pour le palmarès,
certaines informations et photos de notre championne


5° PRIX DE MONBAZILLAC (édition 1963)

$
0
0

GONZALÈS SURGIT ET GAGNE

Monbazillac

- Le soleil invité du 5° Grand Prix n’a pas trahi la confiance des organisateurs et c’est grâce à lui que débuta le succès de ces fêtes et de la grande course qui en constitue la pièce maitresse.
- Ce succès s’affirma peu à peu au cours de ce bel après-midi. Ce fut d’abord lors de la présentation des concurrents faîtes par le speaker Michel Graveron, qui sut faire ressortir la dualité du lot qui, chose extraordinaire comprenait plus de 70 pièces parmi lesquelles on reconnaissait les meilleurs routiers du Sud-Ouest et d’excellents spécialistes de Marseille, Paris, Limoges, Royan, etc...
- Puis ce fut ensuite la course elle-même, qui tenant le public en haleine, laissa incertain le résultat au travers des péripéties que les primes du généreux speaker Bergeracois Michel Graveron avaient déclenché avant la mi-course.
- Ce fut enfin le brutal suspense qui présida les deux derniers tours lorsque le peloton eut réussi à rejoindre les échappées qui, pour beaucoup de spectateurs apparaissaient comme devant fournir le vainqueur.
- Celui-ci Michel Gonzalès après avoir fait étalage de sa pointe de vitesse en s’adjugeant au 20° tour la prime de 500 francs devant Bello, Siniscalchi et Archambaud, disparu dans le peloton qui se faisait surprendre par l’échappée au tour suivant de six hommes : Cousseau, Ramadour, Buatti, Bertrand, Jouglin, auxquels Ricou, André Dupré et Richardétaient venus rapidement se joindre. Pendant 50 km, ces neuf hommes qui perdirent Buatti au 32° tour, donnèrent l’impression que leur union allait les porter à la victoire.

ppp

Quelques acteurs de la journée avec en haut de gauche à droite Cousseau, Ramadou,
Archambaud, Ricou, Dipré, Bianco, Sabbadini et Siniscalchi

- Derrière on tentait bien sa chance par moment, soit par Barrière, soit par Bianco, soit par Sabbadini, mais rien ne se révélait concluant, si ce n’est que ce peloton s’amenuisait au fil des tours. C’est alors que Mondeix, puis Bello relancèrent le rythme. L’écart qui fut un moment de 45 secondes diminua pour n’être que de 17 secondes au 33 tour.
- Un nouveau coup de reins à l’annonce de la quatrième prime de 500 francs et la jonction était faite au moment où elle se disputait, Bello venant arracher la 4° place de ce sprint.
- Plus que deux tours, quels étaient les sprinters alors en présence ? Cousseau,, Bello, Dupré, Jouglin, Ricou, Deloche, mais aussi Gonzalès qui avait paru économiser ses forces au cours des bagarres du peloton, mais qui était toujours restéà l’affut recueillant la faveur des pronostics.
- Les commissaires de leur côté craignaient le sprint massif. Ce ne fut pas le cas pour les trois premières places, Gonzalès s’affirmant irrésistible devant Deloche et Bello. Derrière la lutte fut sévère entre finisseurs réputés.
- Félicitations à M. Graveron avec son recors de primes battu avec 2420 francs contre 2050 l’ancien record.

1963 Monbazillac

Michel Gonzalès, la rosière et Michel Graveron speaker à Monbazillac

Le classement : 1. Michel Gonzalès (Guidon Bayonnais) les 114 km en 3h10 sur cycle Flandria, 2. Deloche (Bordeaux), 3. Bello (Hendaye), 4. Bianco (Bordeaux), 5. Ricou (Royan), 6. André Dupré (Bordeaux), 7. Gabin (Bordeaux), 8. Jouglin (Mont de Marsan), 9. Barrère (Dax), 10. Archambaud (Limoges). (Organisation technique du CC Lindois).

LIENS SUR MONBAZILLAC
- Photo de la victoire de Gonzalès en 1965 à Monbazillac.
- Photo de la victoire d'Archambaud en 1966 à Monbazillac.
- Photo de la victoire de Régis Royère en 1968 à Monbazillac.
- Photo de Valentin Huot en 1952 à Monbazillac.
- Palmarès des épreuves couruesà Monbazillac.

LE SAVIEZ-VOUS ?
- Sur certaines photos de Michel Gonzalès on aperçoit son bras droit légèrement atrophié. En effet, à l'âge de 11 ans, il est tombé d'un wagon à Bordeaux et s'est fait sectionner le bras par la roue d’un wagon. A  l'hôpital de Bordeaux, tous les chirurgiens en place ne voyaient aucune solution si ce n’est que de l’amputer. Heureusement un jeune chirurgien qui venait d'arriver dans cet hôpital a voulu tenter de greffer son avant bras. L’intervention longue de 11 heuresétait à cette époque une grande première d’autant plus qu’elle a réussi. On remarque néanmoins son avant bras qui est non seulement atrophié, mais également handicapé car ses doigts sont restés à demi fermés sur sa main droite, les nerfs étant recousus et raccourcis avec les moyens d’antan... Cet accident l’a desservi car il avait très peu de force avec ce bras pour serrer le guidon. Handicapé dans les sprints et ne pouvant tirer fermement celui-ci, il aurait pu faire beaucoup mieux sans cela. On imagine alors ce qu’aurait été un Gonzalès à100% de ses moyens.

VÉLO DORDOGNE - GP DE MONBAZILLAC 1963 © BERNARD PECCABIN
La mémoire du cyclisme en Dordogne

BERGERAC (Courses cyclistes)

$
0
0

PORTAIL DES COURSES COURUES A BERGERAC

 ET DANS SES DEUX CANTONS

Bergerac

- Vous trouverez ici le répertoire des courses courues dans Bergerac et ses deux cantons. Pour atteindre la première publication, cliquez sur ce lien. A chaque fin de publication, au nombre de onze, vous trouverez le lien pour aller sur la suivante... Cette page d’accès avec son sommaire se trouvera désormais dans la catégorie "MES DOSSIERS" colonne de gauche de la page d’accueil.

- Bergerac 1883-1947.
- Bergerac (palmarès de 1948 à 1952)
- 
Bergerac(palmarès de 1952 à 1955)
-
Bergerac(palmarès de 1956 à 1961)
-
Bergerac (palmarès de 1962 à 1967)
-  
Bergerac(palmarès de 1968 à 1976).
- Bergerac (palmarès de 1977 à 1985)
-
Bergerac(palmarès de 1986 à 1993)
-
Bergerac(palmarès de 1994 à 1999)
-
Bergerac (palmarès de 2000 à 2005)
-
Bergerac(palmarès de 2006 à 2020)

Reines du vélo en 36

Le vélo a pignon sur rue depuis fort longtemps à Bergerac
comme en témoigne ces reines du vélo élues en 1936

- Communes des cantons de Bergerac (courses disparues)

- Saint-Laurent des Vignes.
- Saint-Nexans.
- Cours de Pile.
- Saint-Germain et Mons.
- Mouleydier.
- Saint-Sauveur de Bergerac.
- Creysse.
- Lembras.
- Queyssac.
- Lamonzie-Montastruc.

RÉTRO VÉLO DORDOGNE - COURSES IN BERGERAC ET SES 2 CANTONS
© BERNARD PECCABIN – La mémoire du cyclisme en Dordogne

2012 : 25 ème TOUR DE LA DORDOGNE

$
0
0

THOMAS ROSTOLLAN PETIT-FILS DE LOUIS VAINQUEUR

870x489_tour-cycliste-dordogne[1]

Le podium final avec Jérôme Mainard (CR4C Roanne) deuxième, Thomas Rostollan (AVC Aix)
lauréat 2012 et Guillermo Lana (GSC Blagnac) troisième.

- Revoir le Tour Dordogne 2011.

Les étapes du Tour

- Nontron- Mensignac le 5 Juillet : Nontron, La Maladrerie (départ réel),Puybégout, Augignac, Saint-Estèphe, Bussière-Badil, Busserolles, Nanteuil, Lacaujammet, Piègut, Abjat sur Bandiat, Nontron, Bord, Saint-Pardoux la Rivière, Quinsac, Blanchardière, Villars, Champagnac de Bélair, Brantôme, Valeuil, Bourdeilles, Lisle, Planège, Montagrier, Tocane, Fayolle, Mensignac Chantepoule, Mensignac (trois passages) soit 158 kms.
- Saint-Médard de Mussidan-Montpon le 6 Juillet : Saint-Médard de Mussidan, Mussidan (départ réel), Bourgnac, Issac, Villamblard, Monfaucon, Douville, Pont Saint-Mamet, Béleymas, Branlebrune, Ginestet, La Force, Bourg d’Abren, Saint-Pierre d’Eyraud, Le Fleix, Le petit Tourmalet, Saint-Méard de Gurçon, Montazeau, Velines, Bonnevile, Villefranche de Lonchat, Carsac de Gurçon, Saint-Martin de Gurçon, Montpon (circuit cinq passages) soit 153 kms.
- Bergerac-Bergerac contre la montre le 7 Juillet : Bergerac, La Catte, Terme de Rooy, Sainte-Foy des Vignes, Le Brandal, Jaure, Le Servinier, prèsPombonne, La Brunetière, Les Vergnes, Bergerac soit 10,6 kms
- Saint-Martial d’Albarède-Périgueux le 8 Juillet :Saint-Martial d’Albarède, Tourtoirac, Saint-Agnan, Hautefort, Boisseuil, Génis, Las Pécharias, Saint-Mesmin, Charoncle, Le Pervendoux, Génis, Le Moulin du Pont, Saint-Médard d’Excideuil, Excideuil, Saint-Germain des Près, Les Maisons, Le Maine, Vaunac, Saint-Pierre de Côle, Saint-Front d’Alemps, Agonac, Les Pourrades, Les Piles, Les Tavernes, Cornille, Périgueux (arrivée rue Wilson) (cinq passages par le Puy-Bernard) soit 160,8 kms.

_MG_1184a[1]

Le Tour de Dordogne fête son quart de siècle © Sha

- Que dire de ce Tour ? Tout simplement qu’il a été très indécis et très disputé. Une belle ouverture avec la victoire du Périgourdin Yohan Soubesà Mensignac, ville étape doyenne de ce Tour. Le lendemain Benoit Sinner gagne et prend la tunique jaune. Puis lors du contre la montre, le suspense continue avec Guillermon Lana, l’espagnol de Blagnac en jaune, mais aussi une poignée de coureurs à quelques secondes du leader donc capables de remporter le Tour, lors de l’ultime étape. Et dans ce lot, il y a bien sur Stéphane Reimherr, qui lâchera prise uniquement lors des petits tours de ville à Périgueux. Le citoyen de Vergt à 38 ans réalise un sacré coup, en restant jusqu’à moins de vingt kilomètres de la banderole, leader de ce Tour. Mais le final donnera raison àThomas Rostollan, petit fils du grand Louis qui jadis roulait pour Maître Jacques. Un beau Tour, une belle édition, qui a fêté dignement son quart de siècle.

le-jeune-yohan-soubes[1]

Yohan Soubes (CC Périgueux) vainqueur de la première étape

Classement : 1. Thomas Rostollan (AVC Aix en Provence) en 11h21’07s, 2. Jérôme Mainard (CR4C Roanne) à 5s, 3. Guillermo Lana (GSC Blagnac) à 41s, 4. Stéphane Reimherr (ES Gascogne) à 49s, 5. Nicolas Morel (US Montauban) à 50s, 6. Romain Guillemois (Vendée U), 7. Benoit Sinner (EC Armée de Terre), 8. Christophe Goutille (US Montauban) à 1’09s, 9. Alliaume Leblond (CM Aubervilliers) à 1’20s, 10. Camille Thominet (CC Villeneuve Soissons) à 1’24s.

Meilleur Sprinter : Nicolas Morel (US Montauban)
Meilleur Grimpeur : Méven Lebreton (CC Villeneuve Soissons Aisne)
Meilleur jeune : Romain Guillemois (Vendée U Pays de Loire)
Plus combatif : Stéphane Reimherr (Entente Sud Gascogne VC Tarnos)
Nontron-Mensignac : Yohan Soubes (CC Périgueux-Dordogne)
Saint-Médard de Mussidan- Montpon : Benoit Sinner (EC Armée de Terre)
Bergerac (clm) : Shane Archbold (Nouvelle Zélande)
Saint-Martial d’Albarède-Périgueux : Romain Guillemois (Vendée U Pays de Loire)
Général : Thomas Rostollan (AVC Aix en Provence).

CLM

Le Néo-Zélandais Archbold vainqueur du chrono © sha

RÉTRO VÉLO DORDOGNE – 2012 avec le 25° TOUR DORDOGNE
© BERNARD PECCABIN
Réédition d’articles parus sur le blog la Dordogne Cycliste

LE FLAMBOYANT EXLOIT DE KOBLET (Brive-Agen 15.07.1951)

$
0
0

135 KMS SEUL SANS FAIBLIR A STUPÉFIÉ BOBET ET COPPI

koblet

Hugo Koblet roule vers Agen seul

- C’est une grande date dans l’histoire du Tour de France. Hugo Koblet a réussi en effet sur le plat entre Brive et Agen ce que de grands favoris avaient coutume de réaliser en montagne. Derrière, Bobet, retardé par une crevaison, Coppi et Bartali, freinés par une chute, ont dû abdiquer.
- Cette année là, l’étape passait à
trois kilomètres de notre Dordogne (commune de Florimont-Gaumiers), mais en territoire Lotois puisque Salviac et Cazals étaient traversées. Le Tour de France honorera néanmoins notre département en 1952, lors de l’étape Bordeaux-Limoges, gagnée par notre Jacques Vivier.
 En 1951 j’avais trois ans, j’entendais le gros poste Océanic qui trônait sur l’étagère de la cuisine avec son antenne ressort qui traversait tout le plafond. La belle époque... Mais je n’écoutais pas encore le Tour de France. Je me suis intéressé au vélo plus tard et les noms de Kubler, Koblet et autres ont raisonné souvent dans mes oreilles.

 REPORTAGE DE L’ÉTAPEAu 35ème km, Robert Castelin(Est - Sud-Est) et Louis Déprez(Île de France - Nord-Est) déclenchent une offensive. Castelin est lâché dans une côte. C’est alors que Déprez se retourne et constate qu’un coureur revient sur lui "comme un boulet de canon". Il s’agit tout simplement d’Hugo Koblet. Les deux hommes font quelques kilomètres ensemble mais le Lillèrois, impuissant, laisse filer le Suisse avant Gourdon (km 64). Derrière, on met en route doucement : l’arrivée est encore bien loin ! 1’15’’ d’avance, ce n’est pas beaucoup. Mais Bobet crève. L’équipe de France l’attend. Bientôt, Koblet possède quatre minutes d’avance. Il est alors temps de se mettre sérieusement à l’ouvrage. Les Coppi, Bartali, Magni, Bobet, Géminiani, Ockers et consorts se relayent comme des "possédés"(L. Lazaridès) pendant 70 km. A l’arrivée, Koblet conserve 2’35’’ sur ses adversaires. Il a parcouru 135 km en solitaire, réalisant une moyenne de 38,946 km/h. Le voici désormais 3ème du général à 3’27’’ de Roger Lévêque(Ouest - Sud-Ouest).
- Ses adversaires sont écœurés : "Ce n’est pas possible, un coureur pareil, s’il existait deux Koblet, je changerai de métier immédiatement" (Géminiani). Le Zurichois en rajoute : "Jusqu’à la mi-course, j’ai pédalé très en dessous de mon meilleur régime. Sur la fin seulement, j’ai mis les gaz".

Koblet 3

Sur les routes du Lot et du Lot et Garonne, le peloton roule tranquillement

LE PÉDALEUR DE CHARME EST NÉ
- Le lendemain, les journaux sont béats d’admiration. Le chansonnier Jacques Grello dans "Le Parisien Libéré" a trouvé l’expression qui convient le mieux au personnage : "Le pédaleur de charme". : 26 ans, 1,82 m, 76 kg. Koblet invente un look nouveau : gants, chronomètre au poignet, lunettes de skieur à l’avant-bras.
- A l’arrivée, petite éponge en caoutchouc pour se refaire une beauté, coup de peigne obligatoire. La classe...
- Hugo a-t-il eu tort ou raison en fonction du proche avenir ? Quand on possède sa classe et ses facultés de récupération, quand on est débutant du Tour, on a tout à gagner à essayer de rompre avec la tradition plutôt qu’à se cantonner dans le conformisme cher aux vedettes, chez lesquelles l’expérience finit par ne pas être toujours bonne conseillère.
- Certes, l’homme risque de payer cher son audace. Il a excité ses adversaires : il les a blessés dans leur amour propre. Il n’a pas réalisé un gain de temps faramineux. Il a affaibli son équipe en provoquant l’élimination de deux de ses auxiliaires. Mais il a fait ce que l’on avait rarement ou jamais vu : il n’a pas voulu attendre la grande montagne et il a, lui, un as, tenté l’échappée que seuls peuvent oser les coureurs attardés au classement général et susceptibles de bénéficier, en conséquence, de l’indulgence quasi-unanime. Coppi avait avant lui réussi de tels exploits, dans le Tour ou le Giro, mais en montagne, là où la poursuite est forcément individuelle et où les rivaux ne sont pas en mesure de conjuguer leurs efforts. La différence est énorme.
- Il n’est pas excessif de dire que le champion suisse a ouvert un nouveau chapitre de l’histoire du Tour de France et que, s’il devait faire école, nous nous trouverions rapidement en présence d’une véritable révolution dans l’art de bien courir la grande épreuve. En attendant, il est parfaitement placer pour aborder cette montagne sur les pentes de laquelle, comme chacun sait, il est fort capable de se débrouiller on ne peut plus correctement.
- Koblet fut un régal. Il allait, harmonieux, souple, coudes légèrement écartés, bras absorbant ainsi les chocs de la route. On eût cru assister à une course contre la montre, à un Grand Prix des nations. La route était à lui, les côtes n’existaient pas, les descentes lui permettaient de repartir de plus belle. Pas un instant de repos : tout près de 39 km/h de moyenne à l’arrivée.
- A noter qu’à cette époque les coureurs Suisses paraissaient fringants. Quatre coureurs dans les dix premiers de l’étape, mais depuis cette époque, aucun Suisse n’est parvenu à remporter la grande boucle soit depuis 70 ans déjà...

koblet 1

La chasse s'organise, Bobet, Géminiani et Coppi se relaient, en vain...

Classement : 1. Hugo Koblet (Suisse) les 177 km en 4h32’41s, 2. Marcel Michel (Paris) à 3’35s, 3. Gerrit Peters (Kollande), 4. Germain Derycke (Belgique), 5. Jean Robic (Paris), 6. Louis Caput (Paris), 7. Hans Sommer (Suisse), 8. Dominique Forlini (Paris), 9. Leo Weilenmann (Suisse), 10 Marcel Huber (Suisse) tous m.tps.
Classement Général : 1. Roger Lévêque (Ouest/sud-ouest) en 63h16’13s, 2. Gilbert Bauvin (Est Sud-Est) à 36", 3. Hugo Koblet (Suisse) à 3’27s, 4. Bernardo Ruiz (Espagne) à 6’14s, 5. Raphaël Géminiani (France) à 6’44s, 6. Jean Diederich (Luxembourg) à 16’45s, 7. Lucien Lazaridès (France) à 7’04s, 8. Serafino Biagioni (Italie) m.tps, 9. Louis Bobet (France) à 8’31s, 10. Fausto Coppi (Italie) à 9’06s.

Koblet 5

Pour cet homme, l'apparence physique n'était jamais négligée
que ce soit en course ou en dehors de course

RÉTRO VÉLO DORDOGNE -LE TOUR 1951
© BERNARD PECCABINLa mémoire du cyclisme en Dordogne

1995 - DEUXIÈME TOUR DU CANTON DE MAREUIL

$
0
0

- Cette édition du Tour du Canton de Mareuil a subi un véritable remaniement en cette saison 1995. Nous n’en sommes qu’à la deuxième et déjà Michel Dutertre, président du CCP Nontron a travaillé dans les coulisses durant l’hiver pour présenter cette fois une épreuve sur deux journées et en trois étapes.
- Relire l’édition précédente.

UN BÉARNAIS AU TOUR DU CANTON DE MAREUIL

126735457[1]

27 mai 1995 avec les coureurs au départ des Boucles du Bandiat (1°étape du Mareuil)
à Nontron, face au Café des Sports, tenu par Daniel Dutertre

- Samedi 27 mai, les coureurs juniors et espoirs se retrouvent àNontron pour un périple de 115 kms. Le but de cette étape, appelée les Boucles du Bandiat, consiste à rallier Abjat sur Bandiat par les routes sinueuses qui surplombent ou longent ce ruisseau du Haut-Périgord.
- Le dimanche 28 mai, un contre la montre par équipes de 21 kms est au programme. Il partait de Puyrenier pour rejoindre je pense, la commune de Beaussac.
- L’après-midi enfin, place à la course avec ce Tour du Canton de Mareuil entre La Rochebeaucourt et Mareuil sur Belle. La course accueille des équipes de club, des interclubs (à condition de rouler sous les mêmes couleurs), mais aussi des sélections départementales et régionales.
- Déjà ce Tour semble être dans ses clous avec deux parcours difficiles, un chrono par équipes et un classement général individuel. Voici d’ailleurs les résultats de cette épreuve, qui sera remportée par le Nayais Fabien Pouey-Dicard de la sélection des Pyrénées-Atlantiques, dirigée je pense par Monsieur Chaumontet.

126735484[1]

Arrivée à Abjat des Boucles du Bandiat terme de la 1°étape avec Bernard Roy le chronométreur,
Fabien Pouey-Dicard leader, puis plus loin Alacacèbe (sélection 64) et Texier (Vendée U)

- Une deuxième édition concluante en définitive, avec un beau plateau, des suiveurs enthousiastes, un accueil remarquable et des signaux qui laissent présager aux coureurs espoirs, des meilleurs lendemains en termes de manifestations de ce genre... et de cette dimension... Ajoutons aussi la première victoire d’étape d’un Périgourdin : Stéphane Lavignac.
Nontron-Abjat (les Boucles du Bandiat) : 1. Fabien Pouey-Dicard (Sélection Pyrénées-Atl), 2. David Périllaud (Sélection Charente), 3. Texier (La Roche Vendée), 4. Julien Fiacre (ASPTT Périgueux), 5. Daudigeos S. (Sélection Landes), 6. Tim Jones (CRC Limoges), 7. David (La Roche Vendée), 8. Alcacèbe (Sélection Pyrénées-Atl.), 9. Thibault JL. (Cam Bordeaux), 10. Stéphane Lavignac (ASPTT Périgueux).

126735734[1]

Somptueux podium à Abjat sur Bandiat

126735523[1]

Départ à Puyrénier du contre la montre avec l’équipe interclubs CCP Nontron/JS Astérienne
où l’on retrouve de gauche à droite Caravaca, Christophe Granger,
Sébastien Chabreyrou et Nicolas Brachet

CLM par équipes : (résultats non trouvés)
Tour du Canton de Mareuil : 1. Stéphane Lavignac (ASPTT Périgueux), 2. Sébastien Augé (Sélection Pyrénées Atlantiques), 3. Texier (La Roche Vendée), 4. Tim Jones (CRC Limoges), 5. David S. (La Roche Vendée), 6. Haberland P. (CAM Bordeaux), 7. Daudigeos (Sélection Landes), 8. Thibault JL (CAM Bordeaux), 9. Julien Fiacre (ASPTT Périgueux), 10. JL. Bésarion (US Bouscat)
Classement Général : 1. Fabien Pouey-Dicard (Sélect. Pyr. Atlantiques), 2. Texier (La Roche Vendée), 3. Tim Jones (CRC. Limoges), 4. Daudigeos (Landes), 5. David (La Roche Vendée), 6. Julien Fiacre (ASPTT Périgueux), 7. Stéphane Lavignac (ASPTT Périgueux), 8. Thibault (Cam Bordeaux), 9. Haberland (Cam Bordeaux), 10. Sébastien Augé (Pyr. Atlantiques).

126735554[1]

Départ de la 3°étape de La Rochebeaucourt, en médaillon Stéphane Lavignac
vainqueur de cette ultime étape.

RÉTRO VÉLO DORDOGNE - LE TOUR DU CANTON DE MAREUIL (1995) © BERNARD PECCABIN
Prochaine parution : 1996 Victoire de Samuel Plouhinec
La mémoire du cyclisme en Dordogne

A CAUSE DU COVID 19

$
0
0

 RVD

- Je me dois de vous annoncer qu’à compter du 1° janvier 2021, la rubrique "il y a 50 ans" aura vécu. En effet depuis le mois de février, il ne m’est plus possible d’accéder aux archives départementales. De ce fait, je mets un terme à cette rubrique, ce qui n’empêchera pas mon blog de poursuivre ses activités.
- Depuis le 9 février 2010, j’entretiens le patrimoine du cyclisme Périgourdin. J’ai été très déçu d’avoir perdu en 2015 mon premier hébergeur qui veillait sur "la Dordogne Cycliste". Celle-ci a donc vécu, mais en laissant un champ de documentation en ruine. Même actuellement, je n’arrive plus à faire surface, avec la masse de liens invalides qui ressortent sur face book et qui à ma grande déception, ne peuvent se restaurer que petit à petit.
- Je mène un travail fastidieux qui exige de nombreuses heures de clavier. Parfois je vous avoue que l’envie de tout balancer me prend. De plus, les frais sont de plus en plus importants en termes de matériel et autres… Mis à part un lecteur, personne d’autre ne pense à aider financièrement ce blog qui essaye de retracer pourtant vos souvenirs cyclistes.
- Si vous voulez être au courant des nouvelles parutions, vous pouvez me demander comme ami sur face book ou vous inscrire sur la newsletter qui se trouve sur la colonne de gauche en page d’accueil de mon blog. De même, si vous avez photos, reportages ou souvenirs de courses en Dordogne àévoquer je reste preneur (à adresser par mail, format JPEG pour photos, préciser lieux et dates). Je ne terminerais pas sans dire que la meilleure lecture de mes publications se fait sur un ordinateur et non sur un portable comme une majorité d’entre vous le font !
- Bien que la situation reste des plus moroses, je vous souhaite de bonnes fêtes de fin d’année et tous mes vœux pour 2021. Merci enfin de votre fidélité !

VÉLO DORDOGNE - A CAUSE DU COVID © BERNARD PECCABIN
La mémoire du cyclisme en Dordogne

11 Juillet 1964 - PORT DE COUZE : LA TRAGÉDIE DU TOUR DE FRANCE

$
0
0

Extraits de la presse locale du 13 juillet 1964

tdf 64

1964, Bergerac attend le passage du Tour de France alors
qu'un drame se déroule à Port de Couze 15 kms plus loin

- Port de Couze, lieu-dit à l’entrée Ouest de Lalinde a vécu une tragédie sur les bords de la route du Tour de France. Aujourd’hui, ce sera le cinquantenaire de ce drame et c’est pour cette raison que "Dordogne Cycliste" vous fait revivre ces terribles heures vécues par des gens qui étaient venus voir simplement les coureurs de la grande boucle.
- Le Tour est repassé sur ces lieux en 1973, en 1976, en 1987 et en 1994. Un dépôt de gerbe a été fait en 1994 pour le trentenaire lors du passage du Tour en Périgord durant trois jours. En 2004, lors des 40 ans de ce drame, d’autres personnes sont venues se recueillir ici (voir photos). Alors que le Tour fera escale à Bergerac d’ici quelques jours, il n’est pas interdit de penser qu’une cérémonie se déroule sur ces lieux.

″J’ai voulu retirer une fillette. J’ai pris son bras qui m’est resté dans la main. Il était sectionnéraconte un témoin de la tragédie de Port de Couze

- Neuf morts dont trois enfants et treize blessés, tel est le bilan du terrible accident qui s’est produit samedi 12 juillet à Port de Couze (Dordogne) au 106° kilomètre de la 19°étape du Tour de France, Bordeaux-Brive. Un camion de ravitaillement de la gendarmerie après avoir manqué un virage, est entré dans la foule massée sur un pont enjambant le canal latéral de la Dordogne et a entraîné avec lui dans les eaux plusieurs dizaines de spectateurs.

1964 BERGERAC tdf 2

Les coureurs à Bergerac vont découvrir l'horreur du drame

- Rien ne permettait de prime abord de déceler la traitrise du tournant, juste avant le pont marquant l’entrée du village. Vers la fin de la matinée, une voiture de la caravane publicitaire avait déjà dérapé dans ce difficile virage en épingle à cheveu. Le service d’ordre avait fait évacuer tout un côté du pont, mais il n’était pas apparu de prendre une mesure identique en ce qui concerne le côté opposé, où les curieux s’étaient massés, les uns assis, les autres debout.

tdf Port de Couze

Les coureurs à l'arrêt observent du haut du pont le drame qui vient de se dérouler

- A 13h10 c’était le drame. Ce camion va trop vite, il va rater son virage, s’écria un témoin horrifié de la scène.

1964 Bergerac TDF 3

Notre photo : le camion citerne dans les eaux du canal (sud-ouest archive).

- Un camion de gendarmerie qui transportait du kérosène destinéà l’hélicoptère qui surveille la circulation tout au long du Tour de France, dévalait la route à toute allure… Quand le chauffeur commença à freiner il était déjà trop tard. Le lourd véhicule fit une embardée et fonça vers le parapet où s’étaient massés les curieux venus des villages voisins. Ceux qui se trouvaient au point d’impact furent littéralement broyés avant d’être précipités avec des dizaines d’autres dans le canal, où le camion termina sa trajectoire.
Des hurlements déchirants.
- Au premier rang des spectateurs se trouvait un mutilé, Monsieur Munoz, amputé des deux jambes qui fut tué net sans pouvoir faire un mouvement.
- Après le court moment de stupeur qui succéda à l’accident brutal, dont le déroulement ne demanda pas plus de quelques secondes, les hurlements déchirants des femmes et des enfants s’élevèrent de toutes parts. Dans le même temps, on assista au bouleversant spectacle d’une solidarité spontanée qui fit se précipiter tout habillés, dans l’eau du canal, des dizaines de spectateurs afin de porter secours aux victimes. L’un d’entre eux, Monsieur Rouchon venu tout exprès de Port de Couze depuis son domicile de Saint-Aigulin en Charente-Maritime, afin d’encourager Epaud, un coureur charentais raconte : J’ai plongé aussitôt. J’ai eu la chance de retirer le chauffeur du camion avant qu’il ne périsse noyé. Le malheureux, complètement hébété, ne cessait de répéter : ″ce n’est pas possible, ce n’est pas possible″.
- Simultanément, des scènes atroces se déroulaient près de la rive du canal sur lequel on pouvait voir flotter des lambeaux de vêtements arrachés et de chair.

Port de Couze hier et aujourd'hui

Port de Couze en 1964 - Port de Couze en 2004 lors du passage du Tour

Un petit corps décapité.
- La courageuse action des sauveteurs bénévoles fut déterminante. C’est ainsi que Monsieur Henri Péan,âgé de 52 ans, maçon-cimentier, ancien maître nageur parvint à ramener sur la berge deux corps sans vie avant de replonger une troisième fois pour repêcher une personne qui a pu être ramenée grâce à la respiration artificielle. Mais les secours s’organisèrent ensuite rapidement. Ce furent d’abord les pompiers de Lalinde qui arrivèrent sur les lieux, bientôt suivis par ceux de Bergerac et de Périgueux. Les hommes grenouilles prirent le relais des premiers sauveteurs pour fouiller les eaux du canal et en retirer les autres victimes.
- Sur un petit chemin longeant le canal en contrebas de la route nationale, un sauveteur retrouva la tête d’un enfant dont le petit corps décapité devait peu après être retiré de l’eau.

Où est ma maman.
- Parmi les scènes les plus atroces qui ont marqué cet accident, la plus émouvante est sans doute le désespoir d’une jeune fille de 18 ans. Mlle Claude Boisserie criant d’une voix entrecoupée de sanglots pour réclamer à tous les échos : Où est ma maman… où est ma maman… Elle était venue avec elle et avec son père, depuis Beaumont en Périgord où ils sont domiciliés. Mais Mme Léa Boisserie est morte. Son cadavre a été retiré du canal, de ce canal où la jeune Claude avait été aussi précipitée en même temps que sa mère, mais d’où un sauveteur avait pu la ramener indemne. Quant à M. Boisserie qui se trouvait un peu plus loin avec des amis, il a dû se borner à assister impuissant à ce drame.
- Monsieur Etienne demeurant à Périgueux a fait de l’accident le récit suivant : J’ai vu surgir le camion du tournant. Il roulait à très vive allure. Quand le chauffeur a commencéà freiner, il était déjà trop tard. Assis près de moi sur le parapet se trouvait un monsieur que je ne connaissais pas mais avec qui je parlais de la course. Dans une fraction de seconde il a disparu, projeté dans le canal par le camion fou qui m’a miraculeusement épargné. Sa dernière phrase a été : Vont-ils bientôt passer ? Puis ce fut le vide. M. Etienne est indemne.

1964 Bergerac TDF 4

Notre photo : les secours sur les bords du drame (sud-ouest archive).

Un bras sectionné.
- J’étais assis sur cette petite borne, entre M. Loiseau qui a été blessé et M. Munoz qui a été tué, raconte un autre témoin, M. Ernest Pralong. J’ai vu le camion foncer sur nous. J’ai repoussé une fillette au loin. Je me suis ensuite jetéà terre sur le côté dans un mouvement instinctif. J’ai voulu retirer une fillette, j’ai pris son bras, ce bras m’est resté dans les mains. Il était sectionné. Alors j’ai eu une défaillance. Le pont était dégagé, le service d’ordre avait fait évacuer toutes les personnes qui s’y trouvaient pour ne pas créer un étranglement. Les curieux s’étaient alors massés aux deux extrémités dans les tournants et c’est justement à une de ces extrémités que le camion a fauché les spectateurs.
- Tous les témoins du drame soulignent le courage de ceux qui du haut du pont plongèrent pour retirer du canal les personnes qui y étaient tombées. On cite le plus souvent le nom de M. Pierre Vergne, qui en retira plusieurs et retira la petite voiture d’infirme de M. Munoz.

carrefour aménagé de Port de Couze

Passage du Tour de France 30 ans après sur le carrefour aménagé

Que suis-je venu faire ici.
- Une dizaine de minutes après l’accident, le peloton des coureurs arrivait sur le pont. Devant le spectacle et sans qu’aucun mot d’ordre n’ait été donné, ils s’arrêtaient, descendaient de bicyclettes et pendant une minute ils restaient immobiles et silencieux. Mais la course continuait et ils repartirent vers le but de l’étape : Brive.
- A 17h00, tandis que le service d’ordre faisait reculer assez loin des lieux de l’accident la foule des curieux, les sauveteurs s’employaient à pomper l’essence transportée par le camion dont le châssis était immergé mais dont la citerne était dégagée au-dessus l’eau. Dans la salle d’un restaurant voisin du pont et transformée en chapelle ardente, quatre cadavres se trouvaient alors réunis. Il y avait celui de Mme Léa Boisserie, celui de M. Angel Munoz, âgé de 57 ans, le mutilé tué sur le coup, celui de Mme Claudine Rey âgée de 21 ans et celui de sa petite nièce, Michèle Cavailles, âgée de trois ans, dont les parents sont domiciliés à Bordeaux et qui passait les vacances chez sa grand-mère.
- M. Etienne Rey qui s’était marié récemment, grièvement blesséétait évacué sur Bergerac par un hélicoptère. C’est un de ses compagnons de travail, M. Fernandez, conseiller municipal de Couze, qui l’avait retiré du canal. En reconnaissant son ami, M. Fernandez lui dit : Ah ! c’est toi ? Et M. Etienne Rey eut encore la force de lui répondre : Que suis-je venu faire ici

DSCN9600#001

Commémoration du drame par les autorités en 2004 (Photo Anne-Marie Sopkowitz)

Trop tard.
- Dès l’annonce de la tragédie tout le personnel de l’hôpital de Bergerac avait été mobilisé. Lorsque les premières victimes y arrivèrent, deux blocs opératoires étaient en place, tandis que plus de 150 personnes se présentaient au centre de transfusion sanguine. Mais les chirurgiens ne purent rien faire pour trois des blessés qui avaient succombé pendant le transport. Ces trois morts ainsi qu’une fillette blessée qui n’avaient pu être identifiés après l’accident furent reconnus dans la nuit. Il s’agit de M. Gabriel Jolibert, de son épouse et de leurs deux fillettes habitants de Saint-Avit-Sénieur (Dordogne). C’est la sœur de Mme Jolibert qui a reconnu les trois membres de sa famille à la morgue de l’hôpital et la fillette dans une salle de l’établissement de Bergerac au moment même oùJacques Goddet et Félix Lévitan directeur et codirecteur du Tour de France, venant de Brive, s’apprêtaient à se recueillir devant les dépouilles mortelles. La jeune femme en pleurs et hurlant d’épouvante fut prise de syncope en voyant la tête défigurée de son beau-frère. Elle dut être emmenée par deux infirmières.

DSCN9605#001

Dépôt de gerbes devant la stèle (Photo Anne-Marie Sopkowitz)

Le camion va être expertisé.
- A 18h00, les hommes grenouilles après avoir longuement exploré le fond du canal et plus particulièrement le dessous du camion mettaient fin à leurs recherches, estimant qu’aucun autre corps ne se trouvait dans l’eau. Dans la soirée, le véhicule a été retiré du canal et ramenéà la gendarmerie de Bergerac où il sera expertisé. Il ne fait cependant pas de doute pour les enquêteurs que l’accident est dûà l’allure trop rapide à laquelle le lourd camion de trois tonnes a abordé le virage. Le conducteur, le gendarme Guichène a-t-il cru que la route se prolongeait en ligne droite ? On peut se le demander, car dans le prolongement de cette route venant de Bergerac se situe un chemin de halage signalé par des bornes blanches, mais ces bornes étaient devenues invisibles, car les spectateurs s’en servaient de sièges. Ce n’est qu’au dernier moment qu’il aurait aperçu le virage à angle droit, virage qu’il ne pouvait pas aborder à l’allure où il roulait et son coup de frein désespéré - des témoins ont vu les stops s’allumer - était trop tardif. Il était déjà sur le parapet.
- L’annonce du drame a bouleversé les gendarmeries de la Gironde où Guy Guichène était connu et estimé de tous ses camarades et de ses chefs. Ces derniers le notaient particulièrement bien. Marié et père de trois enfants, le gendarme chauffeur était détaché au centre d’hélicoptères de La Teste. Chargé plus particulièrement de la surveillance des plages en cette période de congés. Il se trouvait hier en mission exceptionnelle pour assurer le ravitaillement de l’hélicoptère de la gendarmerie survolant le Tour de France.

moment de silence après le dépot de gerbe du comité de loisirs du port de couze #001

Moment de silence après le dépôt par le comité des loisirs local d'une gerbe en 2004 (Photo Anne-Marie Sopkowitz)

Une nuit calme.
- Les blessés sont toujours en traitement à l’hôpital Pozzi de Bergerac. Leur état n’a pas empiré depuis hier et tous ont passé une nuit relativement calme. Une fillette cependant, la petite Christine Vidal âgée de six ans n’a toujours pas repris connaissance. Dans une clinique privée, où un seul blessé a été transporté, M. Gilbert Gaillard a passé une excellente nuit.
- Une des victimes légèrement atteinte, M. Gérard Vergnolle a regagné son domicile ce matin. Tous les autres restent sous surveillance médicale y compris le chauffeur du camion citerne, le gendarme Guichène qui a été inculpé d’homicide involontaire et placé sous mandat de dépôt à l’hôpital. On pense qu’il sera transféré bientôt à la prison de Périgueux.
- Les dépouilles des huit victimes de l’accident ont été rendues à leur famille. Le corps de Mme Léa Boisserie avait été dès hier soir ramenéà Beaumont du Périgord tout comme celui de la petite Paulette Chavaroche, 10 ans à Port de Couze. Ce matin les autres corps ont quitté la chapelle ardente  hâtivement installée à l’hôpital. Les obsèques des victimes doivent avoir lieu mardi dans leur commune respective toutes situées autour de Lalinde.
- A Port de Couze, sur le pont tragique où un calicot blanc et rouge remplace le parapet effondré, les touristes s’arrêtent continuellement. Les habitants de la région sont là aussi. Certains d’entre eux ont stationné sur les lieux de l’accident pendant une partie de la nuit.

La liste des victimes (lu sur la presse).

- Neuf morts et douze victimes sont à déplorer pour l’heure.
Morts : Mme Claudine Rey, 21 ans, de Saint-Agne; Mlle Michèle Cavaillez, 3 ans, de Bordeaux; Mme Léa Boisserie, 40 ans, de Beaumont ; M. José Munoz, 60 ans, de Port-de-Couze; Mlle Paulette Chavaroche, 9 ans, de Saint-Agne; M. Gabriel Jolibert, 29 ans, de Saint-Avit-Senieur, Mme Jeanne Jolibert, 29 ans, Mlle Roseline Jolibert 5 ans, leur fille, Mlle Christine Vidal (6 ans) Port de Couze,.

Blessés : Mme Lucette Saint-Just (34 ans) de Gardonne, Marie-Chantal Saint-Just (9 ans) sa fille, André Loiseau (34 ans) Port de Couze, Michèle Loiseau (9 ans) sa fille, Joëllle Loiseau (12 ans) son autre fille, Mme Yvette Jouault (18 ans) de Port de Couze, Gérard Vergnolle (15 ans) de Port de Couze, Claude Rey (35 ans) de Port de Couze, Isabelle et Elisabeth Jolibert (3 et 2 ans) de Saint-Avit Sénieur (enfants des époux décédés), Gilbert Gaillard (42 ans) de Port de Couze (état très grave), Guy Guichène (38 ans) conducteur du camion citerne de La Teste.

la stèle

La stèle fleurie

Après la catastrophe de Port de Couze

LE GENDARME GUICHÈNE, LE CHAUFFEUR
DU CAMION FOU, SERA TRANSFÉRÉ
à Bordeaux et mis aux arrêts

- Le Bergeracois se remet lentement de cette catastrophe qui a endeuillé et marquéà vie de trop nombreuses familles de notre région. Samedi devait être pour notre ville une journée de détente et de joie. Après le passage du Tour à Bergerac et la connaissance de la série de nouvelles, notre ville a vécu un après-midi des plus tristes. Partout dans la rue, dans les magasins, chez soi, on ne parlait que de la catastrophe. Chacun se sentait touché, meurtri, très triste. Mais il faut souligner l’immense geste de solidarité qui s’est manifesté spontanément, la compétence et l’organisation rapide et efficace des services de secours.
- Tandis que sur la place les spectateurs les plus chanceux portaient secours aux victimes, à Bergerac, des l’appel de la sirène, nos braves et courageux pompiers quittaient leur poste en ville et fonçaient avec tous les moyens à Port de Couze. Les secouristes de la Croix Rouge partaient eux aussi avec tout le matériel, tandis qu’à l’hôpital de Bergerac, les services chirurgicaux faisient face rapidement à l’affluence des arrivées. Un appel était lancé aux donneurs de sang, vingt minutes après l’accident, tous les blessés avaient étéévacués, les services de secours et de sécurité ayant fonctionné rapidement.
- Se sont rendus sur les lieux de l’accident : les secouristes de la Croix Rouge de Bergerac avec à leur tête, M. Romanello directeur de ce service, M. Coq président de la Croix Rouge, les services de la Protection Civile, les CRS de la 73° Compagnie de Bergerac, les pompiers de Bergerac avec leurs hommes grenouilles placés sous le commandement du capitaine Pilot de Bergerac et du commandant Charenton de Périgueux, les gendarmes des brigades de Bergerac sous le commandement du commandant Doat de Bergerac.
- Les personnalités : sur les lieux, nous avons noté la présence de M. Taulelle préfet de la Dordogne, Henry sous-préfet de Bergerac, Pimont député, Ripailler procureur de la république, Manaud président du tribunal de Grande Instance, gendarmes, juge d’instruction, Ventenat conseiller général et maire de Lalinde, le docteur Deguiral directeur du service de santé de la Dordogne, le commandant Biland de Périgueux.
- Soulignons le geste du docteur Maison de Bruxelles qui se joignit aux docteurs Renéet Michel Rousseau de Bergerac. Les obsèques des victimes ont eu lieu lundi dans les communes respectives du Bergeracois. Le jeune Gérard Vergnolle, 18 ans de Faux, qui avait été hospitalisé samedi a regagné son domicile dans la journée de dimanche. La jeune Isabelle Jolivert, âgée de trois ans n’a pas repris connaissance, l’état des autres blessés est stationnaire.
- Le chauffeur du camion fortement commotionné se trouve toujours à l’hôpital. Il a été réclamé par l’autorité militaire, apprend-on à Périgueux. Incessamment, le gendarme Guichène doit être transféréà Bordeaux où il sera mis aux arrêts.
- M. Sicard maire de Bergerac, s’est rendu dans la journée de dimanche au chevet du blessé. Notons que dans la soirée de samedi, M. Goddet, directeur du Tour de France est revenu sur les lieux de l’accident et a rencontréà Bergerac diverses personnalités.
- Dimanche et lundi une file importante de voitures se succédait sur les lieux de l’accident, voitures venant de tous les départements de France.
- Port de Couze marqué par la catastrophe vit encore aujourd’hui avec ses souvenirs douloureux, ses scènes déchirantes. Tout le canton de Lalinde est en deuil. Aujourd’hui 14 juillet devait avoir lieu àLalinde une grande épreuve cycliste. Elle est annulée. La fête locale de Couze, prévue les 28 et 29 juillet n’aura certainement pas lieu. L’enquête se poursuit. Les services de gendarmerie s’emploient activement à déterminer les causes et les responsabilités de cet accident. A ce jour, on peut dire que le camion allait trop vite et qu’il lui a été impossible de ralentir à temps.

elisabeth jolibert deposant 3 roses rouges#001

Elisabeth Jolibert blessée en 1964 dépose trois roses rouge
Elle avait deux ans et a perdu ses parents

LE DRAME DE PORT DE COUZE (commune de Lalinde)
(Extraits du Journal Sud-Ouest du 13 juillet 1964)

- Le camion citerne conduit par Monsieur Guy Guichène demeurant à La Teste (Gironde) contenait quelques milliers de litres de kérosène et le freinage à mort fut cependant insuffisant en raison de la vitesse et du poids de ce transport.
- C’est de plein fouet on le sait, que l’avant du véhicule percuta le parapet du pont et bascula dans le canal en traînant dans sa chute morts et blessés.
- Il était alors 13h15 et les coureurs allaient passer d’une minute à l’autre. Les sauveteurs sans hésiter se jetèrent à l’eau, repêchant morts et blessés. Le détail le plus horrible fut celui de cet homme ramenant sur la berge une tête d’enfant dont le corps devait ensuite être repêché.
- Jacques Godet directeur du Tour, neutralisait l’épreuve pendant quelques minutes et moment émouvant, les coureurs se découvrirent devant quelques corps sans vie, observant quelques instants de silence.
- A Port de Couze, on regarda sans joie passer le peloton. L’anxiété, la tristesse se lisaient sur tous les visages et la macabre besogne se poursuivait tandis que de nombreuses mamans se mettaient à la recherche de leurs enfants au milieu de cette foule mouvante et désespérée.
- Dans la salle d’un petit café, cinq corps furent transportés et recouverts. Peu après, ils étaient transportés à la morgue de l’hôpital de Bergerac. Treize blessés furent transportés par l’hélicoptère ou par ambulance à Bergerac mais trois d’entre eux devaient mourir peu après. Sur les dix-huit victimes on comptait neuf enfants de deux à quinze ans. Trois, hélas ayant été tués sur le coup.
- Le conducteur du camion citerne Guy Guichène, âgé de 38 ans a été blessé, mais surtout commotionné par l’ampleur du drame qu’il venait de causer. Inculpé, il quittera l’hôpital pour la prison. La prise de sang a été négative, mais sa responsabilité semblé néanmoins lourde et le chef de gendarmerie Lespagne nous a déclaré qu’il lui avait vainement fait signe de ralentir. ˝Placé au milieu de la chaussée, les bras en croix, j’ai vainement tenté de lui faire comprendre qu’il devait ralentir. Brusquement, j’ai dû m’écarter pour ne pas être happé˝.
-
Mais on ne doit pas pour autant, minimiser le danger menaçant les spectateurs assis sur ce bout de parapet. L’auteur de l’accident au volant de son camion citerne a-t-il crû que le route se prolongeait en ligne droite ? On peut se le demander, car dans le prolongement de cette route venant de Bergerac, se situe un chemin de halage. Ce n’est qu’au dernier moment qu’il aurait aperçu le virage à angle droit, virage qu’il ne pouvait pas aborder à l’allure où il roulait et son coup de frein désespéré - des témoins ont vu les stops allumés - était trop tardif. Il était déjà sur le parapet. Le juge d’instruction de Bergerac poursuit son enquête et il faut attendre ses conclusions.

- Le Préfet de la Dordogne, le sous-préfet de Bergerac, accompagnés du directeur de la santé, le docteur René Deguiral, le général Chenu de la gendarmerie, le commandant Charenton, des services de sécuritéétaient sur les lieux, ainsi que le procureur de la République et le juge d’instruction de Bergerac. Les commandants de gendarmerie Billaud et Doat, de Périgueux et de Bergerac, le président Coq de la Croix Rouge avec une équipe courageuse de secouristes, Monsieur Ventenat conseiller général et maire de Lalinde, etc...
- Pompiers et gendarmes effectuèrent un important travail et les hommes grenouilles fouillèrent le canal jusqu’au moment où la citerne vidée de son contenu, soit soulevée. Il fallait avoir la certitude qu’il n’y avait plus de victimes sous le réservoir ou le tracteur.
- Samedi soir, Monsieur Jacques Godet, directeur du Tour, revint à Bergerac pour s’incliner devant les morts de cette tragédie.
- Hier au soir dimanche, on signalait que l’état de Christine Vidal était toujours très alarmant. Elle est dans le coma et n’a pas repris connaissance depuis l’accident. Parmi les blessés, M. Claude Rey est le plus atteint. On avait cependant espoir de le sauver. Quand aux autres blessés, leur vie ne parait pas en danger et la commotion passée, leur état est assez satisfaisant. Les obsèques des victimes, toujours ramenées hier à leur domicile, auront lieu aujourd’hui lundi.

coureurs Lindois 

Jacques Gauzère et Jacques Salem coureurs de Lalinde devant la stèle (Photo Anne-Marie Sopkowitz)

Récit d’un témoin : ˝J’étais assis sur cette petite borne, entre Monsieur Loiseau qui a été blessé et Monsieur Munoz qui a été tué a déclaré hier matin Ernest Pralong. J’ai vu le camion foncer sur nous. J’ai repoussé une fillette au loin, je me suis ensuite jetéà terre, sur le côté, dans un mouvement instinctif. J’ai voulu retirer une fillette, j’ai pris son bras, ce bras m’est resté dans les mains, il était sectionné. Alors, j’ai eu une défaillance. Le pont était dégagé, le service d’ordre avait fait évacuer toutes les personnes qui s’y trouvaient pour ne pas créer un étranglement. Les curieux s’étaient alors massés aux deux extrémités, dans les tournants, et c’est justement à une de ces extrémités que le camion a fauché les spectateurs.
- Tous les témoins du drame soulignent le courage de ceux qui du haut du pont, plongèrent pour retirer du canal les personnes qui y étaient tombées. On cite le plus souvent le nom de Pierre Vergne qui en retira plusieurs.

RÉTRO VÉLO DORDOGNE - PORT DE COUZE
La mémoire du cyclisme en Dordogne


1970 - LE CYCLISME, SON ACTUALITE (48° SEMAINE DE LA SAISON)

$
0
0

IL Y A 50 ANS EN DORDOGNE ET EN AQUITAINE

23 au 29 novembre 1970

241 Dubois Serge

- Trente huit coureurs au départ du cyclo-cross de Blis et Born dont Bernard champion d’Aquitaine et Bonnand le champion des Pyrénées. Victoire de Serge Dubois (VC Capbreton) - notre photo - qui a lâché tous ses rivaux. On trouve ensuite et dans l’ordre Bernard (Le Bouscat), Duresse (Coutras), Bonnand (Saint-Juéry) et Simon (Nontron).

- A Saint-Sornin Leulac en Limousin, l’épreuve de cyclo-cross dont c’était la première édition a vu le succès de Ditlecadet du CRCL qui précède son équipier Barraud, Lorioux de Poitiers prenant la troisième position.

- L’ASLibourne a fait le bilan de sa saison. Présidée par M. de Wilde, celui-ci est secondé par Max Servant secrétaire et Bannes comme trésorier. On trouve d’ailleurs beaucoup de monde dans cette section avec MM. Delord, Rereau, Barbazange, Iruela, Duresse, Sellem, Periou, Fonfrède, Douens, Hebert, Ardeven, Chadufau, Gombeau, Constantin, Seguin Marsel, Seguin Maurice, Jean-Francis, Pichardie, Docteur Tissier, Sanz, Teyletche, Grolière et Teycheney. La section a mis sur pied 54 épreuves et compte 61 coureurs dont 15 de première catégorie et Francis Campaner le professionnel. Trente et une victoires sont à l’actif du club dont le titre Aquitaine des cadets pour Jean-Michel Sybiac. D’autres vainqueurs avec Valade (7), Goureaud le vétéran (4), Manfré (1), Audaire (2), Casas-Audureau (2), Mignoneau et Gagnadour (1). Nos cadets ont remporté eux treize victoires. Jean-Michel Sybiac en plus du titre trois succès, Abanades trois fois, Christian Sybiac une fois.

RÉTRO VÉLO DORDOGNE - 1970/48° SEMAINE © BERNARD PECCABIN
La mémoire du cyclisme en Dordogne

1995 - LE CYCLISME, SON ACTUALITÉ (48° semaine de la saison)

$
0
0

IL Y A 25 ANS EN DORDOGNE ET EN AQUITAINE

23 au 29 novembre 1995

Dumont Laurent 99

- Quinzaine de cyclo-cross bien pourvue dans le grand Sud-Ouest avec l’épreuve du BoucauLaurent Dumont (en médaillon)réalise un sans faute laissant loin derrière lui Pascal de Boussiers (UC Brive) et Bernard Estève (Pédale Faidherbe).

- Huit jours après àLabatut, Bruno Blangeois (Pellegrue) remporte sa première victoire de la saison dans la boue devant Dumont (SC Libourne) et l’Espagnol Cendrero (Anoeta).

ÉCHOS DE DORDOGNE

Résultats du challenge Dordogne des féminines :

1. Elisabeth Chevanne-Brunel (Team CF 24) 292 pts, 2. Patricia Ounzari (Team CF24) 186 pts, 3. Sabine Gentieu (Team CF 24) 182 pts, 4. Sophie Swaertvaeger (Team CF 24) 152 pts, 5. Valérie Ourthiague (TCF 24) 92 pts, 6. Marina Desprez (TCF 24) 86 pts, 7. Gaëlle Carreau (CC Périgueux) 79 pts, 8. Magalie Arfel (EVCC Bergerac) 42 pts, 9. Rébecca Ménart (Saint-Astier) 33 pts, 10. Virginie Eugène (TCF 24) 18 pts.

CCPN

- Assemblée générale du CCP Nontron avec remise des prix (notre photo).

RÉTRO VÉLO DORDOGNE - 1995/48° SEMAINE © BERNARD PECCABIN
La mémoire du cyclisme en Dordogne

2010 CIRCUIT DE LA FRAISE EN PERIGORD - REPORTAGE

$
0
0

GUILLAUME ALVÈS TROP FORT

fraise

Quelque part dans le Pays Vernois, Alvès prend la tête © Sha

Retour sur l'édition 2009.
28°édition
(12 juin 2010) : Cette année c’est encore un revenant et un peu l’enfant du pays qui signe un succès retentissant et sans photo à Lacropte. Guillaume Alvès originaire de Ladouze, licenciéà l’US Montauban écrase la course pour laisser Emmanuel Herbreteau (CC Périgueux) et Yann Baudrit (Team Châteaubernard) sur les deux autres marches du podium mais loin derrière.
- Il y avait une petite déception dans ce 28° Circuit de la Fraise, boudé on ne sait pour quelle raison... Est-ce la nouvelle mesure pour s’engager qui en est la cause, la Coupe du Monde ou la difficulté de la course ? On ne le sait point et pourtant ce qui reste une certitude, c’est qu’il n’y avait pas de concurrence en ce samedi 12 juin. Mais la déception fut rapidement effacée, grâce à la belle course produite par les soixante-neuf concurrents.
- Un peloton qui d’entrée de jeu a lancé les hostilités sur les premières bosses du Pays Vernois, avec un Suhubiette (Saint-Paul Sports) particulièrement fringuant. Ces premiers kilomètres furent il est vrai le théâtre d’une série d’escarmouches. Béneyrol (JS Astérienne), Pacher (EVCC Bergerac) et Alvès (US Montauban), voire Herbreteau (CC Périgueux) ont chacun leur tour chercher à tester leurs rivaux. Puis à Sainte-Alvère, on commençait à se regarder un peu pour savoir qui se déciderait à partir au charbon. Et ce fut une bonne vingtaine de coureurs qui se présenteront à Lacropte avec en tête les locomotives déjà citées et prêtes à lâcher la vapeur. Derrière, le peloton cédait du terrain et le vent qui courbait les herbes, n’aidait pas à résoudre leur problème. On voyait qu’ils n’avaient plus la force de revenir, accusant déjà plus de deux minutes dans Lacropte en fête.
- Devant et durant les deux premiers tours du Petit Paradis, ce fut un round d’observation, avec une tenaille Périgourdine composée de Suchaud, Dubost et Herbreteau qui chercheront à cadenasser la course. A vingt-cinq kilomètres du but, Guillaume Alvès parvint à faire sauter ce verrou. L’aigle de Ladouze prit seul son envol pour partir pour une longue vadrouille. La gueule dans le vent, n’hésitant pas à mouiller son maillot pour collectionner primes et points des classements intermédiaires, Alvès avait mis le feu dans la maison. Mais l’écart se stabilisait entre vingt et trente secondes sur une quinzaine d’hommes, ce qui n’était pas suffisant pour s’assurer le bouquet de la victoire. A deux tours de la banderole, Alvès en remit une couche, finissant de faire boire la tasse à ses rivaux qui cherchaient à le titiller jusqu’au bout, en vain...

Alvès

Arrivée victorieuse de Guillaume Alvès © Sha

- Les carottes étaient plus que cuites. Alvès triomphait en solitaire, comme beaucoup de ses prédécesseurs. Il restait aux poursuivants à ramasser les miettes du gros gâteau offert par l’organisation. Herbreteau trouva assez de réserves pour prendre la deuxième place sous le regard du vainqueur que l’on sentait heureux au fond de lui-même, même s’il ne voulait pas pavoiser. Quant au gros du peloton, c’est avec près de six minutes de retard qu’il se présenta, mais là, il ne restait plus rien, car à ce stade, car on sprintait déjà pour la 19° place, c'est-à-dire pour la gloire...
- Excellente organisation, petit plateau sans doute, mais belle course avec une dotation de 2000 euros de primes et 760 euros de prix, sans compter les trophées et prix en nature, ce qui est fort rare à ce niveau régional... Seuls les absents auront eu tord de ne point venir, car des soixante neuf partants, personne n’a rien regretté de cette belle partie de manivelles en Pays Vernois.

Fraise 2010 ter

Un très beau podium en 2010 réuni autour de Guillaume Alvès

Le classement : 1. Guillaume Alvès (US Montauban), 2. Emmanuel Herbreteau (CC Périgueux-Dordogne), 3. Yohan Beaudrit (Team Chateaubernard), 4. Mickaël Suchaud (CC Périgueux-Dordogne), 5. Xavier Clot Courant (CA Castelsarrasin), 6. Quentin Pacher (EVCC Bergerac), 7. Sébastien Béneyrol (JS Astérienne), 8. Yannick Lafitte (Peyrehorade Sports), 9. Florian Dubost (CC Périgueux-Dordogne), 10. Valentin Senelle (AC Nersac), 11. Stéphane Mathieu (VC Rodez), 12. Mathieu Malbert (VC Sainte-Livrade), 13. Arnaud Labbadie (CAM Bordeaux), 14. Nicolas Meyze (EVCC Bergerac), 15. Tristan Chausson (VC Maursois), etc…
Meilleur Grimpeur : Lionel Suhubiette (Saint-Paul Sports)
Meilleur Sprinter : Sébastien Béneyrol (JS Astérienne)
3° catégorie : Arnaud Labbadie (CAM Bordeaux)
Junior : Quentin Pacher (EVCC Bergerac)

RÉTRO VÉLO DORDOGNE - HISTOIRE DU CIRCUIT DE LA FRAISE -
© BERNARD PECCABIN
Prochain épisode : 2011 Geoffrey Millour le Breton

MUSSIDAN : HISTOIRE RACING (1970)

$
0
0

1970 : SAISON DE TERRIBLE CONCURRENCE

RCM 70

Départ du Prix du printemps en 1970 à Mussidan

-Article précédent : la vie économique clé de réussite du cyclisme au RC Mussidan (pour ceux qui veulent revoir cet article, cliquez sur le lien.
- La saison 1970 débute à Mussidan par une petite guerre de communiqués à travers les lignes du journal Sud-Ouest. On lit "la joie règne à l'ESCA" avec une photo de jeunes à cheval sur les épaules des cyclistes, ou encore "l'ESCA tire les rois". Quelques jours après, la réplique arrive avec "ça tourne rond au RCM"complété par une série de résultats obtenus par Jacques Martin. On a l'impression que les deux clans vont s'affronter et dès le calendrier on constate que l'ESCA enregistre quatre épreuves pendant que le Racing en compte huit. Côté coureurs avantage à l'ESCA avec sept licenciés contre quatre au Racing. Il est vrai que Bernard Queyrouilh, Roland Guy et Régis Prat sont partis à l'Etoile et de ce fait la situation du Racing s'est soldée par une déroute d'autant plus que certains dirigeants ont suivi le même mouvement. Du fait que la situation de l'exercice précédent était déjà précaire, on comprend que maintenant le Racing voit ses jours en danger. Seul son secrétaire Henri Martin cherche àéchapper au naufrage en maintenant en vie le club, mais les statistiques servent toujours de test de vérité impossible à dissimuler aux élus le temps des assemblées ou face aux instances cyclistes.

L'ÉTOILE SPORTIVE DES COMMUNES ASSOCIÉES (ESCA) : Association loi 1901 fondée en septembre 1969 et regroupant neuf communes.
Responsables locaux : Saint-Georges de Blancaneix : Borderie et Vidal, Eglise Neuve d'Issac : Deffreix, Bosset : Guy, Clament, Joyaux, Prat, Saint-Géry : Lacouve, Les Lèches : Laporte, Bourgnac : Mathieu, Fraisse : Lajaunie, Mussidan : Dugué, Saint-Front de Pradoux : Emilien Thouron, Président Général : M. Malleville, Vice-Président général : M. Clament, Président FFC : M. René Prat

126457250[1]

Matignon (ECF) vainqueur à Mussidan lors du prix du printemps

- La saison cycliste du Racing devient dès lors assez simple à raconter. Elle se rythme simplement avec le calendrier dont les épreuves constituent le lieu de rencontre privilégiédes dirigeants en dehors des réunions qui n'apportent rien de nouveau. A Saint-Médard de Mussidan, Maurice Deffreix de l'ESCA termine avec la victoire, et même si on reste sport dans le fond, cela ressemble un peu à de la provocation dans la forme. L'ESCA organise son épreuve à Mussidan, s'empare des prix des Lèches et de celui d'Eglise Neuve d'Issac. Le président Malleville domine la situation surtout sur le plan de l'Ufolep qui ratisse large chez les jeunes et notamment dans les écoles publiques. En fait, l'ESCA réussit là où le Racing butte avec le recrutement des jeunes. Ceci est un vaste problème et une situation qui n'est pas spécifique au Racing. De tout temps l'Ufolep a marqué des points chez les jeunes pour la bonne raison que notre fédération ne s'est jamais montrée conciliante avec les tarifs sans parler de la réglementation très stricte rencontrée dans divers secteurs d'activités qu'elle impose. A elle seule, cette démarche démontre la différence de la conception cycliste entre l'Ufolep et la FFC. Pour avoir des jeunes il faut de la disponibilité, du temps et des moyens. L'ESCA et ses enseignants l'ont compris et tous les jeudis ils ont rassemblé les élèves des écoles primaires pour leur offrir des ballades, des exercices, des courses, des brevets dans le but de les préparer leur rentrée dans l'arène des grands.
LE BUREAU DU RCM POUR 1971 (Réunion du 24 janvier 1971) : Présidents d'honneur : M. Bonneau (maire et conseiller général), M. Gerbeaud, Président actif , M. Pierre Lochin, Vice-Présidents : MM. Andrieu et Queyrou, Secrétaire : M. Henri Martin, Trésorier : M. Serge Augièras, Membres : MM. Lagrange, Mirailles, Dufour, Tenant et Beylac.

esca

Roland Guy, Maurice Deffreix et Régis Prat (ESCA)

- Au Racing on renoue le 14 juillet avec la nocturne et un peloton digne des anciennes soirées Mussidanaises. Arnaud le Provençal s'impose devant de redoutables coureurs comme Fages et Melchior. Guy Bannes est au micro et Jacques Martin à l'épreuve de cette ronde infernale et face à son public acquis à sa cause. Un mois plus tard à Saint-Vincent de Connezac, Jacques Martin remporte le bouquet malgré une chute et une crevaison, ce qui est tout en son honneur. En Dordogne pas de grandes nouvelles si ce n'est le mariage du Président Crassat à Ribérac, le critérium de Saussignac toujours en vogue avec Luis Ocana sur le podium. Mais on se bouge un petit peu dans notre Dordogne avec d'autres critériums comme ceux de Villamblard, Monbazillac ou Mareuil sur Belle. Le Cyclo-Club Périgourdin reste le grand club de l'Aquitaine et organise à Excideuil le championnat régional des juniors. Dans nos palmarès on relève le nom de Pierre-Raymond Villemiane. Il est encore un modeste coureur de 3° catégorie et comme tous ses camarades son apprentissage n'est pas facile. Avec lui des cadets rentrent dans l'arène cycliste comme Bernard Becaas, Gilbert Duclos-Lassalle, Christian Jourdan, Francis Dusseau, René Bajan, Eric Vermeulen, Bernard Pineau et même un certain Albert Chaussade licencié cadet à l'UC. Montpon. Manifestement le fils de notre ex-directeur sportif, s'est tourné vers le cyclisme après avoir goûté au Tour de Mussidan à trottinettes, assurant ainsi la continuité de la famille. On savait qu'à cette époque Albert Chaussade père voyageait beaucoup pour les firmes Raleight et Flandria. Lorsque le Tour de France traversait sa zone de compétence, Albert Chaussade se déplaçait dans les villes étapes à la rencontre des champions qui honoraient sa marque mais aussi pour présenter ces maisons de cycles lors de ces réceptions à vocation publicitaires et commerciales. Ceci permet d'ouvrir une parenthèse, en précisant que depuis 1969 le Tour ne se courait plus par équipe nationale, mais par marque extra-sportive et que, durant ce temps, les cycles ou les accessoiristes furent longtemps associés à d'autres partenaires pour former une ossature professionnelle qui n'était ni plus ni moins qu'uneéquipe.

LES COURSES DE 1968 à 1974 - LA ROUTE SOUS INFLUENCE :
- Durant cette période le monde du cyclisme est écrasé par la personnalité omnipotente d'Eddy Merckx. Des champions il y en a eu, quelques uns font même partie de la légende, mais jamais un coureur n'a régenté aussi totalement le peloton, sur tous les terrains et en toute saison. La trajectoire du Bruxellois est rectiligne, son ascension fulgurante, depuis son titre mondial amateur en 1964 à Sallanches, à l'âge de 19 ans, jusqu'à ses cinq victoires dans le Tour de France, la dernière en 1974. Dix ans d'un règne ininterrompu, d'une domination sans faiblesses, car Merckx est non seulement doté d'un potentiel physique exceptionnel et d'une ambition dévorante, mais il est également dépourvu d'états d'âme. Cette absence de scrupule, ce manque de diplomatie diront certains, le conduisent rapidement àévoluer dans un environnement sourdement hostile, où chacun de ses exploits prend l'allure d'une humiliation pour ses adversaires. Rik Van Looy, son prédécesseur dans le cœur du public belge et au palmarès de nombreuses classiques, l'a compris le premier. En 1965, il évolue au sein de l'équipe Solo aux côtés d'Eddy Merckx qui effectue ses débuts professionnels. Entre la vedette vieillissante et le futur champion, la rivalité sportive tourne en quelques mois au conflit de générations et Merckx sera contraint l'année suivante de trouver refuge chez Peugeot pour laisser libre cours à son formidable tempérament.
- Rarement l'émergence d'un tel champion a provoqué autant d'effets secondaires. Dans un premier temps - c'est la règle - on lui oppose un rival national. C'est Walter Godefroot, aussi rapide que lui aux arrivées, mais nettement inférieur en montagne et contre la montre. Merckx possède une autre envergure, et comme il n'est pas l'homme des demi-mesures, il ne ménage aucun de ses adversaires, allant même jusqu'à ridiculiser les italiens au Tour de Sardaigne, une simple course de préparation. Son individualisme forcené, sa supériorité manifeste, provoquent bientôt la réprobation générale du peloton et dès 1968 (Merckx n'a que 22 ans) une coalition anti-Merckx à forte coloration italienne voit le jour au départ de chaque épreuve.
- En 1969, Eddy Merckx a définitivement placé le cyclisme sous influence en remportant le Tour de France à sa première tentative. Et l'inquiétude suscitée par sa domination outrageuse remonte jusqu'aux organisateurs des plus grandes épreuves, le Tour en particulier.
- "Merckx tue-t-il le cyclisme ?" interrogent-ils, relayés par de nombreux journalistes. Question paradoxale en une période où le cyclisme connaît précisément son plus beau champion, son plus noble représentant. Ce qui est sûr, en revanche, c'est que Merckx met en péril toute l'économie du système vélo. Hors de Merckx, point de salut pour les organisateurs qui pratiquent la surenchère pour s'assurer la présentation du coureur belge au départ de leur épreuve. Ses adversaires deviennent des laissés pour compte, leurs tarifs dégringolent et le phénomène rejaillit même sur les sponsors qui ne voient pas la nécessité d'investir dans le cyclisme s'ils ne peuvent s'attacher les services de Merckx. Autant de conséquences indirectes qui ne font qu'ajouter au caractère d'exception d'un champion hors norme.

127051514[1]

Arnaud (Gap) vainqueur le 14 juillet à Mussidan

- En fin de saison les assemblées se suivent et il est intéressant de lire le rapport de l'ESCA qui compte 53 membres dont 26 coureurs. Ce constat prend une autre dimension lorsque l'on fait le décompte du secteur FFC oùtrois victoires seulement honorent le club pour cinq coureurs détenteurs en définitive d'une licence fédérale. Comme quoi seule la branche UFOLEP semble marcher mais lorsque il faut s'attaquer aux problèmes communs du cyclisme amateur de notre chère FFC, l'ESCA ne fait pas mieux que le Racing et encore en se permettant d'empiéter dans son patrimoine, puisque seule l'épreuve de Bosset constitue une innovation à mettre à leur crédit.
- Le 24 janvier 1971, le Racing se réunit dans le cadre de son assemblée générale et en présence d'Yves Guéna député, qui assiste aux travaux au siège du grand café puis au repas à l'hôtel de France. Pas de chamboulements, pas de remaniements, une situation saine sur le plan financier présenté par le tout nouveau trésorier Serge Augièras, des primes pour les coureurs avec points dégressifs jusqu'à la 4° place sont annoncés, un point c'est tout ! Le Racing a vécu sa saison 1970, il poursuivra en 1971 ses activités puisque en définitive, on a décidé de prendre les mêmes et de recommencer.

COURSES DU RACING ET DE L’ESCA

Prix du printemps à Mussidan (1° mai).
1° Bernard Matignon (EC. Foyenne), 2° Cigana (US. Bouscat), 3° Pierre-Raymond Villemiane (VC. Bergerac), 4° Martin (RC. Mussidan), 5° Dupouy (Lourdes), 6° Bruletout (Coutras), 7° Joubert (G. de Bordeaux), 8° Biale (VC. Bergerac), 9° Morin (G. de Bordeaux).
Saint-Médard de Mussidan (15 juin).
1° Maurice Deffreix (E.S.C.A.), 2° Patrick Duteil (Bordeaux), 3° André Dugué (ESCA), 4° Marache (CC. Périgueux), 5° Ouvradou (VC. Bergerac), 6° Fioratto (Bordeaux), 7° Bernard Estève (EC. Foyenne), 8° Robert Bibié (CC. Périgueux), 9° Bassi (EC. Foyenne), 10° Paséro (AS. Miramont).

126893715[1]

Jean-Paul Laud, Dazat et Querouilh le 21 juin à Mussidan

A Mussidan (21 juin – organisation de l'ESCA).
1° Dazat (ASPTT. Paris), 2° Laud (CC. Périgueux), 3° Delaunay (Fontenay), 4° Queyrouilh (ESCA), 5° Christian Arquey (VC. Bergerac), 6° Lambert (Bergerac), 7° Caneiro (US. Bouscat), 8° Gay (Bergerac), 9° Chatelas (Agen), 10° Delfau (Angoulême).
 Mussidan (14 juillet).
1° Arnaud (Gap), 2° Fages (Lézignan), 3° Barthe (Lézignan), 4° Melchior (Saint-Eloy), 5° Rolleau (Tarbes), 6° Grimaud (Charron), 7° de Santi (US. Talence), 8° Démartin (Périgueux), 9° Sauvignat (Périgueux), 10° Christian Arquey (Bergerac), 11° Bardoulat (Nontron), 12° Martin (RC. Mussidan), 13° Guimberteau (Girondins de Bx), 14° Lécuyer (Lalinde), 15° Queyrouilh (ESCA).
Prix de Bosset (26 juillet – organisation de l'ESCA).
1° Bernard Bodin (Prigonrieux GC), 2° Gérard Felzines (Stade Cadurcien), 3° Pierre Pacaud (VC. Barsac), 4° Daniel Laffargue (Fumel), 5° Maurice Deffreix (ESCA), 6° Jean-Claude Munaritz (AS. Monségur), 7° Yves Delfau (Angoulême), 8° Patrick Fournier (VC. Barsac), 9° Christian Dubur (VC. Bergerac), 10° Jean-Luc Durieux (CC. Périgourdin).

127187909[1]

Ecole de cyclisme de l'ESCA (Etoile Sportive des Communes Associées)
Fouillaret, Barrat, Dechaize, Gauffre, Duorzak, Plaçot et Barco

Prix de Saint-Germain du Salembre (26 juillet).
1° Guy Mazet (Saint-Eloy les Mines), 2° Eyquard (US. Bouscat), 3° Ben-Brahim (UCD. Villeneuve), 4° Alizié (Agen), 5° Lécuyer (Lalinde), 6° Badoures (Agen), 7° Dutertre (Talence), 8° Lacaud (Périgueux), 9° Desco (Marmande), 10° Casas (Libourne).
Eglise Neuve d'Issac (2 août – E.S.C.A.).
1° Raymond (Pédale Jonzac), 2° Jacques Bossis (Royan), 3° Bourdin (EC. Foyenne), 4° Deffreix (ESCA), 5° Lacotte (VC. Cluzien), 6° Pelaud, 7° Darrin, 8° Calzavara, 9° Puissant, 10° Casagrande.
Prix des fêtes de Chantérac (2 août).
1° Raphaël Truffy (CC. Périgourdin), 2° Paulhac (Nontron), 3° Gérard Mazy (CC. Périgueux), 4° Delubriac (Périgueux), 5° Sybiac (Libourne), 6° Blondy (Périgueux), 7° Géraud (Nontron), 8° Christian Jourdan (EC. Foyenne), 9° Douat (Nontron), 10° Albert Chaussade (UC. Montpon).

127227929[1]

L’ESCA (Entente Sportive des Communes Associées) prépare le prix des Lèches et
compte bien sur son équipe pour l’emporter avec Defreix, Queyrouilh,
Dugué, Guy et Prat (de gauche à droite).

Saint-Etienne de Puycorbier (9 août).
1° Jean-Marie Guillon (CC. Périgueux), 2° Geoffroy (ESCA), 3° Guy (ESCA), 4° Bebey (EC. Foyenne), 5° Bobineau (Coutras), 6° Bernard Estève (EC. Foyenne), 7° Lajarthe (CC. Périgueux), 8° Desmoulin (CC. Périgueux), 9° Lapeyronie, 10° Faure (Périgueux).
Prix des Lèches (10 août – E.S.C.A.).
1° Alain Maratrat (Puteaux), 2° Maurice Deffreix (E.S.C.A.), 3° Bernard Queyrouilh (E.S.C.A.), 4° Laud (CC. Périgueux), 5° Daubisse (Périgueux), 6° Noël (Charenton), 7° Jean-Claude Mespoulède (Périgueux), 8° Biale (Bergerac), 9° Bernard Bodin (Prigonrieux), 10° Bobineau (Coutras).
Saint-Vincent de Connezac (16 août).
1° Jacques Martin (RC. Mussidan), 2° Fulchic (Tonneins), 3° Fantino (Monségur), 4° Royère (Lalinde), 5° Cérantola (UCD. Villeneuve), 6° Tonini (VC.Langon), 7° Bernard Bourreau (CA. Civray), 8° Biale (Bergerac), 9° Fraschini (Talence), 10° Lambert (VC. Bergerac).
Prix de Saint-Martin l'Astier (8 novembre)
1° Jeantet (Macau)

QUELQUES GRANDS DE LA SAISON 70

Eddy Merckx, Eric de Vlaeminck, Eric Léman, Walter Godefroot, Franz Verbeeck, Felice Gimondi, Luis Ocana, Joop Zoetemelk, Georges Chappe, Herman Van-Springel, Lucien Aimar, Rosiers, Paul Gutty, Gonzales-Linares, Gosta Pettersson, Bernard Thévenet, Jean-Pierre Monséré, Mortensen, Olé Ritter, Michele Dancelli

CEUX QUI BRILLENT EN PÉRIGORD

Démortier (Bergerac), Lucien Sautier (CC. Périgourdin), Christian Darrin (CC. Périgourdin), Serge Daubisse (CC. Périgourdin), Jean-Serge Calmette (CC. Périgourdin), Maurice Deffreix (ESCA), Alain Glaudon (Guidon Sarladais), Robert Bibié (CC. Périgueux), Jacques Martin (RC. Mussidan), Christian Dubur (Bergerac), Roger Démartin (CC. Périgueux), Michel Dutertre (UC. Nontron), Claude Denis (CC. Périgueux), Serge Besse (Pédale Nontron), Claude Hue (CC. Périgourdin), Raphaël Truffy (CC. Périgueux), Pierre-Raymond Villemiane (VC. Bergerac), Gérard Lambert (VC. Bergerac).

LES VEDETTES DU SUD-OUEST

Jean-Pierre Barbe (CA. Béglais), Jacques Esclassan (CV. Montastruc), Francis Duteil (CRC Limousin), Roger Saladié (UA. Vic-Fezensac), Maurice Laforest (US. Pons), Alain Bernard (US. Bouscat), Michel Fedrigo (P. Tonneins), Bernard Bourreau (CA. Civray), Francis Dubreuil (CRC Limousin), Patrick Gavalda (Guidon Montauban), Michel Pitard (US. Pons), Michel Lescure (CV. Montastruc), Christian Thimonnier (AS. St. Junien), Claude Mazeau (CC. Lindois), Maurice Aussenac (VC. Pays d'Olmes), André Corbeau (CA. Civray), Claude Magni (VC. Langon), Roger Darrigade (US. Dax), Marcel Gaffajoli (SC. Toulouse), Henri Bonnand (Saint-Juéry), Daniel Barjolin (CA. Civray), Mazeaud (CRC. Limousin), Daniel Salles (Muret).

VÉLO DORDOGNE - MUSSIDAN (16) © BERNARD PECCABIN
Prochain épisode : 1971 Un nouveau Président

LE BAYONNAIS GONZALÈS S’ADJUGE LA 2° NOCTURNE DE MUSSIDAN

$
0
0

UN BEAU 14 JUILLET

- "Circuit parfait, public sportif, course splendide", ainsi a qualifié la 2° nocturne de Mussidan le vainqueur au micro que lui tenait Maurice Jouault, à sa descente de machine : il confirma même : "nous reviendrons avec Verdeun".

MUSSIDAN

Verdeun et Gonzalès avec le speaker Maurice Jouault

 Que peut-on ajouter à cette image exacte dépeinte rapidement par Michel Gonzalès. Les restrictions seraient mal venues quand un speaker réussit 800 nouveaux francs de primes en moins de deux heures, quand une organisation ne présente aucune faute, quand un service d’ordre, exécuté par les pompiers et les gendarmes, ne mérite que compliments, quand des spectateurs se montrant extrêmement satisfaits à la suite d’une pareille épreuve : tout ceci ne peut être caché et c’est là une marque d’encouragements pour l’équipe du président Verrière et par la municipalité, qui subventionna une partie de la course.
- Tout laisse prévoir à une très belle 3° nocturne, mais parlons pour l’instant de la deuxième.
- M. Bonneau, adjoint donna la départ à 22h30 à 31 concurrents qui devaient mener une allure très rapide dès le début, d’ailleurs celle-ci ne diminuait guère au fil de l’épreuve puisque 85 kms furent couvert en 1h52’.
- Maurice Bertrand mit le feu aux poudres, Walryck lui répondait et l’on assistait à quelques escarmouches notamment à l’actif de Fifre, des Bordelais Dupré et Bodin, de Gonzalès durant la première demi heure. Bello, Rousseau, Metzlerétaient contraints à l’abandon sur incident mécanique. De valeur presque égale, les coureurs se neutralisaient ce qui n’enlevait rien à l’animation car Maurice Jouault menait le jeu par une distribution de primes dans les meilleures conditions.
- On crut à la réussite de Barrère, Dupré et Fifre et Verdeun vers le 60° tour sur les cent à parcourir, la chasse s’organisa et sous l’impulsion du vaillant Siniscalchi et d’Archambaud, tout rentra dans l’ordre dis tours plus tard.
- L’arrivée au sprint du peloton ne faisait plus de doute, le Marseillais Siniscalchi crevait en entamant l’emballage et les deux rois du sprint du Sud-Ouest, se partageaient les deux premières places. Après Epaud, un autre coureur de renom figure maintenant au palmarès de l’épreuve de Mussidan que patronnaient comme en 1961, la célèbre maison "Midi-7 heures" et la maison de bières représentée par le sportif Popaul Dupuy.

RCM

Classement : 1. Michel Gonzalès (G. Bayonnais),2° Verdeun (Bordeaux), 3° Marius Archambaud (CC.Périgueux), 4° Bertrand (Bordeaux), 5° Henri Sedran (RC. Mussidan), 6° Bernard Fifre (Lalinde), 7° Jugie (Périgueux), 8° Buatti (Monségur), 9° Duvaleix (Périgueux), 10° Claude Dècle (AVC.Libourne).

 VÉLO DORDOGNE - 2° NOCTURNE DE MUSSIDAN © BERNARD PECCABIN
La mémoire du cyclisme en Dordogne

Viewing all 1952 articles
Browse latest View live


<script src="https://jsc.adskeeper.com/r/s/rssing.com.1596347.js" async> </script>